Archive for mars, 2012

Le label Lion Music termine, avec cet album, son œuvre de réédition du catalogue Consortium Project. Pas sûr que cela soulève l’enthousiasme populaire car ce quatrième opus est peut-être bien le plus faible de la pentalogie. Mais si on ne devait reconnaître qu'une qualité à Ian Parry (ex-VENGEANCE, ELEGY), nous choisirions sans nul doute la persévérance. Il mène contre vents et marées sa barque. Il est entouré ici de Joshua Dutrieux (claviers) d'ELEGY avec qui il collabore sur ce projet depuis le début, Ivar de Graaf (batterie) ex-WITHIN TEMPTATION et Henk van der Laars (guitare). Parry poursuit le récit entamé lors des précédents épisodes et continue de mettre en avant ses préoccupations environnementales. A travers cette épopée imaginaire, il exhorte chacun de nous à agir pour résister aux débordements de nos sociétés modernes.

Cependant, cette persévérance, fort louable au demeurant, semble se transformer en entêtement inutile. On est quand même loin des standards fixés en 1999 avec Criminals and Kings, album qui laissait éclater les talents de chanteur et de compositeur de Parry. Les nombreux invités prestigieux (Patrick Rondat, Stephan Lill, Thomas Youngblood…) enrichissaient alors des titres plus éclatants les uns que les autres. Le concept s'essouffle désormais et je ne peux m'empêcher d'avoir l'impression d'écouter un ersatz beaucoup moins inspiré d'AYREON (époque Universal Migrator). Tout le monde reconnaît que Parry est très talentueux, mais il en fait des tonnes vocalement tout au long du disque et la mayonnaise ne prend plus.

On ne peut avoir que de grands regrets à l'écoute de cet album car on sent bien que les musiciens ont voulu proposer le meilleur. Dutrieux tisse de complexes mélodies aux claviers, la guitare est incisive et les solos percutants. Il faut rendre hommage au travail réalisé sur les harmonies vocales, le timbre de Parry se mêlant merveilleusement aux chœurs féminins sur quasiment tous les refrains. Des titres comme « Exodus » ou encore « Shadows » sont plutôt réussis, ils mélangent habilement les ambiances et les rythmes. Mais c'est l'arbre qui cache la forêt, la grande majorité des autres compositions étant malheureusement médiocres. L'impression générale n'est pas très flatteuse, on s'ennuie ferme.

Pour conclure, ce quatrième opus est une grosse déception. Les quelques doutes apparus avec Terra Incognita en 2003 n'ont fait que se confirmer et Parry tourne en rond. Si on se penche sur les bonus, on a droit à une version acoustique de « Let The Wind Carry You Home ». L’original ne casse déjà pas des briques donc cette alternative n’apporte rien non plus. L’auditeur profite également d’une chanson bonus « Aches & Pains » mais elle s’avère beaucoup trop quelconque pour justifier l’achat de cette réédition. Saluons quand même le travail de remastérisation, le son est clair est puissant.

[5,5/10] ou [02/10] si vous êtes déjà propriétaire de l'album

Oshyrya

 

Site Officiel: http://www.ianparry.com/

MySpace Officiel: http://www.myspace.com/ianparrytheartist

 

2012, Lion Music

Tracklist (53:02 mn) 01. A Sign Of The Times 02. Nowhere Fast 03. Neverland 04. Shadows 05. Exodus 06. Made In Heaven 07. Let The Wind Carry You Home 08. Enigma 09. Mastermind 10. Path Of Destruction 11. Children Of Tomorrow 12. Aches & Pains (bonus) 13. Let The Wind Carry You Home (bonus acoustic)

Son : Plutôt bon.
Lumières : Aléatoires, mais globalement bonnes.
Affluence : Bien rempli.
Ambiance : Reveil du public après Aazylium.
Moments forts : Le concert de Mercyless.

Photos : cliquez ici

Depuis la sortie de « In memory of Agrazabeth », Mercyless s'est remis à faire des concerts. Reformation inespérée pour ses fans, la bande de Max Otero a décidé d'en découdre avec son public parisien. Mercyless (groupe culte, n'ayons pas peur des mots) et trois autres jeunes formations constituent cette sympathique affiche qui a lieu aux « Combustibles ». Un lieu qui propose des concerts de qualité (Karma to Burn, Ataraxie…), en plus de son bar-restaurant. Plus underground tu meurs ! Les oreilles allaient sacrement saigner.

C'est dans une salle amorphe que je rentre pour voir une bonne moitié de la prestation de Aazylium. La formation d'Argenteuil nous délivre un set correct de death metal bien lourd. Mais la salle ne réagit pas du tout. Un problème récurent dans la capitale. Une situation frustrante pour les musiciens qui décident, malgré tout, de balancer la sauce comme il se doit. Le chanteur (charismatique) harangue constamment cette foule passive. Bon esprit et au final une bonne surprise.

Le public commence enfin à se bouger pour Necroblood. Tout de suite, la température monte d'un cran. Beaucoup plus « evil » que la moyenne (on pense fortement à Deicide), Necroblood balance sa rage et son nihilisme auprès d'un public ultra réceptif. Terroreign (basse) et Exekvtion (guitares) se livrent à un ping-pong vocal convaincant laissant peu de répit au public qui en redemande. C'est très bon dans le genre. On surveillera de près l'évolution de ce groupe francilien.

Je reste trois morceaux pendant le set de Affliction Gate, la faute à une chaleur devenant pénible. Je conserve mes forces pour le grand retour de Mercyless. J'en retiens un death peu enthousiasmant, statique, qui n'apporte pas grand chose au genre.

Pour ceux qui n'auraient pas suivi depuis le début, résumons l'affaire : Mercyless est de retour. Celui de « Abject Offering » (meilleur album de death français) et de « Coloured Funeral » . Un groupe solide qui mérite que l'on se penche attentivement sur son retour.

Le combo alsacien ne fait pas dans la demi-mesure . Avec son intro tirée du film « La Malédiction », l'ambiance est installée. On commence les choses sérieuses avec un nouveau morceau furibard (« Infamy ») qui réjouit l'auditoire. En dix titres, la messe est dite. Le groupe ne fait pas dans la facilité et propose cinq nouveaux titres : « Infamy », « Swallow my soul », « Absent belief », « Probably impure », « God is Dreaming ». Ils démontrent la grande forme du quartet de Mulhouse. Du death metal pur, sans concession. Ça tombe bien, c'est ce que l'on était venu chercher. La formation va chercher dans son glorieux passé quatre titres de son premier album« Abject Offering » : le titre éponyme, « A Message for All Those Who Died », « Without Christ » et « Burned At the Stake ». Ils sont joués comme à la grande époque. Mercyless reste l'un des grands noms du death hexagonal. La soirée se termine sur la reprise d'« Evil Dead » de Death. L'assistance vacille à nouveau. Cet excellent retour ne va pas en rester là. Rééditions et nouvel album sont au programme. On vous tiendra au courant.

Nico

 

Mercyless:

Myspace:http://www.myspace.com/mercylessofficial

Facebook:http://fr-fr.facebook.com/pages/MERCYLESS-French-death-metal/236098662524

Affliction Gate: http://www.myspace.com/afflictiongate

Necroblood: http://www.myspace.com/worshipnecroblood

Aazylium: http://www.myspace.com/aazylium

La Salle: http://www.lescombustibles.net/la-salle-de-concert/

Leçon 1 : ne jamais croire un communiqué de presse. Chainfist, selon la bafouille envoyée par Rock N Growl, ferait du « groove metal ». Nous étions donc plein d'enthousiasme, ce terme faisant automatiquement penser à des groupes comme Infectious Grooves, Fishbone et Living Colour. Eh bien non ! Chainfist ne fait pas de « groove metal » ; il se retrouve plutôt dans la catégorie « hard rock metal ».

Leçon 2 : ne jamais se dire que si la pochette déchire (et c'est ici le cas), l'album va aussi tout exploser. Au regard des expériences glanées par ses membres dans des formations death/black telles que Infernal Death, Panzerchrist et Frozen Sun, on pouvait difficilement imaginer que Chainfist se plante. Pourtant, ce regroupement d'anciens death-metalleux ne démérite pas ; il soumet à son auditoire une musique solidement jouée. Mais un problème se pose.

Si l’exécution est bien faite (pas une note à côté, une production millimétrée, etc.), le tout manque très sérieusement de feeling ; « Black Out Sunday » ne respire pas vraiment la sincérité. Entre riffs standards et mélodies « faciles », on s'ennuie. Cette impression de produit clinique se ressent sur la longueur.

On trouve quand même une chanson antithèse de ce qui vient d'être décrit. :« Carpe Diem », un titre « mid tempo » gorgé de cet esprit qui manque tant à l'album. Une sorte de balade grungy où justement la mélodie se fait agréable et entêtante. C'est vers ce genre de composition que doivent se tourner les auteurs de Chainfist, et non vers ce hard rock sans saveur.

Nico [03/10]

 

Site Officiel: http://www.chainfist.net

Myspace officiel: http://www.myspace.com/chainfist

 

2012, Chainfist / Rock N Growl

Tracklist (51:54 mn) 01. Free Me 02. Edge Of The World 03. Evolution 04. Be a Man 05. Have You Ever 06. Stay 07. In Your Face 08. Show Me 09. Clown 10. Carpe Diem 11. Black Out 12. Shchwh