Une machine à faire des tubes est lancée sous l'égide de Spinefarm qui a le pif quand il s'agit de fédérer une frange très large d'amateurs de musiques amplifiées.
Amaranthe, puisqu'il est question de ce sextet, est véritablement un rouleau compresseur mélodique, les douze morceaux sont de vraies bombes radiophoniquement parlant. Tout est tiré au cordeau, ultra produit et calibré à en faire vomir les puristes du metal.
Tirant parti de la puissance d'un Sonic Syndicate (oui je sais c'est de la merde mais bon…), du talent d'accroche d'un Evanescence ou d'un Leverage, d'un sens aigu pour l'accessibilité et la simplicité de ses structures extirpées d'un All Ends, les danois soufflent un vent absolument imparables de compos toutes plus accrocheuses les unes que les autres.
Aidé dans son œuvre par un trio de chanteur dont les interventions croisées se déploient au millimètre, Olof Mörck (Dragonland) a su conserver sur ce premier album toute la puissance exigée par un groupe de metal en lui adjoignant une sévère cure de mélodies tout bonnement imparables, des riffs jumpant, quelques samples dansant redoublant l'effet d'accroche.
Le triple chant est partagé entre Elize Ryd (Kamelot en live) chant clair féminin, Andy Solveström (Within Y) aux « harsh vocals » et le dreadlocké Jake E Berg (Dreamland, ex-Dream Evil) au chant clair masculin. L'adjonction de ces talents ne met pas longtemps à subjuguer l'auditeur d'autant que leurs interventions sont cachetés du sceau de la perfection, la production fait fort pour parfaire le travail, en live c'est un peu plus délicat. Dommage qu'Elize soit obligée de singer les donzelles des groupes de RnB dans le clip de « Hunger », c'est assez déplorable. Ce groupe est-il sérieux ou est-ce un projet programmé par Spinefarm, c'est impossible à dire, ce qui est sûr c'est qu'avec l'aide d'un très gros label international, la ballade « Amaranthine » résonnerait sur les ondes du monde au même titre que la déferlante Evanescence fût un temps.
Imparable et pourtant si prévisible, ce premier opus en fera gerber plus d'un mais je ne boude pas mon plaisir de m'éclater dessus et de le faire écouter pour voir si le commun des auditeurs de tout autre chose que le metal peut succomber…
Approuvé par une ado de douze ans et un approchant la quarantaine sans complexe (avec vingt ans de metal au compteur), on s'amuse comme on peut.
Clayman (07.5/10)
www.facebook.com/AmarantheBand
Spinefarm Records / 2011
Tracklist (42:34) 1. Leave Everything Behind 2. Hunger 3. 1.000.000 Lightyears 4. Automatic 5. My Transition 6. Amaranthine 7. Rain 8. Call Out My Name 9. Enter The Maze 10. Director's Cut 11. Act Of Desperation 12. Serendipity