Archive for novembre, 2010

oshy_20112010_APCEVous tenez dans les mains un objet précieux aux pouvoirs insoupçonnés. Grâce à cet album, les français du groupe A PRISON CALLED EARTH nous proposent un voyage, que dis-je, une véritable plongée dans un univers sombre et torturé. Vous ne sortirez pas indemne de cette expérience. A PRISON CALLED EARTH a peaufiné, au cours de l’année 2010, et ce dans le plus strict isolement, un premier effort de 50 minutes intitulé Rise of the Octopus. Il s’agit d’un concept en trois actes, évoluant dans un univers néo-rétro proche de l’esthétique « Steampunk », et traitant du pouvoir souterrain des sociétés secrètes. Et on peut tout de suite confirmer que l'immersion de l'auditeur est très réussie. On se plonge corps et âme dans l'univers torturé ainsi tissé par les diverses compositions.

Les thèmes musicaux sont complexes et il faut plusieurs écoutes pour suivre et comprendre le chemin suggéré par nos compatriotes. La musique est très inspirée et je suis bluffé par la maturité et le professionnaliste du groupe. APCE parle modestement de démo mais le son et la musique sont déjà très aboutis et le résultat ferait pâlir plus d'un groupe de métal prog. « Influencé par la scène extreme-prog scandinave (ARCTURUS, OPETH, WINDS, GREEN CARNATION, …), et affranchi des excès techniques du heavy-prog américain, le groupe a élaboré une forme de métal ambiant aux structures sophistiquées » dixit les membres d'APCE. Comme ces groupes, APCE a su faire naître devant nous un univers sonore cohérent et dérangeant à souhait. Rise of the Octopus me rappelle également volontiers certaines compositions très sombres d'AYREON ou encore le Tyranny de SHADOW GALLERY. Les bretons ont su se hisser à un niveau impressionnant.

Les arrangements sont assez complexes sans jamais en faire trop et saturer l'auditeur. Saluons la performance de chacun des musiciens, tout est joué juste et ils parviennent à insuffler un feeling bluffant et beaucoup d'émotions. Les nombreux effets sonores et la narration renforcent l'histoire et donnent un petit côté musique de film sympathique. Je ne vois pas trop ce que l'on pourrait reprocher à cet album à part une petite baisse de régime sur la fin. La production générale est bonne mais si le son manque d'impact dans l'ensemble. Mais on devine que le groupe a dû faire avec des moyens limités et on aimerait qu'un label s'intéresse à eux pour que le deuxième volet de cette trilogie puisse bénéficier du soutien financier qu'il mérite afin qu'il déploie son plein potentiel ! Chapeau bas, Messieurs ! Rise of the Octopus est disponible via le myspace du groupe pour une participation très modeste (5€ + 2€ de frais de port) donc vous n'avez aucune excuse…

Oshyrya (08/10)

Facebook : https://www.facebook.com/aprisoncalledearth

MySpace Officiel: http://www.myspace.com/aprisoncalledearth

Autoproduction 2010

Tracklist (49:33 mn)
The wanderer and the dead city I – Subterranean Revolution Part 1 Part 2 Part 3 Part 4 Part 5 II – The Great Awakening Part 1 Part 2 Part 3 Part 4 Part 5 III – Rise & Fall of a Steam Babylon Part 1 Part 2 Part 3 Part 4 Part 5 Out of these walls (infinite perspectives)

 

Ha, la vache, le salaud… Qui ? Wikipédia ! Si j'en crois l'empaffé qui a écrit l'article sur le Metalcore, le genre a été pompé, on va dire, sur Fucking Slayer, Metallica, …, popularisé par Corosion Of Conformity (Keenan Pepper ? WTF ?), Cro-Mags… Accuser Metallica d'avoir enfanté tel genre musical, il faut oser.

Heureusement que, comme souvent, la page anglophone est mieux foutue parce que, bordel, Cro-Mags, ça poutre ! The Exploited, pareil (et qu'est qu'ils viennent faire dans cette histoire ? ), Converge, mais ouais ! Qui n'a jamais eu envie de rentrer dans une foule armé d'une batte de baseball et d'une ceinture de C4, prêt à tout faire péter avec un fond sonore composé de Biohazard ou Hatebreed, avec un volume qui couvrirait une armada de F-16 au décollage ? Mais alors, qui a bien pu inventer ce genre musical qui consiste à gueuler dans un micro (jusque là, pas de problème) en alternance avec un putain de chant mievreux, sur fond de paroles introspectivement nulles, le tout sur une musique répétitive et sans aucune recherche de riff ?

Ce Coremuche-à-mèches de mes deux ? Mais putain les jeunes, reveillez-vous, merde ! Y en a ras le cul vous entendre vous plaindre d'une manière telle que même un ados dépressif fraîchement largué par sa meuf gothopouffe trouverait là son maitre (« An Open Letter To Myself », le titre en dit long,… mais pire : « Heartburn », suicide garanti même pour le type le plus heureux du monde) ! Ras les fesses de croire qu'on tient enfin un morceau qui envoie du bois avant de retomber comme un foutu souflé au fromage dès que l'autre couillon au micro ouvre sa bouche (« BTN »).

Mais… tu vas GUEULER OUAIS ? Schématiquement, j'ai toujours l'impression que ce genre de groupe chante un couplet pour expliquer comment il découperait un type, tandis que le refrain exprimerait tout son amour pour les petites fleures des champs. En plus, c'est qu'ils tentent de se prendre pour des pointures, genre « nous aussi on peut jouer du mathcore » (« Stay young Forever » ou « Delete, Rewind »). Hé, gamins, tout le monde ne s'appelle pas The Dillinger Escape Plan hein !

Pourtant, le premier album du groupe, « Nightmare », était un très bon album, même pour les non-fan de truc a mèche comme moi. Mais la, nom de dieu, quelle daube, quelle saloperie… Et dire que les Teenagers vont adorer. Bien joué Century Media. 04/10 ? Ben ouais, parfois, on peut trouver quelques dizaines de secondes sympathique. Et même que le dernier envoi de l'album, « Year in Year Out/Up And Away », est plutôt bon « But u can't possibly be Metal if ur hair is cut like Justin Beeber's… » (réaction, que je partage – sans pour autant rentrer dans un débat capillaire –, d'un internaute sur Blabber…).

 Poney [04/10]

Mypace : http://http://www.myspace.com/architectsuk

Century Media – 2010 

01. Day In Day Out, 02. Learn To Live, 03. Delete, Rewind, 04. BTN, 05. An Open Letter To Myself, 06. The Blues, 07. Red Eyes, 08. Stay Young Forever, 09. Heartburn, 10. Year in Year Out/Up And Away

Cavus – Fester And Putrefy

oshy_20112010_CavLa Scandinavie restera à jamais comme le principal berceau du Black Metal. Je sais, certains ne partagent pas cet avis, mais il suffit de jeter un œil sur une liste reprenant les groupes majeurs du genre pour devoir reconnaître ce fait : la Scandinavie est un vivier majeur pour ce genre ! La Norvège ? LE pays du Black Metal ! La Suède ? Une scène tout aussi intéressante, avec de fiers porte-drapeaux tels que feu Bathory (LE fondateur du Black Metal), Marduk, Funeral Mist ou Dark Funeral (pour ne citer que les plus connus). Et la Finlande ? 

Oui, la Finlande, un repaire de folkeux imbibés en permanence ou de doomsters larmoyants à la lame de rasoir facile, le vilain petit canard du Black scandinave. Ho, je vous vois déjà arriver avec vos critiques, et vous allez me balancer quelques noms au visage : Horna, Sargeist, Behexen, voire Impaled Nazarene… 4, tout juste assez pour jouer à la belote ! 

Ce premier album de Cavus devait donc, surmonter cet a priori (oui, je l’avoue sans honte, j’ai un a priori vis-à-vis de cette scène finlandaise où les bons groupes de Black se comptent sur les doigts d’une main), avant même d’espérer me convaincre de sa qualité. Dix morceaux, dont une intro : Messieurs les Finlandais, tirez les premiers !

Plusieurs écoutes auront été nécessaires pour cerner cet album en faisant abstraction de mes idées reçues, et le constat est positif : oui, Cavus parvient à sortir son épingle du jeu avec un premier album convaincant. Son Black est haineux, froid, sombre et frappe très fort (« Horns Of Gold » et son démarrage en trombe). Par ailleurs, Cavus excelle encore plus dans la création d’ambiances sur des passages plus mid-tempo lourds et oppressants, passages malheureusement trop rares. 

En effet, Cavus nous propose un album convenu, usant et abusant de tous les ingrédients nécessaires pour un bon album du genre et ne laisse entrevoir que trop rarement sa capacité à se distinguer, à créer une véritable ambiance malsaine… Si je n’ai qu’un conseil à faire à ces Finlandais, c’est d’oser : oser le mid-tempo, oser la carte de l’ambiance, pour ainsi mieux se démarquer face à une concurrence féroce qui excelle aussi au petit jeu du « qui sera le plus trve ». Le premier effort est concluant, mais il faudra plus que cela pour confirmer !

Mister patate (06.5/10)

www.facebook.com/CavusMusic

Listenable Records / 2010

Tracklist (44:36) 1. Sea Of Tongues (Intro) 2. Fist Of A Titan 3. Discovering Through Suffering 4. Horns Of Gold 5. Death Rattle 6. Eyeless Gaze 7. Scorched Flesh Ravaged Tongues 8. The Sacred Profane 9. Possessed By The Devil's Blood 10. Worship And Rot