Archive for mars, 2011

Anthea – 2ndshadow

oshy_05032011_AntheVoilà un disque qui devrait ravir les fans de metal français. Les Yvelinois d’Anthea ne sont pas nés de la dernière pluie. Le groupe totalise aujourd’hui dix années d’expérience, une centaine de concerts à son actif, et un line-up relativement stable. Voici donc le décor planté. Ce disque enregistré par Phillipe Michon également guitariste au sein de la formation et masterisé par Jacob Hansen offre en plus d’un gros son burné, un visuel de toute beauté, qui est signé Vincent Petitjean, bref un bel effort qui ravit l’auditeur. 

Côté historique, le groupe avait réalisé une démo en 2000 et un EP en 2005, lui permettant ainsi de jeter les bases d’un cadre black/Death pas du tout désagréable. Ce nouvel album semble tutoyer davantage avec le côté trash, tout en soignant l’aspect rythmique et en donnant à ses titres un côté personnel, plus singulier. 

Côté son, le disque offre un onze titres pas du tout désagréable, où l’on flirte entre death-metal mélodique et modern trash. Le disque se déroule pendant près de 45 minutes enchaînant soli, voix black/death et une basse /batterie très cohérente. On sent un réel effort porté sur la clarté du son et sur le travail de composition au sein des titres. 

Le premier titre ouvre les hostilités avec un « Follow The Light » très In Flames avec des mi-tempi pas piqué des vers efficace en son sein qui ouvre sur un titre plus rentre dedans avec un « The descent » jonglant entre modernité et classisiscme du trash suédois. On sent des influence du côté de The Haunted et le passage clean pourrait bien avoir à faire avec un certain Maiden ! Efficace mais l’on regrette le côté un peu mécanique de la batterie dans certaines transitions. Un aurait presque souhaité des appuis plus blacks tant du côté des ambiances que du côté des syncopes. Ce petit truc qui donnerait un élan supplémentaire à ce disque. L’album jongle également avec le death mélodique de Dark Tranquility, un titre comme « Depravation » possède un très bon potentiel concert pogo, un titre très rentre-dedans. 
Enfin notons une forme progressive black très ancrée dans le sillon de Dissection avec un titre comme « My Endig Story ». Les touches de claviers confèrent à l’ensemble un côté froid et glauque qui ne retire rien de l’aspect musicale et swinguant des rythmiques. Le disque conclu sur « The Work » et une « outro » du plus bel effet. Rythmiques maiden, soli efficaces, voix agressive, mes favoris ! 

Ne manque plus qu’à un label de signer ce groupe qui possède de la personnalité, du potentiel en concert et surtout un très bon son, ce qui est agréable pour un groupe de trash/death. Les yvelinois démontrent une fois de plus la motivation de la scène metal pour survivre parmis les loups des grosses écuries. Alors bien sur, je pourrais me fendre d’un éternel laïus sur les choix des labels, qui mettent en avant certaines daubes françaises bien placées en tête de gondole dans les magasins spécialisés, mais je préfère vous dire d’aller écouter ce disque, intègre et bien foutu, au moins je ne perds pas mon temps !

Aske (08/10)

myspace.com/antheaband

Autoproduction Philippe Michon / 2011

Tracklist (45 mn) 01. Follow the light 02. The Descent 03. Message 04. The Dream 05. Depravation 06. Trouble 07. The Scientist 08. The Sheepfold 09. My Ending Story 10. The Work, 11. Outro

 

 

Sylosis – Conclusion Of An Age

Faille spatio temporelle ? Méfiance habituelle à l'égard d'une presse spécialisée anglo saxonne toujours dythirambique dès lors que le groupe en question est natif de la perfide albion ? Suspicion à l'égard du label enthousiaste ? Le fait est que nous sommes passés à côté de ce groupe britannique lorsqu'il a sorti son premier album en 2008. Voici donc le premier jet longue durée, mixant Thrash, Death, metalcore et metal progressif. Une bande de gamins amateurs de metal qui jouent du Death à la récré, banal me direz vous, même au fin fond du Berkshire et de Reading.  Amateurs de old school, mais dans la catégorie brutal pour l'essentiel, à l'écoute de Conclusion Of An Age on ne peut que s'incliner devant une telle maîtrise du propos. Le groupe relève le défi de mêler complexité et brutalité sans sortie de route.
La furie de la section rythmique est proche d'un tabassage en règle et sans répit des conduits auditifs. Les riffs de guitares sont rondement menés. L'interprétation au poil et le son est massif sans virer au clinique tendance chambre froide. Cela dit on a parfois le sentiment qu'après deux EP le groupe se lâche et en fait parfois un peu trop, au point de se disperser dans des disgressions metalcore qui cassent l'ambiance (les passages au chant clair et trafiqués ne sont pas du meilleur goût). Il y a du déchet dans le jeu des britanniques, au delà de l'influence metalcore mal employée dans les compos, on peut aussi se demander si les passages mélodiques sont placés de manière adéquate (parfois ça fait un peu cheveu sur la soupe, on se demande pourquoi ça débarque là et pas ailleurs, plus tard). Au delà de ça, il ne s'agit que du premier album et force est de constater que nous avons là un groupe très prometteur dont le potentiel devrait exploser à l'avenir, sauf imprévu, ou fin prématurée. Avis aux amateurs.
 
Hamster (07/10)
 
 
Nuclear Blast / 2008
 
Tracklist (59:11)
1.Desolate Seas 2.After Lifeless Years 3. Blackest Skyline 4.Transcendence 5.Reflections Through Fire 6.Conclusion Of An Age 7.Swallow The World 8.Teras 9.Withered 10.Last Remaining Light 11.Stained Humanity 12.Oath Of Silence

 

Sylosis – Edge Of The Earth

3 ans après un premier album qui a reçu à travers le monde un bon accueil critique, Sylosis à repris le chemin des studios en 2010. A noter, le départ de Jamie Graham, le vocaliste (efficace dans le registre brutal, et nettement moins convaincant au chant clair). Un changement majeur de line up qui n'a semble t-il pas provoqué de trauma particulier dans le groupe, le guitariste Josh Middleton prenant également le relais aux vocalises. Le groupe n'en est pas resté à sa recette initiale, aux oubliettes le metalcore et les passages au chant clair, qui n'étaient pas indispensables se font rares (des incursions discrètes sur A Serpent's Tongue, Awakening et From The Edge Of The Earth). Autre évolution notable, les influences atmosphériques voire progressives prennent plus de place, et grâce aux progrès du groupe en matière de composition, ne donnent plus l'impression de surgir de nulle part.

Les influences semblent mieux digérées par les britanniques qui font un grand pas de plus vers la maturité. Côté brutalité, elle est moins affirmée qu'auparavant au profit de la tendance mélodique, cela dit quand ça cogne le groupe conserve une force de frappe implacable (A Serpent's Tongue en est une bonne démonstration). On retiendra aussi que Sylosis est aidé par une production toujours massive, et dans le genre ce n'est pas négligeable. Les racines Thrash et Death sont solidement accrochées au coeur du propos du groupe. On a le sentiment que le groupe à trouvé sa voie et se disperse moins à tenter de démontrer toute l'étendue de son savoir faire.
Un pêché de jeunesse qui s'estompe pour le meilleur, reste un obstacle qui peut en refroidir plus d'un, l'album affiche une longueur certaine. Plus concis dans sa vision des choses le groupe n'en demeure pas moins bavard. Mais vu le pas en avant en matière d'efficacité des compos cela n'a rien d'insurmontable. Le potentiel qu'on pouvait aisément déceler dans le premier album s'affirme avec force, alors s'il vous plait les gars, n'attendez pas trois ans pour sortir le prochain ! En attendant voilà un "Edge Of The Earth" tout à fait recommandable.

Hamster (08/10)

http://www.sylosis.com/

http://www.myspace.com/sylosis

Nuclear Blast / 2011

Tracklist (72:45) 01. Procession 02. Sands Of Time 03. Empyreal (Part 1)04. Empyreal (Part 2)05. A Serpent's Tongue 06. Awakening 07. Kingdom Of Solitude 08. Where The Sky Ends 09. Dystopia 10. Apparitions 11. Altered States Of Consciousness 12. Beyond The Resurrected 13. Eclipsed 14. From The Edge Of The Earth