Archive for mars, 2012

Acyl – Algebra

Acyl est un quatuor. Quatre gars d'Ile de France dont le nom de groupe signifie Authentique en arabe.
Algebra est un album de metal dont l'orientation peut s'accorder avec le progressif et le folk oriental. Plus simplement et directement Acyl se lâche dans l'élaboration d'un metal ethnique avec instrumentation traditionnelle très diverses (Bendirs, Guellale, Derbouka, Karkabous, Oud, Mandole, Guesba, Udu et Tare) mais à contrario d'un Arkan très emprunt de Orphaned Land, Acyl affirme une vraie personnalité metal et des intentions de world music au delà de références connues.
Là où la musique et les chants arabo-berbères évoluent de façon authentique, l'agressivité n'est pas oubliée et chaque morceau se voit enrichi de nombreux breaks cumulant violence ou atmosphères plus douces.
Les cinq premiers morceaux font la part belle à la puissance et aux déchainements de riffs alors qu'à partir de Back To Death, Acyl mise sur les ambiances, le travail mélodique et le surplus d'agressivité se fait au compte goutte et après une mise en puissance progressive. Sur « Autonomy », le mélange est plus équilibré avant un titre final acoustique pour bien marquer toute la diversité dont fait preuve le groupe.
 
Une réelle bonne surprise qui mérite de mûrir pour développer tout le potentiel d'une musique qui s'appréhende à chaque écoute.

http://www.acyl.fr
 

Clayman (7/10)

M&O Music / 2012
Track List : 01. Ungratefulness 02. Head On Crash 03. Al Kiama chapter 1: Caldeira 04. Al Kiama chapter 2: Cirat 05. Barzakh 06. Back To Death 07. Babyl chapter 1: The False Gods 08. Babyl chapter 2: Weak And Proud 09. Creation chapter 1: Demiurge 10. Creation chapter 2: The Mold 11. Creation chapter 3: Autonomy 12. Hijrah

 
 
 

Erevos – Descensus Ad Inferos

Sévissant depuis presque huit ans en Grèce, Erevos sort à présent de ses îles pour nous proposer son premier full-lenght (après quelques EP, démos et split), le bien-nommé Descensus Ad Inferos.

Arborant une pochette très « symbolique » (des grottes où s’écoule une rivière de sang avec la lumière au fond du tunnel), cet opus nous emmène sur les contrées du black metal (au cas où le maquillage panda vous faisait encore hésiter sur la musique du groupe). Enfin, quand je dis black metal, ce serait plutôt un black/death à forte dose symphonique. Sur papier, ça sonne bien mais en réalité, ça coince un peu le clavier vient un peu noyer la musique du groupe. Enfin, quand il joue car sur certains passages, le clavier est carrément éteint et cela donne malheureusement une désagréable impression d’un metal à deux vitesses. Le groupe semble d’ailleurs hésiter très souvent entre un metal plus dur et violent, plus axé black que symphonique. Et à d’autres moments, on se retrouve en plein symphonique, limite ambient, avec une débauche d’ambiances et d’orchestrations. Les compos sont certes bonnes avec de très bons passages mais le gros souci vient du fait que les deux axes suivis ne sont pas intégrés de manière suffisamment cohérente et le groupe finit toujours par avoir le cul entre deux chaises.

Un premier album décevant, le groupe semblant encore hésiter dans la direction qu’il veut suivre. Espérons qu’ils trouvent leur voie rapidement car on sent déjà un talent certain chez ce groupe.

Site officiel : http://www.erevosblack.gr/

Myspace officiel : http://www.myspace.com/erevos666

[5,5/10] Supercastor

Orkestral Promenade Productions – 2012
Liste des morceaux : 1. Adou Katavasis 2. The Omnipotence of the Judges 3. Kires 4. Those Who Decide About Fate 5. Under the Wings of Thanatos 6. Possessed by the Moon (of the Underworld) 7. Erinyes 8. Kerveros 9. Grotesque Blasphemy (Slaughter Pt. 1) 10. Adou Anavasis (outro)

Lana Lane – El Dorado Hotel

Après quatre années d’absence de la scène musicale, Lane Lane revient avec un nouvel album orienté rock symphonique (et un peu progressif, mais bon, faut pas pousser non plus). Confortée par son image de « Queen of symphonic rock », elle nous propose le fruit de son travail ainsi que celui d’Erik Norlander (aux claviers, à la prod’, et accessoirement aussi son époux). Les fans transis d’impatience auront-ils une récompense digne de leur attente de quatre ans ? La réponse est oui (puisqu’ils sont fans), et non pour les autres.

Lana Lane n’a plus vraiment à prouver sa place de chanteuse émérite. Sa voix puissante et motivée porte les mélodies avec aisance. Elle reste dans un domaine de chant classique pour le style musical, mais elle le fait bien. Le style musical est un mélange de rock, jazz, et metal, bien rodé, mais déjà éculé. 

Les morceaux sont construits autour d'une mélodie agréable à l’oreille. Toutefois, le thème est répété inlassablement, avec différentes variations, ou changements de tonalité, ou même un coup de vocoder ça et là. A force, cela devient un peu usant, et donne l’impression de gonfler artificiellement à six minutes un morceau qui aurait pu en durer trois. L’ensemble, à trop vouloir être conforme aux canons du genre, est bridé au strict nécessaire. Et se contenter du strict nécessaire revient à être nécessairement peu marquant/intéressant/rentable/jouissif. Un brin d’audace et de prise de risques aurait été bienvenu.

Les musiciens sont pourtant talentueux, mais ne parviennent pas non plus à se libérer dans cet album. En font pourtant entre autres partie le guitariste Bruce Bouillet (RACER X), et le chanteur et mandoliniste John Payne (ASIA). « A Dream Full Of Fire » proposera toutefois un mélange agréable de jazz et de rock prog, « El Dorado », fera la part belle aux choeurs avec une partition épique, « Hotels » offre un titre acoustique jazzy bien écrit, « In Exile » est le final de plus de 11 minutes offrant pour reprendre l'expression même d'Erik Norlander un morceau épique de rock prog vintage. Mais au delà de ça, rien de particulier ne vous fera lever un sourcil, ou dresser l'un ou l'autre poil viril de votre avant-bras (oui, celui-là).

Pour les fans de Lana Lane, foncez, pour les fans inconditionnels de rock prog symphonique, jetez-y un oeil, pour les autres (quoi, vous me lisez encore alors que vous faites partie de cette catégorie?) et ben il est temps de quitter cette page et de chercher quelque chose d'autre. Cet album est trop convenu et trop dilué malgré quelques bons passages, seule la moyenne lui sera accordée.

 

[05/10] Meliadus

 

Site Officiel : http://www.lanalane.com/

MySpace Officiel : http://www.myspace.com/eriknorlanderandlanalane

 

2012, Think Tank Media

Tracklist (62:31 min) 01. A Dream Full Of Fire 02. Maybe We'll Meet Again 03. El Dorado 04. Darkness Falls 05. Hotels 06. Believe 07. Life Of The Party 08. Gone Are The Days 09. Moon God 10. In Exile