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Mister Patate
Sep
24
En voilà un qui risque bien de faire l’unanimité chez les brutes de tout poil… et qui est pourtant sorti sans faire l’objet d’une véritable promotion. À vrai dire, il aura fallu que je voie apparaître le nom de Blood Red Throne sur un site de téléchargement illégal pour que j’apprenne l’existence de ce nouvel opus, Brutalitarian Regime. Comme quoi, le téléchargement illégal a parfois du bon. La raison de ce manque de promotion ? Peut-être le passage chez un nouveau label (Sevared Records) dont la promo ne semble pas aussi efficace que celle d’Earache, mais passons sur cela et concentrons-nous sur le plus important : la musique ! Une fois de plus, Blood Red Throne nous propose un album qui brille par son efficacité. 10 morceaux (dont une reprise de Pestilence), et autant de réussites sur un point de vue musical. Nos amis norvégiens restent une machine à riffs imparable, et chaque compo frappe fort et juste. Ajoutez cela un groove omniprésent assuré par ce diable d’Erlend Caspersen et vous obtenez la touche Blood Red Throne, ce death brutal et groovy aux relents de peur et d’hémoglobine.
Pour les changements, il faut plutôt se tourner vers le line-up, avec surtout le départ de Tchort qui laisse sa place à Ivan Gujic. Cependant, ce changement n’aura pas eu raison de l’identité du groupe qui semble avoir bien digéré cette modification majeure… à vrai dire, Blood Red Throne n’a pour ainsi dire pas changé d’un iota. On regrettera certes un petit manque d’originalité, Blood Red Throne s’enfermant tout doucement dans son genre à l’instar d’un Cannibal Corpse (une des compos de cet album débute d’ailleurs sur un riff ressemblant furieusement à du Cannibal Corpse), mais le groupe conserve malgré tout cette efficacité et ce punch qui lui permettent de revendiquer une place bien en vue sur la scène brutale européenne. Amis du riff en béton, de la section rythmique qui dégomme et du growl, cet album est fait pour vous, n’hésitez pas un instant. Si vous aimez Blood Red Throne, vous adorerez cet album. Si vous n’aimiez pas le groupe, Brutalitarian Regime ne risque pas de vous réconcilier avec leur œuvre…
Mister Patate (08/10)
MySpace Officiel: www.myspace.com/bloodredthrone666
FaceBook Officiel: www.facebook.com/BloodRedThroneOfficial
Sevared Records / 2011
Tracklist (41:26 mn)
1. Brutalitarian Regime 2. Graveworld 3. Trapped, Terrified, Dead 4. Eternal Decay 5. Games of Humiliation 6. The Burning 7. Proliferated unto Hemophobia 8. Melena 9. Parnassian Cacoepy 10. Twisted Truth (Pestilence cover)
Je ne sais pas vous mais moi Dave ‘Bucket’ Colwell comme ça, de but en blanc, je ne connais pas. Et pourtant le monsieur a un solide CV puisqu'il a été le guitariste de BAD COMPANY ou encore SAMSON pendant plusieurs années. En plus de cela, son grand de gloire est d'être crédité en tant que compositeur de « Reach Out », une chanson d'IRON MAIDEN qui apparait en face B du single Wasted Years. Plus d'un parmi nous en rêverait…
En 2008, il prend la décision d'enregistrer un premier album solo, Guitars, Beers & Tears. Comme il n'est pas égoïste et qu'il a le sens du business il s'entoure d'amis prestigieux sur ce disque. Citons les plus connus: Adrian Smith (IRON MAIDEN ), Steve Conte (NEW YORK DOLLS, Spike (THE QUIREBOYS)…
Musicalement, Bucket ne cherche pas spécialement à innover et propose un hard rock très conventionnel, très classique. Tout part d'un gros riff et d'une solide rythmique. Les chanteurs changent presque à chaque fois et ils assurent tous avec honneurs. Même Adrian Smith pousse la chansonnette et le résultat les très sympathique. La structure des chansons est assez simple et le résultat est systématiquement mélodique et assez charmant dans l'ensemble.
Toujours dans la galaxie de la Vierge de Fer, la fille de Steve Harris apporte sa petite contribution à la chanson « Mr Nobody ». L'album est varié, ballades à la guitare sèche et compositions plus énervées s'enchainent assez naturellement. Soulignons aussi que la production est vraiment de qualité, le son est clair et rend hommage aux multiples ambiances et tempo. Je n'attendais pas tant d'un album de ce type.
Je n'attendais rien de Guitars, Beers & Tears de BUCKET & CO et j'ai été agréablement surpris. Les fans de hard rock britannique pourraient trouve leur compte et prendre du plaisir avec ce Cd. L'expression l'habit ne fait pas le moine prend tout don sens ici. A découvrir.
Oshyrya (06.5/10)
https://myspace.com/bucketco
AAO Music, Inc – KmS RoX / 2011
Tracklist (50:32 mn) 01. Guitars, Beers & Tears 02. Girl of My Dreams 03. Make Up Your Mind 04. Somebody To Love 05. Why You Call 06. If You Need Me 07. Reach Out 08. I’d Lie To You 09. Survive 10. Life 11. Why Can’t It Be 12. Mr. Nobody
Quand Pelagic Records nous propose une nouvelle galette, The Ocean n’est jamais bien loin. Cette fois ce sont Coilguns et Kunz qui se livrent à l’exercice du split album, deux formations qui comptent en leur rang 100% de zicos en provenance de The Ocean. Trois membres pour Coilguns qui ouvre le bal, avec Jona Nido aidé de Luc Hess et de Louis Jucker (la section rythmique de The Ocean) pour compléter le line-up. Coilguns nous propose trois compos que je recommande aux fans de formations comme Converge ou encore The Dillinger Escape Plan. Vous voyez le topo non ? Il s’agit d’un trio proposant une musique déstructuré, puissante et cinglante, aux antipodes de ce qu’est actuellement The Ocean : un défouloir à n’en point douter, certes, mais attention, un défouloir vraiment bien ficelé. Les trois titres proposés par Coilguns sont efficaces et rentre dedans, et bénéficient en plus d’un excellent son, clair et puissant. Et comme c’est souvent le cas, au bout de deux-trois écoutes on se rend compte que ce qui semble être à la première écoute un vrai bordel bien touffu est en fait très bien organisé et procède d’une sorte de logique propre aux frapadingues qui évoluent dans ce style. On se laisse prendre au jeu, et on est happé par l’énergie dégagée par ces presque douze minutes envoyées par Coilguns. Résultat : on en veut plus !
Pour Kunz nous retrouvons toujours des membres de The Ocean mais sous forme de duo cette fois, avec Louis Jucker à la basse, à la guitare et derrière le micro, accompagné de Luc Hess toujours derrière sa batterie. A la différence de Coilguns, Kunz nous propose une sorte de Noise Rock qui s’adresse plutôt aux fans de groupes comme Melvins etc. On se rend compte immédiatement que le propos est plus viscéral et plus minimaliste, notamment avec un traitement du son qui diffère totalement de celui de Coilguns : lourd et cradingue. Les compos donnent l’impression d’avoir été enregistrées live, bien que ce ne soit pas le cas, et Kunz joue clairement sur l’aspect torturé, notamment par le biais des vocaux et de la lourdeur des riffs, mais aussi sur une certaine lenteur. Avec Coilguns, l’énergie et la folie primaient par le biais de la vitesse, du chaos organisé et de la technique masquée, ici c’est tout le contraire, les riffs et les structures sont basiques, et on retrouve même un arrière goût Stoner/Sludge assez crusty, qui donne directement l’impression de faire un plongeon dans les bas fonds d’un UG qui sent la sueur, les tignasses pas propres et l’alcool frelaté.
Sheol (07/10)
pelagic-records.com
ww.reverbnation.com/coilguns
http://www.k-u-n-z.ch
Pelagic Records – Blue Wave Production / 2011
Tracklist (22 mn) COILGUNS 1. Mastoid 2. Phersu 3. Kachinas KUNZ 4. Flow 5.Apnea 6. Flush 7.What makes me sleep (feat. Mike Pilat)