Vous tenez dans les mains un objet précieux aux pouvoirs insoupçonnés. Grâce à cet album, les français du groupe A PRISON CALLED EARTH nous proposent un voyage, que dis-je, une véritable plongée dans un univers sombre et torturé. Vous ne sortirez pas indemne de cette expérience. A PRISON CALLED EARTH a peaufiné, au cours de l’année 2010, et ce dans le plus strict isolement, un premier effort de 50 minutes intitulé Rise of the Octopus. Il s’agit d’un concept en trois actes, évoluant dans un univers néo-rétro proche de l’esthétique « Steampunk », et traitant du pouvoir souterrain des sociétés secrètes. Et on peut tout de suite confirmer que l'immersion de l'auditeur est très réussie. On se plonge corps et âme dans l'univers torturé ainsi tissé par les diverses compositions.
Les thèmes musicaux sont complexes et il faut plusieurs écoutes pour suivre et comprendre le chemin suggéré par nos compatriotes. La musique est très inspirée et je suis bluffé par la maturité et le professionnaliste du groupe. APCE parle modestement de démo mais le son et la musique sont déjà très aboutis et le résultat ferait pâlir plus d'un groupe de métal prog. « Influencé par la scène extreme-prog scandinave (ARCTURUS, OPETH, WINDS, GREEN CARNATION, …), et affranchi des excès techniques du heavy-prog américain, le groupe a élaboré une forme de métal ambiant aux structures sophistiquées » dixit les membres d'APCE. Comme ces groupes, APCE a su faire naître devant nous un univers sonore cohérent et dérangeant à souhait. Rise of the Octopus me rappelle également volontiers certaines compositions très sombres d'AYREON ou encore le Tyranny de SHADOW GALLERY. Les bretons ont su se hisser à un niveau impressionnant.
Les arrangements sont assez complexes sans jamais en faire trop et saturer l'auditeur. Saluons la performance de chacun des musiciens, tout est joué juste et ils parviennent à insuffler un feeling bluffant et beaucoup d'émotions. Les nombreux effets sonores et la narration renforcent l'histoire et donnent un petit côté musique de film sympathique. Je ne vois pas trop ce que l'on pourrait reprocher à cet album à part une petite baisse de régime sur la fin. La production générale est bonne mais si le son manque d'impact dans l'ensemble. Mais on devine que le groupe a dû faire avec des moyens limités et on aimerait qu'un label s'intéresse à eux pour que le deuxième volet de cette trilogie puisse bénéficier du soutien financier qu'il mérite afin qu'il déploie son plein potentiel ! Chapeau bas, Messieurs ! Rise of the Octopus est disponible via le myspace du groupe pour une participation très modeste (5€ + 2€ de frais de port) donc vous n'avez aucune excuse…
Oshyrya (08/10)
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Autoproduction 2010
Tracklist (49:33 mn)
The wanderer and the dead city I – Subterranean Revolution Part 1 Part 2 Part 3 Part 4 Part 5 II – The Great Awakening Part 1 Part 2 Part 3 Part 4 Part 5 III – Rise & Fall of a Steam Babylon Part 1 Part 2 Part 3 Part 4 Part 5 Out of these walls (infinite perspectives)