Archive for avril, 2011

03042011_-_DarEraAvec pas loin d’une heure pour huit compos, les Irlandais du Nord de Darkest Era nous proposent ici leur premier album compilant ses deux EP sortis en 2008 et 2010.  Officiant dans un style très particulier offrant des sonorités folk et celtic très marquées mais tout en ayant des riffs et des passages heavy, le groupe sait très bien manier les ambiances et les rythmes pour proposer des compos jamais lassantes malgré leur « longueur » ou les passages plus lents, mélodiques à souhait où le groupe semble reprendre son souffle avant de mettre la deuxième couche.

Les compos semblent très réfléchies (même si la structure même de la compo – intro heavy, passage mélodique folk, fin heavy – est répétée de nombreuses fois) et les influences folk (à fortiori celtiques très présentes sur « Poem to the Gael ») des origines des membres sont forcément assimilées et très présentes tout au long de l’album. Malheureusement, les compos sont un peu déforcées par une production privilégiant la mise en avant du chanteur. Pas que celui-ci soit mauvais, au contraire, il fait son boulot correctement, même s’il varie assez peu ses intonations. Plus de variations dans la voix et les intonations aurait sans doute encore amélioré sa prestation. 

Voilà un groupe qui aura su mettre ses origines complètement à profit pour proposer un opus cohérent, avec des compos alliant les dites-origines avec un léger côté heavy. Dommage que la production semble un poil « en dessous ». Avec un mix encore meilleur, l’album aurait gagné en efficacité.

Supercastor (06.5/10)

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darkestera.net

Metal Blade Records / 2011

Tracklist : 1. The Morrigan 2. An Ancient Fire Burns 3. Beneath the Frozen Sky 4. Heathen Burial 5. Visions of the Dawn 6. To Face the Black Tide 7. Poem to the Gael 8. The Last Caress of Light Before the Dark

 

 

Faithsedge

oshy_03042011_Faithed Je ne suis pas super fan des super groupes alors je découvre FAITHSEDGE et son premier album éponyme avec méfiance. Ce combo est mené par Giancarlo Floridia qui a su s’entourer de partenaires  expérimentés: Fabrizio Grossi (STEVE LUKATHER, STARBREAKER) à la basse, l’ancien guitariste de DOKKEN Alex De Rosso et le batteur Tony Morra (REBECCA ST. JAMES, VAN ZANT). Le  projet émerge début 2009 et mettra environ un an à prendre forme.

 La musique de FAITHSEDGE est très lisse, très calibrée. Les protagonistes connaissent maitrisent toutes les ficelles du métier pour nous proposer un mélange de hard rock, heavy metal avec quelques  interventions aux claviers. Le résultat est d’un classicisme total. Les compositions sont dans l’ensemble assez simples, nos compères ont clairement essayé de privilégier l’efficacité des mélodies et des  refrains. On est souvent pas loin d’un Hard FM que ne renieraient pas les BON JOVI entre autres. Pour l’originalité, on repassera.

De grandes responsabilités reposent sur les épaules de Fabrizio Grossi qui assure avec panache et talent ses parties. Rien à redire. Même chose pour de Rosso qui illumine l’ensemble de soli tranchants. La  production du disque est acceptable mais elle manque nettement d’ampleur et de puissance. On se croirait revenu quelques années en arrière. Alors une réussite ce premier album ? Bons ingrédients, bonne  technique mais résultat un peu fadasse. Cela manque de couleurs et de goût. Comme dirait le jury d’une célèbre émission culinaire: You can pack your knives…

Oshyrya (06/10)

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Scarlet Records / 2011
Tracklist (48:24 mn) 01. Another Chance 02. There’s Still Hope 03. Let It End This Way 04. World Keeps Falling Down 05. Even If 06. Hold On 07. Take You Away 08. Somewhere In Your Heart 09. That’s What Happened To Us 10. Faith-Anne 11. When It Rains

Hell – Human Remains

oshy_02042011_HelL'année de grâce 2011, avait simplement commencé et rien ne prédestinait à ce qui allait promptement arriver. J'imaginais encore une année fadasse avec de mornes sorties d'albums qui allaient me rendre morose et une fois de plus m'inciter à me dire que j'étais trop vieux pour ces conneries. Que le metal n'était plus pour moi et que finalement, j'allais rentrer dans le rang en écoutant la triste musique mainstream qui hante depuis des siècles les ondes françaises… 

Jusqu'au jour où notre bon chef posta une liste d'albums à chroniquer. Dans ce mail, invitant tous les scribouillards de ce site à se dévouer pour écrire un texte objectif de critique musicale, se trouvait un nom qui bizarrement me parla. Il s'agissait de HELL et de son album « Human Remains »…

HELL est donc un groupe de la perfide Ablion qui à connu une histoire un petit peu particulière. C'est bien simple, le groupe vit le jour en 1982, sorti une poignée de démos et signa par la suite sur le label Mausoleum. Le label fit faillite et pour couronner le tout, le premier chanteur Dave Halliday se suicida pour couronner le tout. Autant vous dire que c'était plutôt mal parti, mais bien des années plus tard, Andy Sneap (guitariste originel) et Martin Walkyier (chanteur de Sabbat et Skyclad) décidèrent d'enregistrer tout de même l'album. Walkyier lâcha l'affaire et le poste de vocaliste fut donné à un inconnu du nom de David Bower (un acteur qui joua quand même dans le cultissime « Quatres mariages et un enterrement »). Et ainsi, naquit dans la douleur et la damnation cet album, le bien nommé « Human Remains ».

Autant vous dire que le choc fut rude. Ici, on à le droit à un Heavy Metal classique et de haute tenue. Pourtant, c'est après une intro pompeuse et un morceau sympa (mais sans plus) que commence cette maléfique galette. Maléfique ? Vous vous posez la question de savoir pourquoi. Eh bien tout simplement parce que l'ensemble de cet album est basé sur un seul et unique sujet: Lucifer, Satan, Gozer, Belzébuth, peut importe le nom que l'on puisse lui donner d'ailleurs…

C'est réellement à partir du second morceau « Plague and Fire » que le concept éminemment occulte prend de son ampleur. Avec cette ambiance posée et lugubre nous rentrons irréméDIABLEment dans les méandres implacables du mal. Désormais, la mort et la désolation vont régner en maitre sur les paroles de « Human Remains ». Et c'est parti pour du « Satan », du « 6.6.6 » et bien d'autres joyeusetés qui raviront les fans de Mercyful Fate et du récent album de Ghost. Les morceaux s'enchainent sans temps morts et sont carrément entrainants. C'est bien simple, on à l'impression d'assister à un enchainement de hits digne de ce que pouvaient créer les groupes du début des années 80. Ce qui fait que l'on peut entendre dans « Human Remains » une forme modernisée de ce qui pouvait se faire à l'époque de la New Wave of British Heavy Metal. Pas mal et c'est sacrément bien fichu. 

Mais la grande surprise vient de David Bower. Si les musiciens sont très bons (Sneap quand même, ce n'est pas ce que l'on peu appeler un manchot) et les ambiances totalement réussies (le final de l'excellent « Blasphemy and the Master » en est la preuve concrète), les vocaux sont totalement géniaux. Génial est un bon adjectif si on rentre dans le trip dans lequel s'engouffre le quintet British. C'est grandiloquent, pompeux, complètement hystérique et finalement très amusant. Si on prend tout cela avec un peu de recul nécessaire pour apprécier la chose, l'expérience vaut vraiment le coup. 

Pour conclure, cet album est une synthèse intéressante entre le passé (les influences NWOBHM) et le présent (son nickel et prod' parfaitement raccord avec notre époque). De plus le tout est réalisé avec beaucoup de conviction, ce qui ne gâche rien. Je ne peux que vous encourager à jeter une oreille sur cet album, qui se révèle au fur et à mesure des écoutes. En plus, ça peut vraiment devenir culte (enfin bon, ça n'est que mon avis).

Nico (09/10)

www.facebook.com/hellofficial 



www.hell-metal-band.com

Nuclear Blast Records / 2011

Tracklist (66 minutes) : 01. Overture: Themes from “Death Squad” 02. On Earth As It Is In Hell 03. Plague And Fire 04. The Oppressors 05. Blasphemy And The Master 06. Save Us From Those Who Would Save Us 07. The Devil’s Deadly Weapon 08. The Quest 09. Macbeth 10. Let Battle Commence 11. No Martyr’s Cage