Depuis 2008 l'Islande est quasiment en faillite. Mais il s'agit d'un peuple courageux et à défaut d'avoir du pétrole, ils ont des idées. C'est bien le cas de SKALMOLD, jeune formation islandaise formée en août 2009. Les 6 membres du groupe possèdent chacun un background singulier mais ils ont tous de l'expérience, parfois assez loin de l'univers métal. Après l'enregistrement d'une démo 2 titres en janvier 2010, ils se lancent le défi de réaliser un album complet. Baldur est né et sort d'abord sur un petit label féringien. SKALMOLD tape alors dans l'œil de Napalm Records qui assure la distribution mondiale du disque.
Les islandais n'ont pas choisi la facilité et on décidé de proposer un album concept racontant les aventures d'un viking islandais prénommé Baldur (à priori pas de lien avec le second fils d'Odin). Alors qu'il connaissait le bonheur, sa vie va basculer quand un démon massacre sa famille et détruit son village. Accompagné de deux rescapés, Gunnar Jarl et Grímur, Baldur jure de sa venger et va poursuivre son ennemi à travers tout le pays. Joli concept, pas super original mais on a déjà vu pire. Et la pochette est magnifique !
Le premier contact avec l'album Baldur est assez surprenant. « Heima » ("à la maison" en islandais) est un titre chanté a capella par un homme, des enfants puis un choeur masculin. Les choses sérieuses commencent ensuite avec « Árás ». Le chant en islandais est assez inhabituel mais passe finalement bien. SKALMOLD propose un Viking Métal assez épique, puissant et racé. La présence de nombreux chœurs donnent beaucoup d'emphase aux différentes compositions. Vous ajoutez ici et là un volume de folk et une pointe d'agressivité via un chant bien bourrin et vous obtenez un cocktail assez gouteux. Le groupe lui-même se décrit comme la rencontre entre AMON AMARTH, ENSIFERIUM, IRON MAIDEN avec touches de musique classique.
SKALMOLD ne révolutionne pas le genre mais apporte sa pierre, sa marque de fabrique à l'ensemble. On peut juste regretter que l'album connaisse un gros coup de mou sur la fin avec quelques compositions plus standards qui ennuient un peu. Heureusement, la lumière revient avec « Baldur », un morceau fleuve de près de 11 minutes qui clôt le récit. On retrouve là le groupe à son meilleur avec des mélodies imparables, des accompagnements folk réussis, les chœurs de rigueur… Une bonne grosse claque.
Venant de nulle part, SKALMOLD crée la surprise et s'impose d'emblée, avec Baldur, comme une force avec qui compter. On attend la suite avec impatience.
Oshyrya (7,5/10)
Napalm Records / 2011
Tracklist (66:33 mn) 01. Heima 02. Árás 03. Sorg 04. Upprisa 05. För 06. Draumur 07. Kvaðning 08. Hefnd 09. Daudi 10. Valhöll 11. Baldur 12. Kvaðning (Edit)
Hackeneyed avait fait sensation il y a quelques années en Allemagne, au point de faire jubiler Nuclear Blast, qui avait proposé un deal à ce jeune groupe dont la moyenne d'âge n'excédait pas 16 ans. Après l'album de la confirmation (chronique par 
EPYSODE est le grand projet de Samuel Arkan, le guitariste du groupe VIRUS IV. A la manière d'un Arjen Lucassen, il a patiemment rédigé une histoire et mis le tout en musique à l'aide d'une brochette de grands noms de la scène métal européenne. C'est un projet très ambitieux qui nécessite énormément de travail et peut vite tourner à la farce. Au niveau du concept de base de l'album, Arkan a développé un récit racontant l'histoire d'un jeune profiler de la police qui enquête sur une mystérieuse série de meurtres. Cela l'oblige à se confronter à une série de phénomènes supranaturels qui le force à plonger de plus en plus profondément dans les ténèbres. Bref un truc un peu à la sauce Les Rivières Pourpres.