Archive for août, 2010

04082010_-_Atr_-_AftstoCette fin d'été voit arriver le nouvel album des allemands d'ATROCITY, un groupe qui m'a toujours laissé très perplexe. Il offre une image séduisante avec des artworks très soignés (la magnifique pochette d'Atlantis en 2004 et les formes généreuses de Dita von Teese sur Werk II) mais le contenu des dernières réalisations laissait franchement à désirer.

Comme d'habitude, le line-up a été profondément remanié et épouse les évolutions de personnel au sein de LEAVES EYES. Alexander Krull semble aimer travailler en famille. Ici point de Liv K, ce disque fait la part belle à Yasmin qui n'est autre que la sœur d'Alexander. 

D'emblée, les teutons ont décidé de nous surprendre, ils effectuent un virage à 180 degrés en nous offrant un disque d'ethno-metal. Tout un programme… After the Storm est d'évidence très très très influencé par DEAD CAN DANCE. L'alternance des voix féminines et masculine, les sonorités et rythmes tribaux tout rappelle le groupe britannico-australien. ATROCITY tisse de fragile ambiances, très atmosphériques à l’aide de quelques instruments comme la flûte, la guitare sèche. Tout cela est très éthéré… Les ambiances s'enchainent, tantôt arabisantes, tantôt celtiques. Soulignons que les différentes compositions sont sympathiques, assez fraiches dans l'ensemble.

ATROCITY utilise l'étiquette d'ethno-metal mais surtout retenez ethno et assez peu métal tant la musique est dans l'ensemble très soft. En effet, sur 11 titres, seuls trois peuvent être qualifiés de métal (« Black Mountain », « Transilvania » et The « Otherworld ») avec grosses rythmiques et growls d'Alexander Krull. On pense parfois à THERION, en moins bien quand même.
Le géant allemand utilise majoritairement un chant clair, il a fait quelques progrès depuis Werk II, mais cela reste toujours mal assuré. Yasmin est aussi très présente et tente d'enrichir les différentes chansons à l'aide de vocalises. Le résultat est parfois un peu saoulant (« A New Arrival »).

Le frère et la sœur travaillent harmonieusement ensemble mais on reste loin de la magie et du talent de Lisa Gerrard et Brendan Perry. ATROCITY a eu moins eu le mérite d'essayer et de réussir à surprendre tout son monde. Grand fan de DEAD CAN DANCE, je trouve cette tentative maladroite mais intéressante. Par contre je en suis pas sûr que le public traditionnel du groupe accroche à cette nouvelle orientation. Si les allemands décidaient de persévérer dans cette voie, comme leurs compatriotes de CREMATORY, un changement de nom me paraitrait salutaire.

Oshyrya (07/10)

www.atrocity.de

 www.facebook.com/AtrocityOfficial

Napalm Records / 2010

Tracklist: 01. A New Arrival 3:42 02. Call Of Yesteryear 3:27 03. After The Storm 2:47 04. Silvan Spirit 3:33 05. Black Mountain 5:32 06. As The Sun Kissed The Sky 3:15 07. Transilvania 3:27 08. The Flight Of Abbas Ibn Firnas 1:59 09. Goddess Of Fortune And Sorrow 4:42 10. The Otherworld 5:27 11. Eternal Nightside 4:38

 

Athorn – Phobia

04082010_-_Ath_-_PhoLes musiciens d’ATHORN ne sont pas des perdreaux de l’année ni des manchots. Citons en particulier le chanteur Carsten Frank (HUMAN FORTRESS, GALLOGLASS) et le bassiste Thomas Maiwald (CRIPPER, OMINOUS SILENCE). Le groupe existe depuis 2008 et propose en septembre 2009 un premier EP « Livable Hatred ». Cette carte de visite leur ouvre de nouvelles portes et ATHORN signe alors un contrat avec AFM Records. Cela débouche sur la sortie en septembre prochain de Phobia. Cet album est tout frais puisqu’il a été enregistré et mixé en juin et juillet aux Waveland Studios.

Maintenant la question qui fâche : peut-on encore s’enthousiasmer pour un énième groupe de Power métal comme les allemands d’ATHORN ? Pour faire passer la pilule, AFM Records utilise le terme de « Symbonic Metal » pour présenter nos amis teutons. C’est intéressant mais personne ne sais ce que cela peut signifier. Les choses s’éclaircissent un peu quand on nous parle d’une version moderne des vieux SANCTUARY et NEVERMORE. Comprenne qui pourra…

Phobia est un album honnête, dans la moyenne des productions teutonnes, mais on cherche désespérément un élément qui pourrait permettre à ATHORN de s’élever au dessus des masses. Mais l’électrocardiogramme reste plat. J’ai beau chercher je ne vois ce qui me ferait particulièrement recommander ce disque. Les chansons se ressemblent beaucoup, je me suis rapidement ennuyé. Mon attention n’a été retenue que par la chanson « Phobia » et son prologue. La mélodie est assez efficace et les différents types de chants alternés passent bien. Bof bof bof…

Amateur de métal bien burné, avec grosses rythmiques et chant bourrin ce disque pourrait vous séduire mais sans grand enthousiasme. Il parait que Jeff Loomis a déclaré que la musique d’ATHORN « sonnait vraiment fantastique ». Il devait être fatigué ce jour là et et je peux vous assurer que vous trouverez plus de satisfaction en écoutant le dernier album de NEVERMORE, The Obsidian Conspiracy.

Oshyrya (06/10)

www.athorn.de

myspace.com/athornband

AFM Records / 2010 

Tracklist: 01. Angel Of The Fall 4:30 02. Emperor Of Ruins 4:40 03. Humanize The Demon 5:34 04. Phobia – Prologue 2:51 05. Phobia 5:48 06. After The End 4:37 07. A Matter Of Time 4:12 08. From Beyond 4:53 09. The Ferryman 5:25 10. Schizophrenia 7:29

 

The Crown – Doomsday King

Voilà maintenant plus de six ans que The Crown a décidé de suspendre ses activités, malgré une récidive en 2004, qui consista au réenregistrement de l’album cultissime (du moins supposé tel) Crowned In Terror, avec le fameux Tomas Lindberg (ex-At The Gates) au poste de chanteur. Personnellement, je n’avais pas été convaincu par cette entreprise, que j’avais même supposé, un peu douteuse, à l’annonce d’un split.
Ceci étant dit, venons-en à ce qui nous intéresse, c’est-à-dire ce nouvel opus intitulé Doomsday King. Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’album ne tourne pas autour du pot. Batterie surpuissante (surtriggée également), guitares qui rehaussent un peu plus un ensemble explosif, Jonas Stålhammar déboule de façon haineuse et violente dans les compos, mais voilà, ça ne prend pas à chaque fois! On évolue ici, dans une sorte de manifeste de colère«Doomsday King», «Angel Of Death 1839» en sont le parfait exemple. Point de repos pour les oreilles, ici, on joue à fond les ballons !
 
La bande gredin signe des riffs de qualités et accrocheurs, où la voix n’offre pas la résonance d’un Johan Lindstrand, pourtant l’ensemble parvient à conserver sa force de frappe, en proposant un arsenal de titres particulièrement rageurs. « Age Of Iron », contient d’excellentes parties mélodiques et une double grosse caisse dévastatrice, nous démontrant ainsi, que le groupe en a encore sous la pédale. D’autres comme « Through Eyes Of Oblivion » et « To Light » s’inscrivent dans la pure veine Trash/Death avec de fort relent Black ! Les riffs sont incisifs, et s’associent à des blasts beats furieux la voix rocailleuse de Jonas, qui, pour le coup, prend toute sa dimension dans ce registre un peu Black, parvenant à créer un univers accrocheur et efficace.
Le point positif, demeure dans les merveilleuses interventions des deux Marc (Tervonen et Sunesson) qui démontrent toute la richesse technique et mélodique, dont ils disposent avec la six cordes. Le final d’un morceau comme « To Light » est solidement installé dans ces schémas mélodiques et concis, que l’on connaissait avec le fameux Deathrace King. Vous l’aurez compris c’est un tableau en dent-de-scie que je brosse ici, l’architecture de l’ensemble est convaincante, mais la voix, même si elle offre de très belles réussites, à une bonne moitié des morceaux de l’album, ne fait pas toujours mouche. Le groupe s’en sort néanmoins avec les honneurs et prouve qu’après six ans d’absence, il est loin d’avoir dit son dernier mot. To be continued..

Aske (07/10)

Myspace : http://www.myspace.com/thecrownonlineswe

Century Media / 2010

Tracklist (44:15)

01. Doomsday King 

02. Angel of Death 1839 
03. Age Of Iron 
04. The Templer of the Bible Black 
05. Soul Slasher 
06. Blood O.D 
07. Through Eyes of Oblivion 
08. Desolation Domain 
09. From the Ashes I shall return 
10. To Light