Archive for décembre, 2011

Sear Bliss – Eternal Recurrence

On a peine à croire mais ce groupe hongrois méconnu qu'est Sear Bliss arpente la scène metal depuis vingt ans et peut s'enorgueillir d'être l'auteur de sept albums studios dont ce petit nouveau qui aura fait languir les fans pendant cinq ans avant d'arriver.
Il faut dire que le line-up s'est considérablement renouvelé à partir de 2009 avec d'anciens membres revenus au bercail, un nouveau claviériste/trompettiste et toujours à la manœuvre l'indécrottable Andras Nagy aux vocaux et à la basse.
Il aura donc fallu du temps pour remettre la machine sur les rails mais la continuité de The Arcane Odyssey est assurée. Perpétuant son black atmosphérique, mais puissant, toujours adjoint de cuivre, Sear Bliss ne se contente pas de stagner et explore toujours de nouveaux territoires au niveau du son sans perdre son âme et ne manque pas de compositions élaborées semblant sans limites créatrices. Il s'avère même que Eternal Recurrence reprend un peu de ses droits face au black sans doute dû au retour d'anciens membres pour insuffler un air malsain et extrême (« Great Cosmic Disorder » / « A Lost Cause »).
Aspiré par les méandres de la créativité ou de la folie, il est bon de se laisser happer dans le monde de Sear Bliss et ne soyez pas étonnés de trouver de la trompette sur des breaks car l'instrument renforce, d'un la grande tenue des morceaux et de deux leur penchant très sombre.
Seul reproche faisable lorsque l'écoute vous convient, la trop courte durée de cette réalisation compensée par une qualité indéniable et une personnalité dont certains devraient s'inspirer.

Clayman (08/10)

Site : http://www.searbliss.hu
Myspace Officiel : http://www.myspace.com/searbliss

2012, Candlelight Records
Track List (37:42):
01. The Eternal Quest / 02. Ballad of the Shipwrecked / 03. Great Cosmic Disorder / 04. A Lost Cause / 05. The New Era of Darkness / 06. There’s no Shadow without Light / 07. Entering the Seventh Gate

Ah, un album split, voilà qui n'est pas courant. Ce genre de sortie est souvent l'occasion de découvrir un groupe. Ici, ça sera le cas pour les deux, je ne connaissais ni Sacrificial Slaughter, ni Enfuneration. Quand la sortie fut annoncée à la rédaction, c'est le titre qui m'a attiré : American Thrash Death. Trois mots qui résonnent doucement dans mes oreilles, trois mots dont l'association me donne le sourire. 

Sacrificial Slaughter nous vient de Californie tandis que les seconds, Enfuneration, sortent tout droit de l'Oklahoma. Dix titres sont ici proposés, cinq pour chaque groupe.

C'est Sacrificial Slaughter qui ouvre le bal. Avec une intro sur le fameux Requiem de Mozart, quelques cris de torture, des bruits de chaines et de clés, on sait à quoi s'attendre. Cinquante secondes plus tard, on affronte un déferlement de riffs et de batterie qui tabasse. La musique est énergique, urgente, mélange les gimmicks Thrash, Death et Core avec maitrise. Deux voix, une gutturale et une plus criarde, une grosse basse callée avec perfection sur la batterie, des guitares nerveuses, Sacrificial Slaughter plaira aux plus excités d'entre nous. Les compos n'hésitent pas à passer d'un mid-tempo à une rythmique plus enlevée, brutales comme on les aiment, elles ne laissent aucun répis. Le groupe est une synthèse parfaite entre les formations Thrash les plus couillues (qui à crié "SLAYER" ?) et le gros Death US des familles, le quatrième titre «Compound Fracture» en est le meilleur exemple. Les cinq titres proposés fusent à la vitesse du son, on en prend plein la tronche, et avec grand plaisir !

Quand débarque Enfuneration, c'est un tout autre style qui s'offre à nous. Les premières mesures de «Insidious Domain» m'ont immédiatement fait penser à Dying Fetus. Fini, envolé, disparu, le côté Thrash qu'on retrouve chez Sacrificial Slaughter, ici, c'est du Death brutal pur jus. Et putain, ça envoie ! Les mecs sont clairement pas venu pour faire rizette et pour la buche de noel. Non, ils sont venu tout faire peter, que ça se sache ! Mention spécial à «Stygian Darkness» qui est un vrai morceau de folie . A écouter de toute urgence, ça réveillerait un mort.

Pour terminer, un mot sur la prod, qui est à la hauteur de ce qu'on pouvait attendre. Ni trop lisse et trop moderne, elle a un petit côté 90's sans être totalement Old School, aggressive à souhait, elle fait respirer la musique des deux groupes. Le split CD entre Sacrificial Slaughter et Enfuneration est une grosse réussite et une sacrée surprise de fin d'année pour toutes les brutes poilues de nos contrées (pour les non poilus aussi, m'enfin …). Un truc à foutre sous le sapin si vous n'êtes pas cardiaque.

[8.5/10] Poney

Myspace officiel Sacrificial Slaughter : http://www.myspace.com/championsofmetal ( "champions of metal", oui, ça m'a fait sourire aussi)

Facebook officiel Sacrificial Slaughter : http://www.facebook.com/sacrificialslaughter

Myspace officiel Enfuneration : http://www.myspace.com/enfuneration

Facebook officiel Enfuneration : http://www.facebook.com/pages/ENFUNERATION/110232358998461

HPGD Production 2011

01. Reign Of The Hammer 02. 80 Proof Justice 03. Ruthless And Truthless 04. Compound Fracture 05. Acid Reflux 06.Isidious Domain 07. Bearing Their Scars 08. Stygian Darkness 09. Endless Suffering 10. Grieving Process Denied

Xerosun – Absence of Light

Cette chronique du premier album des irlandais de XEROSUN inaugure notre « collaboration » avec le label britannique Rising Records qui nous récemment contacté. Soyons honnête, le métal venu de cette contrée m’est assez peu familier à part THIN LIZZY et PRIMORDIAL. Espérons donc que la surprise sera bonne. Le premier contact avec la musique de XEROSUN est assez enthousiasmant. « Cut me Down » est une composition puissante et racée. Le groupe dégage beaucoup d’énergie tout en restant assez mélodique. La rythmique de guitares vrille bien les oreilles, des touches ici et là de claviers apportent une belle fraicheur et le duo basse/batterie pose de solides fondations. Le schéma se reproduit titre après titre mais XEROSUN a su intelligemment varier les tempos et les atmosphères.

Au niveau des influences, Absence of Light m’a fait penser à SENTENCED ou encore à PARADISE LOST, les passages indus en plus. Une grosse responsabilité repose sur le chanteur/bassiste Ivan O’Sullivan. Et il assure ses parties de chant avec talent, son timbre de voix assez proche de James Helfield parfois, fait des merveilles et s’imbrique parfaitement au son du groupe.

Bien sûr tout n’est pas parfait et l’album s’essouffle sur la longueur. Certains titres sont plus laborieux, les compositions finissent par se ressembler et on s’y perd un peu. Rien de bien grave mais XEROSUN peine à se renouveler et utilise les mêmes ficelles jusqu’à la corde. Pour XEROSUN, le bilan de ce premier opus est largement positif. J’ai été agréablement surpris et impressionné par les capacités du quartet irlandais. Déjà doté d’une solide carte de visite sur scène après avoir écumé toutes les salles irlandaises et britanniques le futur de XEROSUN pourrait être radieux. A groupe a surveiller de près.

[7,5/10] Oshyrya

 

Site Officiel: http://www.xerosun.com/

MySpace Officiel: http://www.myspace.com/myxerosun

 

2011, Rising Records

Tracklist (41:27 mn) 01. Cut me Down 02. In my Mind 03. Broken 04. Transparent Fantasy 05. All for Nothing 06. Long Way Down 07. Driving Me 08. Falling 09. Silent Call 10. Heartfalls