Archive for avril, 2012

Jack Blades est assurément un musicien sympathique et à générosité musicale réelle. Alors qu'il est incontestablement une des deux têtes pensantes d'un Night Ranger actuellement en regain de forme, il se fend d'un disque solo plutôt séduisant, et ce quelques années après une première tentative en solitaire puis une deuxième, Influence (2007), conduite avec Tommy Shaw de Styx. Toutefois à la différence d'Influence, Blades ne propose pas ici des reprises mais des compositions originales et assez travaillées pour ne par ressembler à des vagues chutes des sessions de Night Ranger.

Bien qu'enregistré avec l'appui des musiciens de son groupe principal – puisqu'on retrouve Kelly Keagy à la batterie et aux chœurs, Brad Gillis sur « Say You WIll » et Joel Hoeskra, sur la majorité des parties guitares –, Blades nous propose un vrai disque solo qui se veut sans prétention, d'où son titre sans ambiguiïté. L'absence de prétention ne signifie pas la pauvreté et la banalité pour autant et il faut reconnaître que les compositions de du bassiste et chanteur sont fichtrement bien fichues et tout à fait accrocheuses comme on le consastera d'emblée avec l'entêtant « Back In The Game » ou le brulôt éponyme qui lui fait suite. Même si Jack Blades ralentit un peu le tempo par la suite lorgnant vers une pop de qualité à la Beatles (« Anything For You ») ou un rock rugueux à la Rolling Stones, (l'acoustique « Hey Now »), nous sommes loin de la quiétude d'Influence et c'est quelque part tant mieux. 

Le tout est donc bien supérieur au premier essai datant de 2003. L'ensemble est si engageant et plaisant qu'on se dit que certains titres auraient parfaitement pu être conservés pour un nouveau disque de Night Ranger dont la qualité aurait été garantie. C'est dire si Jack Blades est confiant en sa capacité à produire une musique de haute tenue. Dans tous les cas c'est bon signe.

Baptiste [7/10] 

 

Site officiel de Jack Blades

Frontiers / 2012

Tracklist : 1. Back In The Game 2. Rock 'n' Roll Ride 3. Hardest Word To Say 4. Anything For You 5. Love Live 6. West Hollywood 7. Born For This 8. Don't Give Up 9. Say You Will 10. Rise And Shine 11. Hey Now

Withdrawn – The Strongest Will

Les frères Helwin déclinent à nouveau le son de leur entité Withdrawn dans le death le plus mordant mais aussi le plus académique où l'attrait se fait dans les cassures de rythmes succintes, la technique mais sans sortir des riffs trop mélodiques ou favorisant à grande échelle l'attrait auditif.

Contrairement à leur travail des débuts, l'évolution s'est faite plus dans la sauvagerie et dans l'aspect rouleau compresseur que dans la finesse. Le travail sur The Strongest Will porte le sceau d'un death fait pour impacter au plus vite le public.
Les bordelais se livrent à un exercice assez délicat car pour éviter de saouler trop vite son auditoire tout en le maintenant en tension, il faut parvenir à subsister dans le registre démolisseur en accompagnant les déflagrations de substantielles mais discrètes touches mélodiques. Tout l'équilibre est là, savoir doser sa musique sans être dans l'atomisation à tout va en gardant cette petite flamme death suédois qui parsemait les débuts du groupe. Alors certes, les influences scandinaves en ont pris un coup mais il reste de vagues souvenirs en arrière bouche et The Strongest Will vit et s'apprécie aux fils des écoutes.
 
J'avoue avoir surtout pris des claques à la première écoute, à la seconde aussi d'ailleurs, la batterie de Julien n'y étant pas pour rien. Puis j'ai persévéré, sinon cet album serait resté pour moi un objet de death basique. Au long cours il faut percevoir, les riffs techniques, les annotations fines en bord de ligne à la limite de la rupture avec le reste comme si Withdrawn avait travaillé son propos sur le consta d'un éventuel prof notant en haut de la copie du précédent devoir : « Trop massif, aérez votre devoir, n'en faites pas des tonnes et sachez être plus éloquent dans le discours ».
 
Withdrawn a rendu sa copie et peut se targuer d'avoir réussi son examen même si c'est vrai ce second opus est puissant et c'est bien la moindre des choses puisque Withdrawn officie dans la catégorie brutale mais le travail de compositions fait apparaître un réel plus dans les atours qui habillent les compositions.
 
La scène bordelaise tient la route entre Withdrawn, Ad Patres ou le retour de Seth il y a de quoi s'en prendre plein la gueule.
 
Clayman (07,5/10)

http://www.myspace.com/withdrawn1

Great Dane Records / 2012
Track List (43:29) : 1. Thy Decimator 2. Hunt to Slaughter 3. Dusk of the Cursed 4. Giant in Shadow 5. Kingdom Nothing 6. Ignominious Shell 7. Flesh Made Weapon 8. Tombwomb 9. Oblivion 10. Anthem
 
 

Mike Paradine a simplement eu envie de se faire plaisir avec ses potes et d’immortaliser les compositions qu’il avait accumulé année après année. Qui allez-vous me dire ? Et bien Mike Paradine, un batteur américain (pas)connu pour être membre des groupes ARCTICFLAME et BALISTIK KICK. Détail amusant pour nous français, il est né à Bayonne, mais à Bayonne dans le New Jersey ! Notre ami n’a pas de grandes ambitions, il propose uniquement cet album via les plateformes de téléchargements digitales. Pour revenir à nos moutons, Paradine compose régulièrement sur divers sujets : tantôt graves comme le 11 septembre bien sûr mais aussi la maladie qu’il a dû affronter à 13 ans tantôt beaucoup plus léger comme sa belle-sœur ou vol de poulet.

Notre cogneur s’en entouré d’amis pour l’accompagner dans cette aventure. Différents chanteurs (pas connus du tout) se partagent par exemple le micro. Au niveau de la musique, selon les compositions, ces joyeux lurons passent d’un heavy-metal classique bien burné, qui tâche, à un hard rock plus calme et mesuré. Du côté des influences, on citera KISS, DEEP PURPLE, MOTORHEAD ou GUNS N ROSES, ALICE COOPER.

Les technologies modernes permettent d’avoir un son correct, puissant malgré des moyens financiers limités. Rien à redire de ce côté-là, Death in the Family tient la comparaison avec des productions professionnelles. Il y a vraiment à boire et à manger côté compositions. Cela reste un travail honnête malgré le manque total d’originalité. Quelques chansons sortent du lot comme « On a Tuesday Morning » et « Dust ». Les titres plus rapides sont plus dispensables, on s’amuse à la première écoute puis on s’ennuie rapidement.

La démarche de Mike Paradine est digne de respect, nous cherchons tous à laisser une trace de notre passage sur cette terre. Mission accomplie…

[6,5/10] Oshyrya

 

Site Officiel: http://www.mikeparadine.com/

MySpace Officiel: http://www.myspace.com/mikeparadine

 

2012, Autoproduction / Rock N Growl

Tracklist (51:31 mn) 01. Venom and Piss 02. Rise Up from the Grave 03. Monster's Ball 04. On a Tuesday Morning 05. These are the Days 06. Parasite 07. Suzie with an Uzi 08. Taste My Fist 09. Bow Down to the Queen 10. Dust