Archive for mars, 2012

Synphobia – Rising (EP)

SYNPHOBIA est un groupe de métal parisien né en 2009. Il tente depuis, petit à petit, de creuser son sillon sur la scène française. Etape importante dans son développement, le groupe propose depuis novembre 2011 un EP 3 titres, Rising, permettant à tout un chacun de découvrir sa musique. Nos amis disposent déjà d’une solide expérience scénique ayant écumé de nombreuses salles en Ile de France.

Et ce premier contact avec la musique de SYNPHOBIA est déjà très prometteur. Le groupe fait preuve d’une belle maturité. « Of Darkness and Fate » est une composition très solide, lourde et puissante. Le thème mélodique est assez lancinant, gothique, hypnotique et fait mouche. Les franciliens le revendiquent: leur musique est assez sobre, ils vont à l’essentiel sans s’embarrasser de fioritures. « Lies » dévoile une autre facette du groupe, plus dur, avec grunts et chant féminin. On pense d’emblée à THEATRE of TRAGEDY et surtout SIRENIA.

Pour conclure cet EP, « Precious Snake » fini d’enfoncer le clou et confirme le potentiel entrevu avec les deux premières chansons. La section rythmique est très solide, avec une batterie millimétrée et une basse vrombissante à souhait. Tous deux supportent efficacement les riffs tranchants distillés, parfois à la manière d’un Michael Romeo (SYMPHONY X), par Mars & Eladan. Des claviers ici et là calme le jeu ou renforce les atmosphères. On passe un vrai bon moment.

Saluons le travail effectué par SYNPHOBIA, tous les éléments sont déjà en place et le groupe pourra construire sur ces fondations solides. Il restera bien sûr à proposer un son plus léché, améliorer l’accent et éviter les petites redites mais le potentiel est prometteur. A découvrir via le myspace et officiel et, pour les franciliens, près de chez vous !

[7,5/10] Oshyrya

 

Site Officiel: http://synphobia.free.fr/

MySpace Officiel: http://www.myspace.com/synphobia

 

2011, Auto-Production

Tracklist (16:14 mn) 01. Of Darkness and Fate 02. Lies 03. Precious Snake

Hour Of Penance – Sedition

Depuis l’avènement de Fleshgod Apocalypse, le Death italien est sous les feux de la rampe. Enfin, surtout Fleshgod Apocalypse, admettons-le. Et pourtant, cette scène italienne ne se limite pas à eux, loin s’en faut. Que ce soit Blasphemer, Putridity, Septycal Gorge ou Hour Of Penance (dont il sera question dans cette chronique), les Transalpins disposent d’une scène florissante et à laquelle nous devrions nous intéresser. Au menu ce soir : Hour Of Penance dont le cinquième album, Sedition, tombe dans les bacs d’ici quelques jours.

Bon, avouons-le, ils avaient déjà frappé fort avec Paradogma, mais ce tourbillon qui vient de me frapper en plein visage dépasse de loin mes attentes. L’album démarre par une minute d’intro montre en main avant la déferlante, le mur sonore dans toute sa splendeur. Imaginez la puissance d’un Fleshgod Apocalypse, mais sans cette touche symphonique qui fait pourtant tout le charme d’Agony, et vous obtiendrez une bonne idée de ce que Sedition vous réserve. Ici, le blast a le champ libre, la guitare s’exprime librement sans devoir côtoyer le violon et le groupe n’a qu’un seul objectif : nous en coller plein les esgourdes. Niveau chant, notre ami Paolo n’a, quant à lui, rien à envier à Tommaso (son homologue chez Fleshgod Apocalypse), et il nous délivre une prestation plus que convaincante. 

Avec ce cinquième opus, Hour Of Penance frappe fort, très fort, et ce nouveau brûlot anti-religion ravira plus d’un fan de brutal death. Simple, sans fioritures et terriblement efficace, Sedition s’impose comme un des indispensables de l’année 2012 en matière de Death.
 
[8,5/10] Mister Patate
 
Site officiel : www.hourofpenance.net
 
Prosthetic Records – 2012
Tracklist 1. Transubstantiatio (intro) 2. Enlightened Submission 3. Decimate the Ancestry of The Only God 4. Fall of the Servants 5. Ascension 6. The Cannibal Gods 7. Sedition Through Scorn 8. Deprave to Redeem 9. Blind Obedience
 

Emmure – Slave To The Game

Emmure, un nom qui suscite des sentiments contraires et radicalement opposés. Adulé par les uns, violemment décrié par les autres (j’ai presque envie de dire par la majorité), ce groupe ne laisse pas indifférent de par son genre et son utilisation fréquente (qui a dit « abus » ?) de breakdowns. Mine de rien, malgré les critiques, ils persistent et signe depuis 9 ans et reviennent maintenant avec un 5e album, Slave To The Game. Après plusieurs écoutes attentives, ce nouvel opus Emmure pour une chronique (1).

Alors d’accord, « ça envoie grave le pâté » comme se plaisent à dire les jeunes. Apparemment, le Metalcore/Deathcore à breakdowns, ça rapporte des brouzoufs qui permettent de se payer une prod’ en titane. Pour peu que l’on pousse un peu le son, le sol et le plafond se mettent à trembler. Cependant, le son a beau être puissant et clair au possible, il renforce justement la vacuité de l’album. Ca mouline pendant une demi-heure, sans véritable relâche ni originalité. On aligne du riff, on colle un breakdown à gauche et à droite, on alterne ours en rut et chant presque parlé… Ca déplace certes beaucoup de poussière, mais ma femme de ménage peut en faire autant tout en faisant moins de bruit.

Vous l’aurez compris, Emmure persiste et signe dans la voie que le groupe a empruntée. Les fans de Deathcore-breakdown-mes-couilles auront un sourire jusqu’aux oreilles, les autres secoueront à nouveau la tête de gauche à droite en cherchant un sens à cet album… C’est beau de s’en tenir à ses idées, ses goûts, son style, mais à trop vouloir en faire, ces petits gars finiront droit dans l’Emmure (2).

[2/10] Mister Patate

Site officiel : xxx
Myspace officiel : www.myspace.com/emmure

Victory Recordings – 2012
Tracklist 1. Insert Coin 2. Protoman 3. She Gave Her Heart to Deadpool 4. I Am Onslaught 5. Bison Diaries 6. Poltergeist 7. Cross Over Attack 8. Umar Dumps Dormammu 9. Blackheart Reigns 10. MDMA 11. War Begins With You 12. A.I.  

(1) oh le joli jeu de mots pourri que voilà
(2) le coupable de cette conclusion foireuse sera châtié. Ou pas.