Archive for juillet, 2011

Amaranthe – Amaranthe

Amrth2011Une machine à faire des tubes est lancée sous l'égide de Spinefarm qui a le pif quand il s'agit de fédérer une frange très large d'amateurs de musiques amplifiées.
Amaranthe, puisqu'il est question de ce sextet, est véritablement un rouleau compresseur mélodique, les douze morceaux sont de vraies bombes radiophoniquement parlant. Tout est tiré au cordeau, ultra produit et calibré à en faire vomir les puristes du metal.

Tirant parti de la puissance d'un Sonic Syndicate (oui je sais c'est de la merde mais bon…), du talent d'accroche d'un Evanescence ou d'un Leverage, d'un sens aigu pour l'accessibilité et la simplicité de ses structures extirpées d'un All Ends, les danois soufflent un vent absolument imparables de compos toutes plus accrocheuses les unes que les autres.

Aidé dans  son œuvre par un trio de chanteur dont les interventions croisées se déploient au millimètre, Olof Mörck (Dragonland) a su conserver sur ce premier album toute la puissance exigée par un groupe de metal en lui adjoignant une sévère cure de mélodies tout bonnement imparables, des riffs jumpant, quelques samples dansant redoublant l'effet d'accroche.

Le triple chant est partagé entre Elize Ryd (Kamelot en live) chant clair féminin, Andy Solveström (Within Y) aux « harsh vocals » et le dreadlocké Jake E Berg (Dreamland, ex-Dream Evil) au chant clair masculin. L'adjonction de ces talents ne met pas longtemps à subjuguer l'auditeur d'autant que leurs interventions sont cachetés du sceau de la perfection, la production fait fort pour parfaire le travail, en live c'est un peu plus délicat. Dommage qu'Elize soit obligée de singer les donzelles des groupes de RnB dans le clip de « Hunger », c'est assez déplorable. Ce groupe est-il sérieux ou est-ce un projet programmé par Spinefarm, c'est impossible à dire, ce qui est sûr c'est qu'avec l'aide d'un très gros label international, la ballade « Amaranthine » résonnerait sur les ondes du monde au même titre que la déferlante Evanescence fût un temps.

Imparable et pourtant si prévisible, ce premier opus en fera gerber plus d'un mais je ne boude pas mon plaisir de m'éclater dessus et de le faire écouter pour voir si le commun des auditeurs de tout autre chose que le metal peut succomber…

Approuvé par une ado de douze ans et un approchant la quarantaine sans complexe (avec vingt ans de metal au compteur), on s'amuse comme on peut.

Clayman (07.5/10)

 

www.facebook.com/AmarantheBand

myspace.com/amaranthemetal

Spinefarm Records / 2011

Tracklist (42:34) 1. Leave Everything Behind 2. Hunger 3. 1.000.000 Lightyears 4. Automatic 5. My Transition 6. Amaranthine 7. Rain 8. Call Out My Name 9. Enter The Maze 10. Director's Cut 11. Act Of Desperation 12. Serendipity

 

Pain – You Only Live Twice

hamster-paintwice17162011Depuis le temps que Pain existe, il serait un poil injuste de considérer aujourd'hui encore que ce groupe n'est qu'un projet à côté d'Hypocrisy, alors que voici dans les bacs le 7ème album du groupe. Nappes de claviers consistantes en guise d'intro, grosses guitares saturées, accompagnés d'un tabassage en règle de la section rythmique et vocalises agressives, Let Me Out figure comme une entame efficace de ce nouvel opus. On ne pourrait pas en dire autant de Feed The Demons un brin poussive, mais signe de variété malgré tout. Comme d'habitude Peter Tägtren ne s'en tient pas à une seule facette. On retiendra surtout un refrain accrocheur. A l'instar de The Great Pretender qui ne laissera guère de trace mémorable, en dépit d'un ryhtme un peu plus enjoué, et à l'exception du refrain qui attire encore l'attention.
S'il n'y a qu'un titre de l'album à retenir ce serait à l'évidence "Dirty Woman", single accrocheur et détonnant (son chant qui rappelle AC/ DC, Accept du temps de sa gloire ?), imparable. Varié comme toujours, produit de main de maître par Peter en personne (pas d'essoufflement en vue sur ce point), You Only Live Twice est efficace et varié. Il devrait satisfaire sans peine les amateurs du groupe, mais tout de même cet opus laisse parfois un arrière goût d'inachevé, certaines compos baissent d'intensité et ne tiennent pas toujours leurs promesses, un poil balisées (un titre comme "We Want More", ou "Monster",  dynamiques mais un peu prévisibles par exemple). En attendant, ce sont surtout nos amis les brutes qui pourront se réjouir, la sortie de cet album de Pain est annonciatrice de bonne nouvelle, après tout c'est bientôt l'heure d'un nouvel album d'Hypocrisy ! 

Hamster (06,5/10)

www.painworldwide.com

www.facebook.com/OfficialPain

Nuclear Blast / 2011
 
Tracklist : 1. Let Me Out 2. Feed the Demons 3. The Great Pretender 4. You Only Live Twice 5. Dirty Woman 6. We Want More 7. Leave Me Alone 8. Monster 9. Season of the Reaper

 

Consortium Project V – Species

oshy_03072011_Consortium_ProjVous pourrez lire ici et que les albums III et IV du Consortium Project de Ian Parry étaient loin d'avoir convaincus les honorables membres de cette rédaction. L'annonce du cinquième et dernier opus de cette pentalogie ne pouvait donc qu'être un soulagement. Sans être mauvais, ces albums commençaient à sérieusement tourner en rond et il est bon que Parry tourne la page et se lance dans de nouvelles aventures.

Mais n'allons pas trop vite et voyons ce que peut nous offrir Species. Comme d'habitude, Parry a su s'entourer d'une fine équipe: Stephan Lill (VANDEN PLAS), Kris Gildenlöw (PAIN of SALVATION), et Casey Grillo (KAMELOT) pour les plus connus. La bio accompagnant l'album annonce un disque heavy, un power métal gothique brutal et mélodique. Effectivement à l'écoute des premières compositions, le ton général a été durci sans atteindre non plus des sommets de sauvagerie. Species reste un album calibré pour les amateurs de métal prog, il n'y a pas ici que quoi déstabiliser les fans du batave.

Ecoute après écoute je me dois de constater un progrès par rapport aux précédents albums. L'impression de se trouver en présence d'une version moins aboutie d'AYREON est toujours vivace mais les chansons font preuve de plus de caractère. Même Parry semble avoir voulu enfin faire profil bas. Il est moins exubérant et laisse un plus de place à la musique. Comme quoi mieux vaut tard que jamais. Les voix féminines sont plus que jamais présentes. Lene Petersen et Ani Lozanova assurent chœur et harmonie avec Parry tout au long du disque. Cette montée en puissance semble liée à l'histoire développée sur l'album puisque les femmes jouent un rôle prépondérant dans le sauvetage de l'humanité. Avec « An Untold Message » ou « To The Earth And Back » on croirait presque entendre un titre du dernier THERION pour que le côté agressif et grandiloquent. On pourra au moins dire que Parry aura réussi à stopper l'hémorragie avec ce cinquième opus.

On pouvait craindre le pire vu la tendance empruntée par les volumes précédent. Le constat général sur la pentalogie reste plus que mitigé mais le Consortium Project fini sur une note positive. Sans culminer au firmament du métal prog, Species est un album recommandable qui apportera de bons moments. On en demandait pas plus.

Oshyrya (07/10)

www.ianparry.com

Lion Music / 2011

Tracklist (48:21 mn) 1. Epilogue (storyteller) 1:25 2. Life On Earth 3:50 3. Origins Of Mankind 3:58 4. The Worst Has Yet To Come 4:24 5. An Untold Message 3:40 6. To The Earth And Back 6:01 7. Sirens 3:31 8. Pitch Black 3:46 9. Silence Calling 4:08 10. Species 5:22 11. Enemy Within 3:03 12. Oracle 5:13