Psycroptic, à mes yeux, était jusqu’à présent un de ces groupes n’étant pas parvenus à percer lorsque l’occasion s’était présentée. Jugez-en par vous-même : deux albums sortis sur une base indépendante dans leur Tasmanie natale, un troisième chez Neurotic Records avant de décrocher un contrat avec Nuclear Blast chez qui ils sortirent Ob(Servant), leur moins bon album en date. Trop de pression ? Toute leur inspiration, qui leur avait permis de se faire remarquer et d’aligner les albums solides, s’était-elle envolée au plus mauvais moment ? Difficile à dire. Tout ça pour dire qu’il aura fallu 4 ans au groupe avant de pondre un nouvel album. Alors, l’attente sera-t-elle récompensée ?
Tout dépend de votre relation avec le groupe, aurais-je envie de dire. En effet, à la première écoute, j’ai eu l’impression de ne plus avoir affaire au Psycroptic que je connaissais et que j’avais découvert en 2006 sur une tournée No Mercy. Moins technico-technique, plus direct au niveau musical, et surtout un chant complètement renouvelé. Exit les cris perçants et les growls graves de Jason Peppiatt, bonjour un chant bien coincé entre les deux anciens registres et qui, au final, lui convient mieux. Si vous aviez tendance à vous pignoler sur The Scepter Of The Ancients, vous risquez de tirer une drôle de tête à la première écoute !
Cependant, au fil des écoutes, force est de constater que le groupe n’a en fait pas remisé sa technique au placard. Le propos a beau avoir l’air plus simple à appréhender, il n’en reste pas moins complexe, sans donner l’impression d’assister à une leçon de Death technique susceptible de vous coller la migraine en deux plages. Par ailleurs, contrairement à son prédécesseur, The Inherited Repression semble moins lisse, moins artificiel, grâce notamment à une production bien équilibre et pas trop artificielle. Moi qui me plaignais justement de ce défaut sur l’opus précédent, je suis à présent satisfait !
Avec ce nouvel album, Psycroptic semble enfin prêt à prendre son envol après son faux départ nommé Ob(Servant). Technique tout en restant accessible, The Inherited Repression frappe fort et juste, et je ne serais pas surpris de le voir truster une place bien en vue chez les amateurs du genre !
[8,5/10] Mister Patate
Nuclear Blast Records – 2012
Tracklist (40:51) 1. Carriers of the Plague 2. Forward to Submission 3. Euphorinasia 4. The Throne of Kings 5. Unmasking the Traitors 6. Become the Cult 7. From Scribe to Ashes 8. Deprivation 9. The Sleepers Have Awoken
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2 comments
Commentaire by Cristofer on 10/02/2012 at 16:05
Très bon album. Une production plus humaine que (Ob)servant, mais beaucoup moins de riffs de qualité, je trouve. Idem pour le chant de Jason, plus maitrisé, mais qui n'a pas le charme de l'opus précédent.
Commentaire by Seb` on 12/02/2012 at 10:38
Enormément déçu par cet opus, encore une fois.
Isle Of Disanchantment, Scepter Of the Ancients et Symbols Of Failure semblent tellement éloignés, hélas..
Quelques bons riffs, stop. C’est vraiment plus ce que c’était, Psycroptic ):