Archive for novembre, 2011

Ancient Bards – Soulless Child

oshy_20112011_Ancien_BardLe label allemand Limb Music peut s'enorgueillir d'avoir découvert et édité les premiers méfaits de quelques pointures de la scène métal européenne comme RHAPSODY ou VANDEN PLAS. Il nous propose donc régulièrement de nouveaux groupes en espérant créer à nouveau l'exploit et faire exploser ses ventes. Pari difficile de nos jours tant l'offre parait pléthorique. Bref, cette fois-ci voici le tour des italiens d'ANCIENT BARDS qui nous présente un deuxième opus après The Alliance of the Kings en 2010.
Le groupe propose un métal épique et symphonique très influencé par ses célèbres années Turilli & co. Le leader et capitaine du navire est Daniele Mazza, le claviériste. Il a développé une histoire, la Saga de l'épée de cristal noir. Toute ressemblance avec « The Emerald Sword » de qui vous savez est bien entendu pure coïncidence. Ah ah ah MDR comme disent les djeuns d'aujourd'hui. 

La musique des italiens est agréable. Mis à part le manque flagrant d'originalité, Soulless Child tient la route et reste un très bon divertissement. Il manque quand même la touche magique, le petit plus qui rendait très enthousiaste sur Legendary Tales de RHAPSODY par exemple. Mention spéciale pour Sara Squadrani qui en plus d'être très jolie possède un beau brin de voix et offre une prestation très honorable. Comme leurs ainés la musique est assez chargée, "bombastic" avec les chœurs, les orchestrations et tout le tremblement. Les transalpins ont eu l'intelligence d'éviter l’écueil de trop en faire. Les chansons sont malgré tout assez épurées et on évite l'effet millefeuilles des couches d'effets les unes sur les autres. ANCIENT BARDS m'évoque le premier album de SECRET SPHERE ou FAIRYLAND. La production du disque est solide et elle fait honneur aux compositions proposées. Ce n'est pas si courant de l'autre côté des Alpes.  

Ne sachant pas trop quoi attendre dans l'avenir des deux RHAPSODY (cela devient compliqué quand même) ANCIENT BARDS a sa carte à jouer et pourrait faire craquer le cœur des fans de belles épopées. Maintenant s'il ne devait en rester qu'un en cette fin d'année, DRAGONLAND possède encore une longueur d'avance sur les italiens. Mesdames et Messieurs, faites vos jeux !

Oshyrya (08/10)

www.ancientbards.com

myspace.com/ancientbards

Limb Music / 2011

Tracklist (66:35 mn) 01. Struggle For Life 02. To The Master Of Darkness 03. Gates Of Noland 04. Broken Illusion 05. All That Is True 06. Valiant Ride 07. Dinanzi Al Flagello 08. Soulless Child 09. Through My Veins 10. Hope Dies Last

 

Tasters – Reckless Till The End

Je peux comprendre l'envie d'un label de ne pas rester à l'écart de ce qu'il considère à un moment donné comme le genre musical incontournable qui vend des palettes entières de disques sans faire d'efforts démesurés. Mais parfois il est plus avisé de s'abstenir plutôt que de signer des groupes dont l'intérêt demeure un mystère.
C'est le sentiment que m'inspire Nuclear Blast avec la signature de ce groupe Italien. Originaire de Livourne, ce groupe n'en est pas à son coup d'essai, ayant déjà sorti deux albums depuis sa formation en 1999. Ce qui est effrayant c'est bien qu'on ne l'aurait jamais soupçonné à l'écoute, tant ce disque est une démonstration brouillonne de mauvais gout et de collages d'influences issues pour l'essentiel du metalcore dans ce qu'il possède de pire.
Un titre tel que Sleepling With Spirits me fait invarablement penser à de la bouillie, il semble que le groupe se soit acharné à saccager la production, tout en ajoutant à tout va des samples électros sans logique apparente.
Le mixage est de mon point de vue un bon exemple de ce qu'il faut éviter à tout prix si l'on veut sortir des compositions percutantes qui collent aux murs. La palme de l'insupportable revient au titre Dead Roses et son embrouillamini électronique outrancier. On écoute fasciné ce mélange de techno cheap et de metalcore brouillon avant tout pour savoir si à force de creuser son sillon médiocre Tasters aurait dégoté du pétrole. La seule réponse qui émerge de ce chaos, c'est bien que ce groupe masque des choix médiocres par une production infame. Le seul intérêt de ce disque c'est sans doute son potentiel de nuisance, par exemple pour vous venger d'un voisin bricoleur du dimanche qui vous aurait pourri une grasse matinée. A mettre en votre absence bien évidemment !
 
 
Hamster (01/10)
 
Nuclear Blast / 2011
 
Tracklist (40 minutes)
01. Katerine's Got A Secret 02. Please Destroy The World 03. Thanks For This Precious Gift 04. Sleeping With Spirits 05. Dead Roses 06. Falling Away With A Last Remembrance 07. How Easy To Die (Smile If You Can)  08. Shadows 09. Fight If Your Heart Is Broken 10. Lonely 11. First Time 

Dead – Hardnaked…but Dead

oshy_19112011_DeaLes musiciens de Dead sont de vieux singes à qui on n’apprend pas à faire la grimace, qu’on se le dise. Le Death/Grind à la sauce old school, ils font partie de ceux qui ont contribué à le faire grandir, dès 1990, du fin fond de leur Allemagne native. Hé oui gamin, rien que ça. C’est pourquoi quand Dead veut mettre des samples de rot ou de pet à la fin d’un morceau, on ne souri pas, on respecte, point. Les anciens on le droit d’apporter une touche second degré à un style qu’ils maitrisent depuis plus de vingt ans, sans que cela ne paraisse ridicule. Enfin…

Oui bon, parce que toute plaisanterie mise à part, Dead ne fait pas non plus partie des grosses pointures du style. Plutôt des seconds couteaux. Et même si ces vieux roublards du Death pas propre connaissent une seconde jeunesse étonnante, avec un regain d’activité qui laisse songeur ces trois dernières années (trois albums depuis 2009, dont deux, j’ai bien dit deux en 2011 !!) ils n’en restent pas moins un groupe de seconde division qui peine, un peu, à se faire sa connaitre.
Hardnaked…But Dead est donc le sixième album du groupe, qui sort seulement huit mois après le cinquième For Lovers Of The New Bizarre. Un album de Death cradingue, un peu dans le style home made avec une prod qui sent les pieds et des compos groovy mais pas forcément transcendantes, bourré de morceaux de dialogues qui posent une ambiance franchement sympa et détendue du slip. On ressent clairement un arrière goût punkisant dans la démarche, mais aussi dans le son. Avec son riffing lourd, saturé et bien gras, et ses vocaux ultras gutturaux, Dead est le groupe parfait pour faire le fond sonore dans une soirée détendue entre amis, le genre de soirées où on n’a pas envie de se prendre la tête et de réfléchir pour comprendre la musique. Du bon vieux Death/Grind old school, basique, simple, pas original pour un sou, qui plonge l’auditeur dans une ambiance « petite salle obscure, concert à l’arrache, odeur de pétards, de sueur et de rots pleins de bière ». 

Nul besoin d’en dire plus, si vous connaissez un peu le style vous avez compris le topo. Dead nous propose une galette pas technique, pas propre, et carrément pas originale, mais toujours plaisante à écouter une fois de temps en temps ! 

Sheol (06.5/10)

www.dead-slaves.com

Clawhammer PR-FDA Rekotz / 2011

Tracklist (39 mn) 01. Cock a Hoop 02. The Fineribber 03. Liquor Store Goddess 04. Tits 05. Wall of Flush 06. A Beer 07. Short But Slim 08. Possessed Soldiers of Luv 09. Perfumes of Doom 10. Hardnaked But DEAD