Archive for février, 2011

Benighted – Asylum Cave

27022011_-_Ben_-_AsyCav« Madness, one stop beyond ». Non, je ne vous parlerai pas de ce titre ska mais c’est simplement le meilleur qualificatif possible pour ce nouvel opus des brutaux de Benighted. Débarquant ici avec son sixième opus, Benighted repousse encore les limites de la folie. 

Comme le disait Patate dans sa chronique du précédent album, Icon, Benighted n’était pas prêt de s’arrêter en chemin. Signés cette fois sur Season of Mist, le groupe nous livre un album, une véritable nouvelle leçon de brutal death/grindcore. Comme à chaque fois, Benighted nous noie sous une pluie de riffs gras, de changements de rythme, des passages midtempos bien sentis. Cependant, même si la recette est la même, Benigted parvient à se réinventer et à proposer des compos équilibrés qui ne sont jamais lassantes. Elles sont d’ailleurs exécutées avec une maitrise plus qu’évidente. Mention spéciale d’ailleurs au chanteur qui semble encore avoir gagné en spectre vocal, passant allègrement d’un growl guttural à des cris plus typés hardcore ou des cris hurlés (bien aidé il est vrai par les guests : Svencho d'Aborted ou le chanteur de Devourment qui, sur « Let the Blood Spill between my Broken Teeth », me fait même carrément penser à un certain Chris Barnes – chanson d'ailleurs officiellement téléchargeable via le label ici). Mais l’impression la plus flagrante tout au long de l’album est que le groupe ne regarde pas à la dépense d’énergie et d’ambiances pour nous plonger dans l’univers torturé du concept de l’album : un jeune homme passionné par Josef Fritzl à tel point qu’il se construit son propre monde irréel dans sa cave (la chanson « Fritzl » est un bel exemple de cette folie avec son intro avec une voix de fille où on a l’impression de l’homme discute avec une captive qui essayerait de le rassurer, puis son avalanche de riffs lourds et gras, entêtants, le tout accompagné de cris déments hurlés en allemand). 

En l’espace de douze titres, Benighted confirme son statut de groupe avec lequel il faut compter dans la scène brutal death/grindcore. Un concept-album sur la folie d’un homme passionné par Fritzl où le groupe déchaine tout son talent et sa propre folie plus tard, Benighted ne donne qu’une envie, de vite les revoir en concert en tournée, dès le mois d'Avril (avec notamment un nouveau passage au Neurotic Deathfest).

Supercastor (09/10)

www.facebook.com/Benighted.Official

myspace.com/brutalbenighted

Season of Mist / 2011

Tracklist (environ 45min) : 1. Asylum Cave 2. Let the Blood Spill between my Broken Teeth 3. Prey 4. Hostile 5. Fritzl 6. Unborn Infected Children 7. The Cold Remains 8. A Quiet Day 9. Shadows Descend 10. Swallow 11. Lethal Merycism 12. Drowning

 

China – Light Up The Dark

oshy_27022011_ChinContrairement à ce que son nom pourrait laisser penser, CHINA est un groupe bien de chez nous, originaire de Suisse plus exactement. Nos amis helvétiques ont une solide culture hard rock/métal et CHINA fait partir des formations qui compte dans le paysage local aux côtés en particulier de GOTTHARD. Light up the Dark est le cinquième effort de CHINA qui tout au long des années à réussi à placer plusieurs singles dans les charts suisses, allemands ou japonais. On rêve de voir cela en France…

Pas de profonds changements à l'horizon pour ce nouvel album. Les compositions suivent toutes un schéma immuable: gros riff de guitares, basse et batterie à l'unisson pour soutenir Eric St. Michaels au chant. Et toute la mélodie repose sur ce dernier qui, par ses modulations de voix, donne son véritable caractère aux chansons. CHINA ajoute ici et là de solides soli, des chœurs à foison et voilà emballé c'est pesé, titre suivant ! On trouve ici et là un petit DEF LEPPARD mais on moins bien tout de même. Les différents titres sont sympathiques mais ils manquent d'impact et je me suis rapidement ennuyé à l'écoute de cet album. Aucune chanson ne ressort vraiment, et après plusieurs écoutes je suis incapable de ne serait-ce que fredonner un refrain.
CHINA a souhaité s'entourer d'une paire de producteurs prestigieux pour peaufiner leur son: Chris Johnson (BUCK CHERRY, EVANESCENCE) et Michael Parnin (STEVE STEVENS, KING'S X). Et avouons le tout de suite, la mission n'est que partiellement accomplie. Le son général est bon mais il manque nettement de puissance et d'énergie. On se croirait revenu quelques années en arrière. Vous l'aurez compris je suis loin d'avoir été emballé par ce disque. Pas désagréable mais peut largement mieux faire.

Oshyrya (06/10)

www.chinamusic.ch

myspace.com/chinamusic

Metal Heaven – Bad Reputation / 2011

Tracklist (47:44 mn) 01. Light Up The Dark 02. Hey Yo 03. She's So Hot 04. Girl On My Screen 05. Lonely Rider 06. Gates Of Heaven 07. On My Way 08. Stay 09. Deadly Sweet 10. Trapped In The City 11. Right Here Right Now 12. Flesh And Bone

 

Burzum – Fallen

oshy_26022011_BurzuAvec Burzum, on savait à quoi s’attendre. Mis à part l’interlude Bontempi, héritage de ses années de prison, Varg avait sa marque de fabrique et un son caractéristique. L’annonce d’un nouvel album, à peine un an après un Belus en demi-teinte, ne m’avait donc pas vraiment rendu curieux. Par ailleurs, au vu de la qualité de son prédécesseur, je craignais que Fallen ne soit qu’une pâle resucée de Belus

Cependant, Burzum parvient encore à me surprendre. Tout d’abord, avec cet artwork coloré, fleuri, à des lieues des artworks sombres des débuts. Belus avait quelque peu ouvert la porte à une nouvelle « identité visuelle » des albums, Fallen l’enfonce en grand… mais les modifications ne se limitent pas pour autant à cela, loin de là. En effet, au niveau musical, il semble que Varg (qui aurait pris conscience de la faiblesse de son chant, incapable de rivaliser avec ses hurlements perçants de la grande époque) ait décidé de moduler davantage sa voix et d’ajouter un chant clair assez déroutant. Toutefois, cette nouveauté s’intègre bien aux boucles de guitare hypnotiques qui caractérisent depuis des années le style de Burzum. Varg prend du neuf, du vieux, quelques touches d’expérimentation (« Til Hel og Tilbake Igjen » et ses percussions presque tribales en clôture d’album), mélange le tout et nous sert un Burzum nouvelle mouture. La question est maintenant de savoir s’il est supérieur à Belus

Dans un sens, oui, il est meilleur que Belus : plus varié, plus inattendu aussi, Fallen prouve que Varg n’a pas dit son dernier mot. Cependant, faire mieux que Belus n’était pas si difficile, et ce dernier opus, à l’instar de Belus, ne parvient pas à supporter la comparaison avec les premiers Burzum. Toutefois, ceci ne découragera certainement pas Varg, et il y a fort à parier qu’il poursuivra sur sa lancée et nous sortira à nouveau un album l’année prochaine… On parie ?

Mister Patate (5,5/10)

 

www.burzum.org

Byelobog Productions / Plastic Head – 2011

Tracklist (47:41) : 1. Fra Verdenstreet 2. Jeg Faller 3. Valen 4. Vanvidd 5. Enhver til Sitt 6. Budstikken 7. Til Hel og Tilbake Igjen