Archive for mars, 2012

Le 08 mars est un jour bien spécial, puisque c'est l'anniversaire de Anneke van Giersbergen. Quel âge, à votre avis? Approchez-vous de l'écran et regardez cette photo, ou allez chercher sur google. Et bien, voilà, elle a 39 ans. Comme vous pouvez donc le constater, toutes les femmes ne vieillissent pas de la même manière, et encore moins celles qui disposent d'un photographe pro.

Mais qui est Anneke Van Giersbergen, se demandent les quelques uns dans la salle qui viennent de sortir d'un caisson de cryogénisation. Il s'agit de l'ancienne chanteuse de THE GATHERING, qu'elle a quitté en 2007 pour se lancer dans une carrière solo. Elle a d'abord fondé un groupe, AGUA DE ANNIQUE, pour proposer quatre albums (dont un live) à la qualité inégale.

Voici maintenant un véritable album solo, qui ouvre la voie à une tournée en Europe pour cette année 2012.

Il s'agit d'un album pop-rock, avec quelques légères inspirations de métal, histoire de plaire aux anciens fans. Mais au-delà de l'album, il s'agit d'une démonstration de la technique vocale de Anneke Van Giersbergen: langoureuse dans "Everything Is Changing", intimiste dans un duo avec un piano dans "Circles", dynamique dans "My Boy". Elle porte le groupe à elle seule.
L'album est de bonne facture, les morceaux sont conçus pour ne pas donner le sentiment d'être répétitifs, et flirtent avec divers genres (du rock à l'électro) pour plaire à un maximum de personnes. La longueur des morceaux est formatée à moins de quatre minutes.

J'étais assez sceptique à la première écoute, trouvant les morceaux certes agréables à l'écoute, mais plutôt classiques face à la monstrueuse concurrence. Mais je dois reconnaître qu'à la réécoute, les airs de certains d'entre eux reviennent et surprennent même au point d'en être assez agréables. Je pense en particulier à "Feel Alive", "I Wake Up", et "My Boy".

En se penchant sur les dernières productions réalisées depuis son départ de THE GATHERING, il faut reconnaître un effort pour améliorer son travail d'album en album. Elle ne se contente pas de profiter de sa notoriété acquise par le passé. Par contre, pour les fans inconditionnels, vous trouverez sur son site perso des T-shirts trop 'cute' avec son visage, de quoi faire effet lors de votre prochaine soirée entre amis.

Maintenant, les trois morceaux précités sortent du lot, mais les autres n'offrent qu'un plaisir minimal. De la même manière, la fin de plusieurs morceaux est pour ainsi dire inexistante. Comment dire.. on a l'impression que les musiciens s'arrêtent d'un coup de jouer car on vient de leur apporter un jus d'ananas.

Justement, en parlant d'eux, les musiciens font leur boulot, proprement, sans prouesse technique particulière. Disons qu'être dans un tel groupe revient à être le guitariste du groupe de Anneke, ou le batteur du groupe de Anneke, etc, rien de plus.

La note sera correcte, pour tenir compte de l'évolution positive des derniers albums solo, mais pour atteindre le 07 ou plus, il faudra fournir plus d'efforts dans la recherche musicale, la technique, et la cohésion de l'ensemble.

 

[06,5/10] Meliadus

 

Site Officiel : http://www.annekevangiersbergen.com/

Myspace officiel : http://www.myspace.com/annekevangiersbergen/music

 

2012, PIAS Holland

Tracklist (45:05 min) 01. Feel Alive 02. You Want To Be Free 03. Everything Is Changing 04. Take Me Home 05. I Wake Up 06. Circles 07. My Boy 08. Stay 09. Hope, Pray, Dance, Play 10. Slow Me Down 11. Too Late 12. 1000 Miles Away From You

Patate et Castor

Son: Correct dans l'ensemble
Lumières: Pas terribles la plupart du temps
Affluence: Beaucoup de monde, mais pas de sold out cette année
Ambiance: bonne
Moments forts: à partir du vendredi 18h jusqu'au dimanche minuit. En gros.

Les photos, c'est par ici : http://metalchroniques.fr/gallery/index.php?cat=103

Le Neurotic Deathfest, le rendez-vous incontournable en Europe pour les fans de Death Metal en général, se tenait cette année en mars. Dommage, les gens sont moins festifs en mars que fin avril pendant la Fête de la Reine. Pas grave, les hommes en noir ont redoublé d’efforts pour mettre de l’ambiance dans cette bonne vieille ville de Tilburg. Retour sur 3 jours bien chargés.

Jour 1

Vendredi, 17h : les portes du 013 s’ouvrent. Il était temps, bordel !

Bon, plus qu’une heure à attendre avant Benighted, hydratons-nous un peu et faisons un tour de merch…

(10 minutes et 120 EUR plus tard)

Bon, plus que 50 minutes à attendre. Ca va être long.

Benighted, c’est l’assurance d’un bon moment, d’une bonne ambiance, d’une bonne claque. Cette fois, ils ont l’honneur d’ouvrir le fest sur la Mainstage (il était temps, depuis le temps qu’ils foutent le feu au 013 à chaque passage). Mais qui dit « ouvrir le fest » dit aussi 30 minutes de jeu. On ne perd donc pas de temps, « Slut » en ouverture, « Let The Blood… » dans la foulée, je me bats avec mon appareil pour sortir quelques photos et constate que mon objectif ne fonctionne plus, petit jonglage avec deux objectifs dans la fosse avant d’enfin tirer deux-trois clichés potables et de retourner dans la vraie fosse avec les vrais furieux déjà très nombreux ! Pas de round d’observation, Benighted ouvre le festival en fanfare et met tout le monde d’accord. Il s’annonce bien, ce fest. Frustrant ce set de Benighted. On aurait largement préféré que cela dure beaucoup plus longtemps c’était intense. Depuis 5 ans, c’est Benighted qui a le mieux ouvert ce fest !

Après un petit passage devant Suffering Quota (bof), Cerebral Bore qui foule aussi la Mainstage pour la première fois. Ici aussi, gros son, une Simone bien en voix (elle fera un guest le lendemain sur scène avec Origin, elle est toujours aussi impressionnante), mais j’ai plus de mal à rentrer dans le show. Ici aussi, 30 minutes chrono, les premiers groupes n’ont pas un énorme temps de jeu, mais ça permet aussi de caser 10 groupes sur une journée de 6 heures. Cerebral Bore semble avoir gagné en aisance sur scène, y être plus à l’aise. Mais les invitations de Simone au public à se bouger de sa voix claire et fluette sont vraiment trop déconcertantes quand on voit comme elle beugle en chantant.

Les Italiens de Blasphemer, ensuite, nous délivrent la bonne surprise du jour. Violent à souhait tout en conservant un son correct, les Transalpins ne nous laissent aucun répit et nous collent une bonne claque dans les gencives. J’avais déjà un bon souvenir d’eux au DFOA, ils confirment à nouveau leur talent. À suivre… Même si je quitte le show avant la fin pour aller voir Vomitory qui me décevra un peu. Ho, pas à cause de la setlist, certainement pas, mais plutôt par l’impression de flux continu qui se dégage du show. Ca n’arrête pas, et le son hyper massif, s’il me ravit en CD, me file rapidement mal au crâne. Et puis, y’a Gorod qui suit dans la petite salle, et j’ai pas envie de rater ça.

Direction donc la petite salle pour voir ce que les Français de Gorod ont dans le slip… enfin, façon de parler. Et là, de nouveau une baffe made in la Frrrrrrrrance. Ces gars sont hyper doués, c’est même dommage de les faire jouer dans la petite salle tant ils méritaient de jouer devant plus de monde (la capacité de la petite salle, source de frustrations depuis 2008 : si tu veux vraiment y voir un groupe, vas-y bien à l’avance. Et prévois à boire. Et un ventilateur). Je sors de la salle ravi, envisageant même de retourner les voir d’ici quelques jours sur leur tournée avec Obscura. Vivement le nouvel album !

Asphyx nous a fait du Asphyx. Un peu réducteur, certes, mais ô combien vrai. Rien à redire sur le plan du jeu, Martin et ses acolytes sont taillés pour la scène et sont heureux d’être là. On secoue donc la tête en rythme l’espace de quelques chansons avant de se replacer dans la petite salle pour les derniers Français du soir : Sublime Cadaveric Decomposition. Putain que c’est bon. Ca défile à fond les ballons, j’avais envisagé une pause bière après quelques morceaux et avant d’aller me placer peinard pour Napalm Death, je suis resté au pied de la scène jusqu’à la fin (enfin, presque la fin, j’avoue, jetez-moi la première bière). Un groupe sympa sur scène (et en dehors de la scène aussi), la France a réalisé aujourd’hui un Grand Chelem. Allez, vous avez raté celui des Six Nations, vous vous êtes rattrapés ici ! Autant SCD m’avait semblé jeune sur scène lors de leur passage au Mass Death, autant ils m’ont mis une sacré claque ici. Le groupe semblait visiblement content de passer à ce fest et livrera un set dément, avec notamment un guest de Julien de Benighted.

J’attendais peu de Napalm Death, dont les shows ont parfois du mal à me captiver malgré l’amour que je porte à ce groupe. Cette fois, l’ambiance était au rendez-vous, les nouveaux morceaux sont une tuerie en live (« The Wolf I Feed », bordel ! « Everyday Pox » !). L’ambiance est bien chaude en fosse, je suis même content d’être séparé de ces furieux par les barrières. Pour moi, Napalm Death aura clôturé la journée en beauté. Troisième fois que Napalm faisait étape au Neurotic mais pour autant, c’est toujours aussi bon en live. Même si le set semblait par moment haché, Barney a toujours autant la hargne et le groupe est toujours puissant en live. Je suis passé un instant jeter un œil à Sonne Adam, par conscience professionnelle. 30 photos et 3 minutes plus tard, la fatigue me rappelle à l’ordre, je regarde l’heure : tiens, c’est l’heure de l’apéro. Retour à l’hôtel. Jägerbomb(s). Dodo. ZZZZZZZZZZZZZZZ

Jour 2

Je déteste les petits matins clairs. Surtout quand les choucas gueulent devant la fenêtre. VOS GUEULES BANDES DE CONS ! Oui, la nuit a été trop courte, on se lève de bonne heure, histoire de trier les premières photos à poster sur le site. Petit déj’, tri des photos, tentative d’upload. Plantage. Re-tentative d’upload. Re-plantage. Connexion WiFi en carton qui coupe toutes les quinze minutes, envies de meurtre. On décolle donc de l’hôtel en catastrophe pour trouver un café avec un WiFi correct. Il est 14h, j’arrive enfin à envoyer les photos au boss. Bref, la journée commence fort. Heureusement, il y a Psycroptic qui va me réveiller de manière plus agréable. Sur scène, ce groupe est vraiment très bon, et ouvrir la deuxième journée est un peu dommage pour eux (ils méritaient clairement de jouer à la place d’Acheron).

Je pars tout de même avant la fin, histoire de ne pas rater Leng Tch’e dans la petite salle (celle du rez-de-chaussée, bien entendu. Je n’ai pas mis les pieds dans la Batcave cette année). Énorme. Jouissif. Razorgrind. Serge et ses potes sont bien remontés pour cette dernière date de leur tournée avec Origin, le micro circule aussi dans la fosse pour quelques guests improvisés, l’ambiance est excellente. Y’a pas à dire, Leng Tch’e, y’a que ça de vrai… Leng Tch’e, le concert du fest ! Un chanteur complètement fou, faisant chanter et monter sur scène les gens, une énergie débordante, un véritable plaisir visible d’être là et vous obtenez une salle retournée en un demi-riff. Bref, le pied total ! Et ça fait passer Acheron pour du doom. Enfin, j’exagère. Mais pas tant que ça. Là aussi, j’ai assisté à une partie du concert par conscience professionnelle et ce que j’ai vu et entendu ne m’a pas convaincu. Pause bière avant Hour Of… Ha non, pas Hour Of Penance finalement ! Et Betraying The Martyrs ? ça sent l’ostie ? Bon, j’avoue, ca sent l’ostie et le crucifix. Pour autant, j’ai quand même fait l’effort d’aller voir de loin mais après 2 minutes, j’ai dû partir, j’avais trop mal au ventre à force de rire devant ce groupe.

À la place, Centurian. Oui, Madame, les Hollandais, avec des vrais morceaux de Severe Torture et de Prostitute Disfigurment dedans. Leur passage au DFOA m’avait bien réjoui, mais les voir dans une petite salle, à domicile, c’est autre chose. Et dire qu’ils vont sortir un nouvel album. Mais vivement ! Centurian surbute des bébés phoques et c’est tant mieux ! Un set tout aussi énorme qu’au DFOA. Vivement le cd en effet ! Petit retour dans la grande salle pour Origin, les maîtres du carré, pour un show très très très précis. Si l’armée américaine était aussi précise qu’Origin, il n’y aurait jamais la moindre victime collatérale. Cerise sur le gâteau, le guest de Simone qui vient pousser la chansonnette avec le chanteur de Skinless qui assure le chant sur cette tournée. Balaize. Mais j’ai soif. Pause Glüt avec les potes. Je file les clés de ma caisse au Castor et vais me ravitailler en bière. Je shoote Morgoth. Je m’emmerde grave. Il faut plus de bière ? Oui, M’sieur. D’ailleurs, vaut mieux faire le plein maintenant, parce que l’Apocalypse est annoncée pour 19h40. KFC, bières, Anaal Nathrakh.

Et là, le show du week-end. Tout simplement. Dave Hunt arpente la fosse comme un lion dans une cage tandis que ses comparses sont déjà montés sur scène et entament « Drug Fucking Abomination »… Dave les rejoint et la guerre commence. Le groupe dégage une intensité rare. Les bougons diront que c’est brouillon, je leur dirai de retourner se palucher sur du Technical Death propre et stérile comme une salle d’opération. Anaal Nathrakh joue à la guerre musicale, et la guerre, c’est sale, c’est méchant, ça pète de partout, et personne n’en ressort indemne. Après une telle claque, hors de question de me bouger le cul pour espérer voir Carnifex, je me pose avant de voir Gorguts (qui me laisse un sentiment mitigé) et de me placer pour les Suédois de Coldworker. Mouais. Le début n’est pas glorieux, mais le groupe monte finalement en puissance au fil des morceaux. À revoir dans de meilleures conditions, je pense… Surtout que Suffocation attend derrière pour prendre place sur la Mainstage. Et là, le drame. Est-ce la bière ? La fatigue ? La combinaison des deux ? Aucune idée, mais Suffo ne me satisfait pas du tout. Un Suffo, et au lit, il est presque 23h, on retourne à l’hôtel… Où je ne retrouverai ma chambre que vers 2h après un petit apéro nocturne. Ca va piquer au réveil. Langue tirée, main en l’air, c’est bon, le shark-pit peut commencer. Un set balayant la disco du groupe, un son énorme, la fosse en folie. Suffo aura eu le mérite de clôturer la journée plus qu’en beauté. Sans fatigue et sans bière, le set passait mieux, Patate

Jour 3

9h15. Réveil en fanfare. Il reste 1h45 pour trier 1000 photos, les mettre sur le serveur, déjeuner et remettre la chambre dans un état convenable, le tout avec un mal de crâne king size. On zappe la douche, on opte pour la douche en bouteille (le déo, pour les incultes), un petit déjeuner rapidos, tri des photos partiel, décollage vers le café de la veille pour y finir notre taf. Détail important mais négligé par votre serviteur : la batterie du portable me lâche en plein resizing des photos. Ho-oh, j’avais pas pensé à ça. Heureusement, notre salut viendra de Steffie qui aura la gentillesse de brancher le PC à son stand de merch le temps qu’il recharge. Tu nous as bien sortis de la mélasse, Steffie !

Le temps que les batteries se rechargent, on shoote Cattle Decapitation (pas convaincu), Debauchery (quelle blague) et Aborted. Comme au Mass Deathtruction, Aborted est hyper remonté et colle une gifle magistrale. Son en béton, choix judicieux des compos (« Expurgation Euphoria », fête du slip), je récupère mon PC et m’isole au balcon de la salle pour uploader les photos tout en écoutant le reste du set. Et c’est vers 16h50 que je fais ma « crise de fin de fest » : j’en ai marre, je suis fatigué, j’ai encore trop de groupes à shooter, ma femme me manque, mon lit me manque, la bière est dégueu, je vois pas assez mes potes, et en plus faudrait que je fasse du sport parce que là, on est seulement au troisième jour et je suis déjà crevé. Vie de merde. Je zappe donc plusieurs groupes, shoote Fleshgod Apocalypse rapidos (et pourtant, ils étaient mieux qu’au Mass Deathtruction, surtout au niveau du son) avant de me placer près de la Mainstage pour Misery Index. Y’a intérêt qu’ils envoient du bois, bordel, que je sois pas venu pour rien. J’avais pourtant vraiment essayé d’accrocher à Debauchery mais rien ne fait, le groupe me fait royalement chier. Heureusement, Aborted aura eu le don de livrer un set plus que correct, très en forme, de quoi balayer les déceptions des groupes précédent. La fatigue commençant, plusieurs groupes passeront à la trappe. Seul Fleshgod me motivera un peu mais pas non plus de quoi se fouetter la nouille avec des orties.

Et voilà la deuxième claque du week-end. Le groupe est remonté à bloc, « You Lose » est joué tambour battant, ma mauvaise humeur s’envole immédiatement. Je finirai le set au balcon, histoire de prendre deux-trois clichés de loin. Bien m’en a pris, Mark a décidé de finir en beauté en explosant sa gratte au sol. On est rock’n’roll ou on ne l’est pas… Et après une telle claque, une bonne vraie pause s’impose. Deux heures à rien glander, si ce n’est manger et boire un coup et discuter avec des potes avant Behemoth. Misery Index m’a rarement déçu en live ou en cd et ce fut encore le cas cette fois. Un set de malade, un groupe visiblement content de finir la tournée du full of hate sur ce fest. Et pour clôturer, un « Traitors » joué avec une rage et une joie rare. Misery Index ou la bifle assurée.

Et voilà la troisième (et dernière claque) du week-end. J’avais des craintes quant à l’état de forme de Nergal qui vient d’enchaîner un mois de tournée. On le sent certes émoussé, mais il dégage toujours une impression de puissance, et quand il gueule dans son micro, il fait pas semblant. Ca vient des tripes, il est heureux d’être là et le montre bien. Niveau setlist, les vieilleries côtoient les « nouveautés », et j’irais jusqu’à dire qu’il s’agissait, selon moi, d’une de leurs meilleures setlists. Ajoutez à cela un travail très poussé sur le visuel (les effets de lumière étaient particulièrement réussis) et vous obtenez un des tous grands concerts du week-end. Déjà vu au full of hate, je savais à quoi m’attendre. Et pourtant, Behemoth est quand même arrivé à me surprendre avec un set énorme, encore plus grand qu’au Full of Hate à Anvers. Par contre, le set semble encore plus haché qu’avant, le groupe repartant régulièrement de scène pour aller derrière. Sans doute aussi un peu de fatigue due à la tournée ? Résultat indirect : Cannibal Corpse me gonfle presque. Pour vous dire, je me suis endormi au balcon pendant le show. Vraiment. Y’a des preuves. Enfin, le Castor a kiffé, ça devait donc être bon. Et encore, a kiffé est bien mince. Là aussi déjà vu à la date anversois du Full of Hate, Cannibal Corpse a néanmoins réussi à me surprendre en livrant un set encore meilleur que celui d’Anvers. La set list fut quasi la même mais le groupe semblait plus content d’être là et ça s’est fortement ressenti. Le set fut même moins haché et le groupe semblait encore plus près de son public. Bref, je n’ai qu’une hâte : revoir Cannibal Corpse à l’Extremefest.

Encore un Neurotic de fini. On reprend la route. Il est 23h30, je bosse dans 9 heures, et j’ai encore deux bonnes heures de route devant moi. Ca va vraiment piquer demain.

Un grand merci à Ruud qui, une fois de plus, a fait de ce festival un succès, à toute l’équipe du 013, à Steffie de Listenable Records, à Castor qui a pris le volant le samedi soir, à tous les potes croisés là-bas pour les bonnes tranches de rigolade… et à l’année prochaine !

PS à l’attention des Julien : à cause de vous, plus jamais je ne regarderai un feu rouge comme avant.

Dans le domaine de l'autoproduction, c'est souvent quitte ou double. Une pléthore de nouveaux groupes essaient de décrocher ce fameux sésame qui leur permettra de briller, au moins, quinze bonnes minutes. Mais souvent la plupart restent coincés dans l'ombre, alors qu'une poignée d'élus parviennent à se propulser un peu plus haut.

Les Nantais de Nocturn Deambulation ont tout de suite compris que pour se démarquer de la masse, il fallait être original et sincère. Cette jeune formation a mis tous les atouts de son côté en offrant avec « The Grand Opening » une musique recherchée qui s'éloigne des sentiers battus. Melting pot assumé de black, de death metal et de musique prog, est un premier effort extrêmement riche. Il ne se livre pas dès la première écoute. Ambitieux sans être prétentieux (« Slaver of Toad » ), le groupe de Frederic Modine atteint quasiment tous ses objectifs. Violent quand il faut l'être et parfois mélancolique (superbe piano sur « The Schizophrenia Coroner »), Nocturn Deambulation joue une musique généreuse et variée qui accroche. Visiblement très influencé par la scène scandinave (Enslaved, Arcturus), le groupe possède une profonde identité qui ne demande qu'à être développée.

« The Grand Opening » est plus qu'encourageant et nous sommes curieux de connaître la suite des événements. Un album qui s'écoute d'un bout à l'autre, sans lassitude, c'est tellement rare.

Nico [7/10]

Site Officiel: nocturndeambulation.com

Autoproduction / 2011

1. The Waltz of Men in White 2. The New Attraction 3. Thud 4. Slaver of Toad 5. The Schizophrenia Coroner 6. Dream of a Sick Imagination 7. Second Breath 8. Tears of Old Tree 9. Watchmaker's Cogs 10. Acherontia Atropos