Back On Track est le premier album de Shakra avec John Prakesh au chant. Est-ce que le groupe y perd ? Pas particulièrement, son style vocal est assez proche de celui de ses prédécesseurs, je le trouve même plus précis que celui de Mark Fox, à la fois plus hargneux et plus mélodieux/chanté, donc c'est peut-être même mieux comme ça. Une chose est sûre: il chante avec une patate qui finira de vous convaincre de détruire votre cheville (à force de taper du pied), votre nuque et votre voix à l'écoute des titres de Shakra.
Sur Everest, Shakra s'était montré plus posé, plus romantique. Ici, en dehors de « Lonesomeness », il n'y a pas vraiment de ballade et on en revient à quelque chose qui vous fera bouger le cou beaucoup plus que taper du pied! Et trèèèèès souvent brailler! Toujours avec ce mélange entre hard-rock et heavy-metal que ce groupe a si bien su trouver, ça n'est jamais ni vraiment l'un ni vraiment l'autre… mais c'est toujours très efficace. Certaines chansons sont plus « bourrines », d'autres plus calmes, dans tous les cas vous aurez de quoi vous défouler. « Someday » est peut-être plus basique, mais bon, entre celle-ci et « Lonesomeness » ça nous fait deux titres dispensables sur un total de douze… ça doit être tenable !
Reste à espérer que Shakra atteigne un jour le succès qu'ils méritent, en dehors de leur Suisse natale ! Parce que leur hard-fm à fortes tendances bourrines est certes plutôt commercial… mais justement, c'est pour ça que c'est bon.
Polochon (8,5/10)
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AFM Records / 2011
Tracklist (48:03 mn) 01. B True B You 02. I'll Be 03. Crazy 04. Back On Track 05. When I See You 06. MMTWGR 07. Yesterday's Gone 08. Someday 09. Lonesomeness 10. Unspoken Truth 11. Brand New Day 12. Stronger Than Ever
Author:
Hamster Forever
Mar
6
Cavalera Conspiracy, vous vous rappelez ? Une surprise surgie en 2008, apte à calmer les frustrations des fans qui désespèrent toujours aujourd'hui de voir un jour Sepultura se reformer. Rappelons en passant aux fans éplorés, que le clash s'est déroulé il déjà plus de 14 ans et qu'il n'y guère d'espoir que cela puisse se produire convenablement. Et quand bien même cela se produirait on n'aurait guère plus qu'une tournée flattant les vieux souvenirs nostalgiques, les bas instincts, et guère plus (sauf sur le plan financier pour les éventuels protagonistes).
D'ailleurs, vu le manque d'inspiration de plus en plus flagrant de Max, et les envies d'expérimentation d'Andreas et ses potes, au delà d'un retour sur scène hypothétique, sur disque ça n'irait pas bien loin. Soyons honnêtes, la première écoute d''Inflkted en 2008 avait réveillé les vieilles pulsions du fan de Sepultura, l'effet de surprise aidant, on pardonnait déjà le recyclage massif opéré par les frangins. Soyons clairs, le statut de légende vivante, d'ex gourou du néo metal, n'est pas une excuse pour nous sortir de la soupe tiède (quoique pour le néo metal…).
Non Max, désolé, c'est à la limite de la grossièreté de nous ressortir une pâle copie de point Blank de feu Nailbomb, saupoudrée de riffs sortis de Soulfy et Sepultura. Les riffs moisis, la production volontairement crasseuse (plus cradringue que dans le premier effort), certes c'est agressif, mais avant tout tristement banal et ennuyeux. Là on se retrouve à confondre signature, marque de fabrique et bégaiement. On le sait c'est un débat qui fait rage concernant certains groupes qui entretiennent l'image de marque et procèdent à des changements par touches timides. On ne donnera pas les noms tout le monde les connait (qui à dit Slayer, Ac / DC ou Manowar ?)… Max et Iggor ne prennent pas la peine d'apporter la moindre touche nouvelle dans cette conspiration éventée. Les textes n'échappent pas non plus à l'absence d'effort des compères Cavalera. C'est bien la seule cohérence qu'on puisse trouver, tout est recyclé. Comme le soulignait Mister Patate, pas tendre avec raison concernant le dernier Soulfly qui manquait déjà singulièrement d'inspiration, Max occupe le terrain (et s'il le faut à coup de grandes déclarations en prime si les bacs de disquaires ne suffisaient pas), et le problème c'est bien d'avoir jeté par dessus bord la qualité. L'escroquerie du rock'n'roll existe aussi dans le metal.
Hamster (03/10)
www.cavaleraconspiracy.com
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Roadrunner Records / 2011
Tracklist (34 minutes) 1. Warlord 2. Torture 3. Lynch Mob 4. Killing Inside 5. Thrasher 6. I Speak Hate 7. Target 8. Genghis Khan 9. Burn Waco 10. Rasputin 11. Blunt Force Trauma
Cinq ans que leurs fans attendaient cela. Après L’ombre et la Lumière en 2006, les palois de Manigance sont de retour avec quinze compositions pour un Recidive qui s’est fait attendre.
Pour ma part Ange ou Démon en 2002 a fait son oeuvre et je n’ai jamais retrouvé dans Manigance ce qui avait été à l’époque déclencheur d’un intérêt certain pour le groupe, au fil du temps Manigance n’a pu relever le soufflet de mon attention envers leur travail.
Certes le quintet est un représentant fier et solide du heavy à la française mais les titres fort de leurs albums ne sont pas tant légions que cela et leurs albums peinent à maintenir l’intérêt sur une heure de musique.
C’est en quelques mots le constat que révèlera Recidive le bien nommé qui perpétue l’art du groupe sans en renouveler les caractéristiques ni en améliorer considérablement les bases.
On prend les mêmes et on recommence mais si Recidive n’a rien en plus qu’a-t-il en moins dans ce cas là ?
Après une première écoute, il s’avère d’emblée qu’aucun refrain ne vient s’ancrer dans la tête, on peine à retenir quelque chose vocalement parlant sur ces soixante cinq minutes. L’utilisation du français comme à leur habitude ne me gêne nullement, pourtant quelques lignes prêtent à sourire par exemple sur « Chant de bataille », non pas par le texte en lui même (quoique !) mais par son manque de liaison avec la musique. A l’opposé le premier morceau « Larmes de l’univers » est une totale réussite sur cette question.
Une fois de plus le groupe ne lésine pas sur son travail, quinze morceaux c’est plutôt une rondelle bien garnie mais à contrario il est difficile d’aller d’un seul tenant au bout de cette heure de musique en conservant une attention continue. Manigance demeure un fer de lance du heavy français et ne perd pas le fil sur Recidive pourtant je ne peux m’empêcher que cet album et loin d’être indispensable, je lui préfère sans soucis Ange ou Démon.
Clayman (07/10)
manigance.org
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XIII Bis Records – Replica / 2010
Tracklist (65:25)
1. Aura 2. Larme de l’univers 3. Dernier allié 4. Mercenaire 5. L’ombre d’hier 6. Chant de bataille 7. Secret de l’âme 8. Récidiviste 9. Illusion 10. Sentier de la peur 11. Vertiges 12. En seigneur 13. Déserteur 14. Délivrance 15. Sans détour