Archive for juillet, 2011

oshy_03072011_Death_ridLa scène underground italienne étant toujours très active, nous voyons fleurir mois après mois de nouveaux groupes qui tentent leur chance es espèrent se faire une place sur le marché métal européen. Un des candidats ce mois-ci est DEATH RIDERS qui propose un premier album, Through Centuries of Dust. Le groupe est né en 2001 sous l'impulsion de Cristiano Coppa (basse) et Marco Monacelli (guitare rythmique). Pour ce disque il a essayé de mettre tous les atouts de leur côté en travaillant avec Frank Andiver (ex-LABYRINTH, WONDERLAND…), un des principaux producteurs italiens, propriétaire des Zenith Recording Studios. Le résultat s'avère finalement mitigé.

DEATH RIDERS a sans doute péché par ambition en essayant de proposer un cocktail très riche mélangeant riffs thrash, chant power-métal et mélodies prog métal. Les italiens l'écrivent eux-mêmes, TRIVIUM rencontrant IN FLAMES et KAMELOT. Rien que ça… C'est une belle idée qui retombe malheureusement rapidement à l'écoute de l'album. Nos amis ne déméritent pas mais à trop vouloir en faire, ils ont perdu de vue l'essentiel. Through Centuries of Dust manque nettement de cohérence, le groupe s'est perdu en ne digérant pas correctement ses nombreuses influences. DEATH RIDERS semblent être en permanence le c.. entre deux chaises. Ils alternent les types de chant, clair et hurlé, les riffs plus ou moins bourrins dans un vaste maelstrom indigeste.
C'est un peu dommage car les cinq musiciens ne sont pas des manchots et on trouve ici et là de bonnes idées. Certains riffs font mouche (« Death Riders »), les soli sont soignés et on sent un beau potentiel sous la surface. Reste maintenant à canaliser l'énergie et la créativité pour proposer des chansons plus abouties et originales.

Comme dit l'adage: A qui sait attendre, le temps ouvre ses portes. DEATH RIDERS devra faire preuve de patience et de ténacité pour grandir et peaufiner sa musique. Les fondations sont là, à eux maintenant de jouer.

Oshyrya (05,5/10)

http://drmetal.weebly.com

Lost Sound Records – Underclass / 2011
Tracklist : 01. The Hedgehog’s Dilemma 02. Legion 03. Death Riders 04. Shelter 05. The Eclipse 06. Season of Loss 07. War Inheritance 08. Sinfonia 09. Reason and fate 10. Crimson Liberty 11. When everything’s Lies

oshy_02072011_Black_SeptembThe Forbidden Gates Beyond est le premier full length de Black September, groupe de Black Metal américain formé en 2006 n’ayant jusqu’à présent sorti que quelques EP ainsi qu’un split album et une démo. Et pourtant ! Pourtant on croirait à s’y méprendre avoir affaire à un groupe beaucoup plus expérimenté tant cet album envoie le boulet avec une efficacité, une brutalité et surtout une noirceur digne de vieux de la vieille de la scène Black US…

Mais vous n’êtes pas au bout de vos surprises (parce que oui, cet album est indéniablement une bonne surprise !) car sachez que c’est une demoiselle qui tient le micro. Ah ben ça, j’ai du m’y reprendre à plusieurs fois pour me rendre compte que je lisais bien. Etonnant, tant le registre est virulent et typique d’un Black viril et méchant comme seuls les hommes, les vrais, savent le jouer. Hé bien mettez vos a priori au placard bande de vulgaires phallocrates, car Jen Pickett chante comme un homme un vrai, si ce n’est mieux. Au-delà de cet important détail, Black September n’en fini pas de nous étonner, car bien qu’il semble sorti de nulle part (qui les connaissait avant cet album ???), ce groupe nous propose un Black Metal couillu, rapide, violent et foutrement noir et oppressant. Et pourtant, l’ensemble qui est sans aucun doute d’une densité qui pourrait en rebuter plus d’un, passe plutôt bien et ne donne même pas l’impression d’une certaine linéarité comme c’est souvent le cas avec ce genre d’album. Il faut dire que l’interlude « Hallow of decay » vient poser un peu de douceur et de mélodie(même si il est morbide à souhait) et aère quelque peu l’ensemble, ce qui est une bonne chose parce que Black September nous envoie tout de même un sacré pavé à la tronche et ne s’embarrasse pas de plans mélodique. Ouf, on respire un peu ! Mais ne croyez pas pour autant que le groupe à mis de l’eau dans son vin, car le reste, malgré quelques passages mid tempo, reste haineux et violent. Noir c’est noir comme dirait l’autre. D’où l’importance de profiter de ce court interlude.

La production n’est pas étrangère au sentiment d’oppression et d’étouffement qui règne pendant la quasi-totalité de l’album, car le son est travaillé de façon à avoir résultat presque crade, ce qui amplifie le côté haineux des compos. Loin des productions clinquantes actuelles, Black September joue la carte de la brutalité à fond et mise sur un son au rendu violent et poisseux (mais loin d’être désagréable pour autant). On se rapproche ici de la façon de sonner qu’on certains autres groupes de la scène US comme Averse Sefira par exemple, sans la reverbe sur les voix (voir les excellents Tetragrammatical Astigmata et Advent Parallax). 

Efficace, rapide, malsain et sans aucune concession, voilà le genre d’album haineux qui rend le Black si particulier et qui me donne envie de crier « All hail Satan » à qui veut l’entendre !

Sheol (08/10)

blackseptemberchicago.com

Prosthetics Records / 2011

Tracklist (36:28 mn) 1. The Forbidden Gates Beyond 2. Creation of Chaos 3. Hallow of Decay 4. Tyrants 5. Tombs 6. The Absence of Life & Death 7. Unleashed

 

oshy_02072011_deathstrijpgQuand « la musique est forte c’est que t’es trop vieux » ou bien qu’elle est "trop" forte. Voici l’amer constat que je me dois de dresser aujourd’hui. En fait je dirai même plus, constat accablant. 
Je m’explique. Ce disque respecte tous les standards du genre thrash. Mais voilà, ce sont les standards des années 90 et nous sommes en 2011. Alors maintenant ça suffit. En 2011, Hellahammer, Nuclear Assault, Bathory et autres pitreries dont Death Strike, ont vécus.

Ce disque est un condensé d’aboiements, de cris primaires, desservi par un son abominable et le moins que l’on puisse dire c’est que le combo de Paul Speckmann, ce génie, qui, paraît-il, était là avant quiconque ( dès 83..Merci pour Anthrax, Slayer, Metallica rien que ça !!) est un chef d’œuvre. Moi je vais vous dire, c’est naze. Cette réédition de l’album « Fuckin’ Death » de 1991 ne propose rien d’autres qu’un son pourri et un ramassis de vieilleries dispensables. Les bonus sont du même tonneau. J’ai même lu quelque part qu’il s’agissait d’une musique de puriste. Ah ouais ? Et puriste de quoi ? 

Cette réédition ne propose rien. C’est navrant. Alors bien sur, on découvre les racines d’un trash/grind..Et après ? Carcass, Napalm Death, Slayer ont bien fait leur boulot d’instit à ce niveau-là. Bon j’arrête-là et vais me boire une chope de brune. 

À oublier d’urgence.

Aske

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Clawhammer PR / 2011

Tracklist  01. The Truth 02. Mangled Dehumanization 03. Re-Entry and Destruction 04. Pay to Die 05. The Final Countdown 06. Man Killed America / Embryonic Misconceptions 07. Pervert 08. Remorless Poison Bonus 09. Live for frees 10. The truth 11. pay to die 12. Master