Averysadstory – Deep Black Thoughts
Posted by SheolFév 19
Le gras c’est la vie, on ne le dira jamais assez. Partant de ce postulat vous imaginez bien que j’entretiens mon cholestérol avec une vigueur exemplaire. Pas en bouffant Mc Do non, mais en m’envoyant une fois de temps en temps une bonne galette de Metal qui sent bon la crasse, la sueur et la bière, autrement dit le cocktail des gens raffinés. Je veux mon n’veu ! La galette du jour est française, mais n’a de français que ses origines, car dès le nom c’est une autre histoire. En ce qui concerne le style, ça ne transpire pas la France non plus mais on s’en fout un peu parce que les références sont loin d’être désagréables.
Nos frenchies AVERYSADSTORY pratiquent en effet un Stoner sludgy bien gras, bien lourd aux ambiances poisseuses et corrosives. « J’en r’prendrai pour 1$ ! ». Allez chercher du côté des Black Label Society, Down, Crowbar et consorts pour vous faire une idée, pas besoin de dessin, vous aurez compris qu’on nage en plein mélange de Southern Metal, de Stoner, de Rock, avec un arrière goût de Sludge bien cradingue. De la bonne mule qui en impose, qui se traine dans la boue, et qui doit faire bouger bien des tignasses pas propres en live. Deep Black Thoughts est exactement le style d’album qu’on aime tous s’envoyer une fois de temps en temps, sincère, groovy et foutrement efficace. La Lorraine native de ces gars là est à chercher du côté des States, dans les bars humides et bondés où la fumée est épaisse comme une purée et où les chopes se vident aussi vite que s’attrape la chaude pisse des les chiottes immondes.
Ouais, il y a quelque chose de viril et de vrai dans ce style d’albums, quelque chose qui va droit au bout sans en faire des tonnes et qui rappelle que les meilleures choses sont aussi les plus simples. Comme baiser vite fait dans un coin obscur en se râpant la peau sur un vieux plancher jonché d’immondices qui sentent le Jack et la santiag. C’est pas hygiénique mais bordel qu’est ce que c’est bon. Voilà l’effet que me fait une telle galette. Tout y est sincère, honnête et efficace, sans fioritures ni faux semblants, comme une bonne grosse claque sur les fesses charnues de la brunette affriolante qui vous faisait du gringue il y a encore quelques minutes.
Une surenchère de testostérone, et une lichette de mélodie ici et là pour envelopper le tout, un hymne à la virilité, la vraie, celle qui donne l’image d’un ours mal réveillé et qui te met d’accord à coups de queue de billard cassée sur le genou. Une voix rocailleuse, qui sent la corde vocale barbue et travaillée par d’incessantes bouffées de fumées corrosives, des guitares accordées six pieds sous terre, qui groove à en faire twister un cul de jatte, une basse et une batterie qui soutiennent l’ensemble, qui claquent et qui ronronnent, voilà la recette. Pas besoin d’autre chose, l’essentiel est là, l’inspiration et la personnalité font le reste. Rien d’original là dedans c’est un fait, mais quand c’est aussi bien fait, l’originalité on s’en beurre la raie ma ptite dame, et on bouge la tête en tapant du pied, comme il se doit.
Sheol (08/10)
Site Officiel: http://averysadstory.free.fr
MySpace Officiel: www.myspace.com/averysadstoryband
Fuck4abeer Prod / 2011
Tracklist (38:12 mn) 1. Meet the train 2. Misery inside 3. Chainsaw love talking 4. Dread shake 5. Altered mind 6. Deep black thoughts 7. Heavy bridge 8. Quick whispers
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