Archive for avril, 2012

Naglfar – Téras

Bien mais pas top, c'est bien le dernier souvenir tangible que m'avait laissé il y a déjà 5 ans, le glacial groupe suédois basé à Uméa. Sans donner l'envie de jeter leur album précédent aux orties, il n'en demeurait pas moins que le groupe laissait tourner en rond une formule un poil usée et prévisible. En 20 ans Naglfar à toujours laissé cette impression un tantinet désagréable de se laisser aller à livrer des variations tirées de leur premier album Vittra (sorti en 1995). La sortie de l'anonymat en 2002 avec le EP Ex Inferis sous l'égide du label Century Media n'a pas levé les doutes concernant la capacité du groupe à sortir l'album qui dévaste tout sur son passage. Depuis lors, à chaque fois l'espoir à été déçu. 
Il n'empèche, le groupe réduit à un trio aidé ponctuellement à la batterie par Dirk Verbeuren (Soilwork), à défaut de surprendre, se montre capable d'assurer un minimum syndical décent. Quoi de neuf en somme ? Pas grand chose : un batteur de session formidable, et une production un poil plus propre. Pour le reste piochez dans la discographie de Naglfar, pour y aligner des compos, solides et efficaces, mais rien de plus. 
D'accord, Pale Horse tabasse et colle aux murs, mais à un air de déjà entendu, et ce n'est pas une exception… A tel point qu'on se demande tout au long de l'écoute dans quel opus précédent on a déjà entendu le morceau en cours. Les morceaux défilent, Naglfar est en pilotage automatique, on oscille entre ennui et agacement. Avoir attendu 5 ans pour ça, on reste avec un poil d'amertume, il n'y a guère que "Come Perdition" qui s'imprime dans les conduits auditifs, ou le groupe donne libre cours à une atmosphère sombre et oppressante très convaincante. Un peu léger. Si l'on compare avec l'évolution d'un groupe tel que Dark Fortress (quasiment du même gabarit), dont la montée en puissance est réjouissante depuis près de 20 ans d'existence et 6 albums… On finit par se dire que Naglfar est passé à côté de quelque chose en se cantonnant au strict minimum. A réserver aux fans endurcis, les autres en quête d'émotions fortes seraient bien avisés d'aller voir ailleurs. Moins bien et moins top.
 
Hamster (06/10)
 
 
Century Media / 2012
Track Listing (44:36)01. Téras 02. Pale Horse 03. III: Death Dimension Phantasma 04. The Monolith 05. An Extension Of His Arm And Will 06. Bring Out Your Dead 
07. Come Perdition 08. Invoc(H)ate 09. The Dying Flame Of Existence

Aura Noir – Out To Die

Voilà qui est singulier. Sur le papier, cet album a tout pour me plaire et pourtant, les écoutes se succèdent sans succès. Je reste l’œil vide, le menton appuyé dans la main gauche, je cherche quelque chose à dire à propos de cet album, et rien ne vient. Mais alors là, rien du tout. Wallou. Nada. Comme si, soudainement, j’étais frappe d’ataraxie (1). Enfin, j’exagère, un sentiment prédomine tout de même à l’écoute de ce nouvel opus d’Aura Noir, et c’est l’ennui.

Voilà, le mot est tombé : ennui. On s’emmerde grave à l’écoute d’Out To Die, et ce bien que le groupe n’ait pas vraiment changé sa recette habituelle : un poil de black, un poil de thrash, 8 morceaux expédiés en une bonne demi-heure, pas de chichis. Le problème vient peut-être justement de cette inertie du groupe. En effet, là où d’autres ont su évoluer un tout petit peu et ont travaillé notamment sur leur production, histoire de faire mieux trembler les murs des voisins, Aura Noir reste figé dans sa posture initiale. Le son, sans être mauvais, est loin d’être transcendant, les compos manquent de punch, Out To Die sent la resucée d’anciens albums, la fraîcheur en moins.

Out To Die me déçoit. Aura Noir avait toujours su, jusqu’à présent, susciter en moi un sentiment de satisfaction. Ici, l’ennui est largement dominant. Vivement le nouveau Darkthrone qui, dans le même registre, parvient à faire bien mieux !

Mister Patate (04/10)

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Indie Recordings – 2012
Tracklist 1. Trenches 2. Fed to the Flames 3. Abbadon 4. The Grin from the Gallows 5. Withheld 6. Priest's Hellish Fiend 7. Deathwish 8. Out to Die

(1) non, pas le groupe, la pathologie.

 

Exumer – Fire And Damnation

Voilà un retour improbable… Exumer !

Oui, vous avez bien lu : Exumer, les seconds couteaux du Thrash Teuton de la seconde moitié de la décennie 1980 reviennent avec nouvel album, après s'être séparés en 1989… Minute, je lis sur Wikipédia (le machin qui sait tout, universel et qui ne se plante jamais) que le groupe s'est reformé en 2001 et à sorti une démo en 2009. J'ai rien vu passer son mon nez et 8 années pour sortir une démo, 11 pour un album ? Bigre…

Je garde un souvenir assez ému de ma découverte de Possessed By Fire et Rising From The Sea, sorti en 86 et 87. Bon, j'étais minot à l'époque, la découverte s'est faite sur le tard (en 2005 ou 2006), dans les sombres moments de mon histoire où mon existence post-20h du soir se limitait à « soirée PS3 » et « soirée bar Metal » (mais non, vous n'en n'avez pas rien à foutre). Tout ça pour dire que les deux premiers, et vieux, albums d'Exumer, ils sont bons. C'est un peu du « Slayer/Exodus-like », mais c'est efficace, on prend son pied et quand on aime le Thrash 80's, c'est pas compliqué, ce sont deux albums indispensables.

Quid de la nouvelle version d'Exumer ? On peut s'attendre au pire, mais heureusement, les Allemands ont retrouvé avec Fire And Damnation toute leur efficacité d’antan. Plus drôle, on jurerais que rien ne s'est passé depuis Rising, c'est la même musique, un peu comme si le groupe avait été fraîchement décongelé, rien n'a changé, et on en vas pas s'en plaindre…

Une tripotée de riffs bien Thrash très efficaces, ça tranche, ça débite, c'est un régal, le son est cool, la prod fait son boulot, ça casse pas trois pattes à un canard, mais le boulot est bon. C'est pas volontairement rétro, du moins pas exagérément, c'est pas non plus super moderne. En fait, c'est parfait pour le style de musique qui nous occupe. J'apprécie, c'est agressif comme on l'aime. Certains titres sont impressionnants, surtout les premiers (cet épique « Vermin Of The Sky »!, ou encore l'extraordinaire « Waking The Fire »). L'album se termine sur deux coups de génies. Le premier est d'avoir ré-enregistrés quelques vieux titres (« I Dare You » qu'on trouvait sur Rising, et qui était déjà énorme sur l'original, est métamorphosé en bombe !) et le second est d'avoir terminé sa track-list par trois titres en live que j'ai trouvé très bons. Une idée, certes pas originale, mais qui est souvent un échec patenté chez nombres de groupes et qui, au contraire, réjouis ici.

Un gros brûlot Thrash qui sonne, avec des titres de fous, un côté « tout à fond, brain off » qui fait headbanger comme un malade, moi je dis, qu'est ce qu'il faut de plus pour rendre heureux ?

Poney [7,5/10]

Mypace officiel : http://www.myspace.com/exumerwakingthefire

Facebook : http://www.facebook.com/exumerofficial

Nuclear Blast – 2012

01. Fire & Damnation, 02.Vermin Of The Sky, 03. The Weakest Limb, 04. New Morality, 05. Waking The Fire, 06. Fallen Saint, 07. Crushing Point, 08. Devil Chaser, 09. I Dare You, 10. Tribal Furies, 11. Destructive Solutions (live), 12. A Mortal In Black (live), 13. Xiron Darkstar (live)