Décidemment, je suis condamné au grand écart ce matin en rédigeant quelques chroniques. Je reste donc assez loin des contrées métal via cet album des teutons de SOLAR FAKE. Nous sommes ici en présence d'un opus de musique électronique matinée de coldwave et de quelques touches indus. Je ne voyais pas trop ce que le groupe faisait au sein de l'écurie SPV jusqu'à ce que notre lumière à tous (gloire à lui), Hamster, ne m'explique que ce type de musique est très populaire outre-rhin. SPV tente aussi de faire son trou sur ce marché. Cela a le mérite d'être clair et je peux donc me pencher l'esprit tranquille sur Frontiers.
Donc comme précisé plus haut, ici point de guitares, batterie et autre basse, ici tout n'est que machine, loops et autre programmations diverses et variées. Ajoutez sur cette musique électronique un chant un peu caverneux et vous aurez un condensé du cocktail proposé par SOLAR FAKE. Dans l'ensemble, c'est plutôt bien foutu avec des mélodies assez simples, efficaces et des compositions accrocheuses.
Par contre pour l'originalité, il faudra revenir, c'est du déjà entendu 250 fois depuis les années 80. Pour les chansons les plus énervées on pense aux norvégiens de COMBICHRIST sinon il faut plutôt pencher plutôt vers l'électropop d'un ALPHAVILLE ou la new wave d'un NEW ORDER. Sven Friedrich (ZERAPHINE), la tête pensante de SOLAR FAKE, a assez de métier et d'expérience pour offrir un produit bien fini et sérieux. On lui reprochera quand même quelques fautes de goût comme « No apologies » et surtout le manque de variété de Frontiers sur la longueur. Après 7 ou 8 titres, l'impression persistante d'entendre la même chose devient de plus en plus forte. Et la reprise facile et toujours fédératrice d'un tube des années 80 comme « Such a Shame » des regrettés TALK TALK sonne un peu trop marketing.
A trop vouloir répondre à la mode et suivre un genre qui plait, on risque de se perdre et de proposer un produit froid et calibré. Malgré des qualités, on reste sur sa faim à l'écoute de Frontiers de SOLAR FAKE. Bof bof…
Oshyrya (06/10)
www.solarfake.de/en
www.facebook.com/SolarFake
Synthetic Symphony – SPV / 2011
Tracklist (49:46 mn) 01. Under the skies 02. Why did I raise the fire 03. No apologies 04. More than this 05. Parasites 06. Such a shame 07. Where are you 08. The rising doubt 09. Pain goes by 10. Until I'm back 11. The line of sight
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Hamster Forever
Oct
21
The Devils Wear Prada, était loin de prétendre jouer les premiers rôles il y a quelques années, pas facile de jouer du metalcore et de sortir de l'Ohio, fort encombré par quelques pointures du genre. Et puis on ne donnait pas cher de leur peau lorsque le médiocre Dear Love: A Beautiful Discord est sorti en 2006 outre Atlantique. C'était sans compter sur la capacité du groupe à progresser et à gagner en maturité au fil des albums. Le groupe compose encore avec l'ensemble des ingrédients du genre, mais cette fois en affichant une solidité à toute épreuve. L'agressivité est de mise, et les passages au chant clair ne virent pas à la guimauve dégoulinante. Juste ce qu'il faut pour rester dans les standards du genre. Encore un poil d'électro (omniprésente sur le titre instrumental Kansas). Mais c'est avant tout dans le registre percutant et énergique que le groupe fait vaiment ses preuves avec une section rytmique solide et accrocheuse. Plus sombre, plus tourné vers l'agressivité, et en prime avec une maîtrise que l'on ne soupçonnait pas de leur part jusqu'à présent, le groupe se concentre sur l'efficacité et la concision (pas une compo n'atteint le seuil des 4 minutes).. On retiendra aussi les textes plus sombres, qui tournent enfin le dos aux drames prépubères d'antan.
Tous les voyants sont au vert. A l'évidence, à moins de détester le genre, si l'on a – comme Omar Sharif avec les canassons – une grande passion pour le metalcore, The Devils Wears Prada fait une entrée fracassante avec les sommets en vue qui devrait vous convaincre. Comme quoi la persévérance finit parfois par payer. Les autres devront patienter avant de voir le metalcore passer de vie à trépas.
Hamster (08/10)
Ferret Records – Roadrunner Records / 2011
Tracklist (40 minutes)
1. Dead Throne 2. Untidaled 3. Mammoth 4. Vengeance 5. R.I.T 6. My Questions 7. Kansas 8. Born To Lose 9. Forever Decay 10. Chicago 11. Constance
12. Pretenders 13. Holdfast
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Mister Patate
Oct
20
Non, la perfide Albion n’est pas subitement devenue, en l’espace d’une nuit, un repère pour tous ces groupes de Deathcore plus ou moins habiles ! Bien au contraire, outre ces groupes tendance, elle recèle encore quelques excellentes surprises, dont les petits gars d’Ancient Ascendant dont le premier album, The Grim Awakening, fait l’effet d’une bouffée de fraîcheur sur la scène Death actuelle.
Pourquoi cet engouement ? La réponse est simple : sans être parfaitement révolutionnaire, ce jeune groupe (avec seulement deux EP au compteur) nous livre un album solide qui – et c’est assez rare pour le souligner – parvient à trouver le bon équilibre entre brutalité et mélodie. Prenez un Death plutôt lent et lourd, du style Bolt Thrower, ajoutez-y un sens de la mélodie qui apporte quelques passages plus « aériens », un chant très proche de celui de Peter (le beugleur de Vader) et, pour couronner le tout, quelques petites surprises (ce feeling presque stoner sur « Ravenous Undead Of the Dead » peu avant la barre des 2 minutes) et vous obtenez un des premiers efforts les plus intéressants de l’année.
Certes, tout n’est pas rose. Ainsi, même si je ne suis pas un partisan des nouvelles productions clinquantes et puissantes, celle d’Ancient Ascendant est un peu terne, voire faiblarde, ce qui diminue quelque peu la force de frappe de ces 9 compos. Cependant, il serait dommage de bouder son plaisir. Nous sommes en présence d’un jeune groupe prometteur qui a toutes les cartes en mains pour rapidement progresser. Reste à voir si l’avenir leur sourira.
Mister Patate (07.5/10)
www.ancientascendant.com
myspace.com/ancientascendant
Siege Of Amida Records / 2011
Tracklist (42:09 mn) 01. The Scorn of Dead Men 02. Once Numb 03. Bleeding in Exile 04. Sorrow's Score 05. Grim Awakenings 06. Lost Rage In The Dying Light 07. Ravenous Undead Of The Dead 08. Forced Insight 09. Titan