Archive for avril, 2012

Pour dire vrai, The Elderberries n'évoquait absolument rien pour moi jusqu'à ce que je lise ceci dans ma boite mail poney@metalchronique.fr :

C'est la poignée dans l'angle que les Elderberries prennent le virage. Après leurs deux albums "Nothing Ventured Nothing Gained" (2007 – NoPhono – Sophiane Prod/ Discograph) et "Ignorance and Bliss" (2009 – NoPhono – Sophiane Prod/Discograph), un titre composé pour le film Hellphone, les Elderberries débarquent en fracassant la porte avec bruit et fureur accompagnés de leur troisième album éponyme, dégoulinant de basses crasseuses, de batteries lourdes et de guitares rugissantes.
Le monstre tripode venu du Canada, d'Angleterre et de France s'est enfermé dans une cave 2 jours durant avec comme mot d'ordre : « fast and loud and louder is never loud enough ». La recette démoniaque fait effet et donne un gros rock'n'roll sauvage, suintant et fiévreux qui vous vrille les tripes, vous monte à la tête et vous fait appuyer sur la pédale sans vous soucier du mur en face.

Woooot ! Emballé le poney, y a pas à dire, y en a qui savent vendre leur came : "poignée dans l'anglevirage sauvage" (ça pique le motard que je suis), "film Hellphone" (ch'sais pas ce que c'est, mais y a le mot "hell", alors, c'est cool), "fracassant la porte" (ouais !), "bruit et fureur" (re-ouais !), "troisième album" (ah bah, j'y suis jamais arrivé en me sortant les doigts avec un tas de musicos différents, c'est qu'ils doivent pas être mauvais), "dégoulinant de basses" (ah ! les salauds ! après avoir tenté le motard en moi, voilà qu'ils flattent le bassiste que je suis aussi !) "never loud machin truc" (Lemmy aurait pu le trouver, j'adore), "rock n roll sauvage" (give it to me !), suintant, fievreux, mur dans la face, toussa toussa …. j'vais pas recopier deux fois la promo, sinon, ça va finir par ce voir (si si …).

Pour faire simple, The Elderberries c'est l'archétype du groupe de lycée qui perce, on va pas vous refaire l'histoire. Les mecs semblent adorer mettre en avant le fait qu'ils sont Français mais pas trop. Français parce que The Elderberries, c'est FraOnçais, monsieur, pis surtout, c'est vendeur pour l'hexagone. Mais pas trop, parce que quand même, on est anglo-canadiens et fils d'expat' (est-ce Sarko/Guéant est au courant ?). Français mais exotique donc. Et ça, c'est classe. A vrai dire, moi, je m'en tape totalement, mais vu qu'on peut pas cliquer sur un lien dans la Toile sans que ça revienne avant la 4ième phrase, faut croire que ça joue un rôle important (au moins un : pas d'accent so frenchy merdique au chant, très bon point au passage).

Vous l'aurez compris si vous m'avez lu depuis le début, The Elderberries joue un rock sauvage, avec bruit et fureur, dégoulinant de basses, à la batterie lourde, avec un mur de guitares rugissantes. Et là, la mort dans l'âme, vous vous rendez compte que la plupart des "critiques" que vous lisez dans la plupart des "journaux spécialisés" ne font que recopier le dossier de presse ( [/naiveté]). Et moi, je vous fais ça gratos, et sans carte de presse !

Bref, tout est dit, ou presque, mais pour faire un truc qui ressemble un peu à une critique constructive, The Elderberries pratique un rock sauvage (ah, merde, je l'ai déjà dit). Non, en fait, pour changer, je vais mettre un titre dans la chro, au milieu (grande première chez Metalchro), j'ai une idée.

SAUVAGE, MAIS PAS TROP

Bon, je vous ai fait le coup au début de la chro du "Français mais pas trop", je reprends ma bonne formule pour un "sauvage mais pas trop".
Ouais, sauvage (si ça c'est pas du recyclage de concept de com', je m'y connais pas) parce que ça reste du gros rock sauvage aggressif avec de gros accords sauvages (owned…), un gros son et un coté hyper 70's (ça c'est aussi dans la com' officielle, mais comme je ne l'avais pas encore écrit ….), ça ressemble à Queen Of The Stone Age mais en plus rétro, la batterie est bien lourde (lol… nan, mais en fait, c'est quand même vrai et vous savez, le vocabulaire de critique rock est assez limité) et, pour arrêter de déconner avec le dossier que j'ai reçu, oui, The Elderberries pratique bien un bon gros rock qui tâche, gavé de distortion, de gros ampli à lampes que je devine être du Marshall (et mmh, des Gibsons, en tous cas, des grattes montées en Humbucker), avec une rythmique qui a le Diable au cul, ça se veut -et c'est- aggressif.

Bon, mais pas trop. Rien ne dépasse, c'est plus lisse qu'une piste de ski alpin fraichement damée et en dehors de «Dually Note» et son coté keupon-HxC, je suis sur que les adolescentes doivent adorer. Du gros hardrock, houla !, c'est si sulfureux. Yes, darling. Hé, je suis sérieux, moi aussi à 14 ans je pensais que The Offsprings c'était le climax du Rock N Roll (bon, je retire, c'est p't'être pas cool).

Pour être honnête, ce disque m'emmerde. Attention, pas au sens "me fait chier à écouter", nan nan, m'emmerde parce que je ne sais trop quoi en penser. Les chansons sont bien foutues, on retrouve bien le coté Hard Rock, le son est énorme, les instrus sont bien maîtrisés, la voix est super, la production hyper pro. Franchement, c'est bien, c'est bien…c'est trop bien, bordel ! Il est ou le côté Rock ? Le côté dégoulinant ? Ca dégouline tellement pas que TF1 pourrait passer des morceaux dans un de ces célèbres reportages sur "le phénomène rock en France", ça pourrait servir de faire-valoir sulfureux en bal de promo et je suis sur que la plupart des mamans du monde seraient terrorisées à l'idée de savoir que leurs gamin(e)s de 15 ans iraient voir ça en concert.

Les mecs, merde quoi ! C'est tellement bien fait, que ça en perd tout son charme. Il manque un truc. Je suis persuadé à l'écoute que The Elderberries peut faire un truc VRAIMENT Rock N Roll, tout est là. Je suis partagé entre foutre un 4/10 en disant "allez prendre des cours chez Lemmy" et taper en 8/10 en répondant "putain c'est bien foutu quand même". Donc, je coupe la poire en deux. En même temps, ici c'est Metalchroniques, je suis sur que la Fnac va adorer (c'est hyper prétencieux de le dire, je sais chez Metalchro, on dit ce qu'on pense…). Vous savez, c'est toujours la sempiternelle histoire du bon Hardrock qui crache, et du mauvais Hardrock, bon qui crache aussi, mais pas comme le bon Hardrock, qui lui crache. Bon, le mauvais Hardrock, il crache aussi, mais pas comme le bon Hardrock.

C'est bien fait, ça sonne bien, mais….Mmm'voyez ?

[6/10] Poney

Site officiel : http://theelderberries3.com/

Mypace officiel : http://www.myspace.com/theelderberries

Sophiane Prod – 2012

01. Here Till Dawn, 02. You Should Have Known, 03. Thermostat 7, 04. Waiting To Come Around, 05. Pityʼs The Only Thing, 06. Hard To Find, 07. The Answer, 08. What It Is, 09. Holy Roller, 10. Dually Note it, 11. Blindsided, 12. Judgement Day.

A la rédaction, on a pas tous les jours l'occasion de chroniquer un groupe Turc. Pourtant, le metal et la Turquie font souvent bon ménage (comprenne qui pourra). Cet encarté mis à part, c'est non sans curiosité que je me suis mis à l'écoute que Chopstick Suicide. Les machins -core ne sont pas vraiment ma tasse de thé, c'est un fait, mais parfois, il arrive que certains trucs me tapent dans l'oreille, comme l'an dernier Trap Them, voir que certains groupes deviennent des vacataires réguliers de mon Ipod et/ou de ma platine, comme par exemple The Dillinger Escape Plan. Les Turcs revendiquant une musique Mathcore, proche de The Dillinger d'après le peu que je pouvais lire sur le Web, j'avais deux bonnes raisons de m'interesser de près à ce disque : le coté exotique (j'avoue aimer écouter des groupes venant de régions improbables ou moins connues que les éternels Europe/USA) et le coté The Dillinger-like.

Dès les premières mesures, Chopstick Suicide me plaît. Le groupe n'a rien de révolutionnaire, certes, mais il fait son job, c'est lourd, bien puissant, les compos sont bien chiadées, comme on dit. Quelques gros breakdown qui font plaisir («As Lay I Fail»), des changements absolument incessants de rythmes et d'ambiances (ils ont la drôle de manie de placer des sortes de mini-ponts acoustico-folk à plusieurs endroits sur quelques chansons), une technique maîtrisée tant à la guitare, la basse que la batterie, même si on est pas au niveau des meilleurs et un voix gutturale assez classique, mais à sa place. Je précise "gutturale" parce que la voix claire est souvent au bord de l'insuportabilité, voir, comme sur «Everyone Sleeps But Me» ou «Small People, Broken Glasses», du chant carrément faux. Elle a cependant un point positif : elle sait tout faire. Pas toujours de la meilleure manière, mais tout y passe : chant hurlé; chant clair, parfois rauque et aggressif, parfois soft;  growl à plusieurs niveaux; scream; … Si nos amis Turcs veulent continuer sur cette voie (haha…), il faudrait peut-être penser à un second chanteur, ou alors, limiter le spectre, parce qu'à force de tout vouloir faire, c'est parfois pas génial. Mieux vaut alors limiter et se concentrer sur l'essentiel.

Pour le reste groupe, ne vole pas son étiquette Mathcore. Sans transcender le genre, l'album est honnête, quelques riffs font mouches, comme par exemple «The Chalk And The Matter» ou «Your Average Hero» (qui aurait vraiment été très bon sans ce choix au niveau du chant, mou et en clair). Le dernier titre est hyper Grind et Punk, il est marrant, ça ressemble plus à un défouloir qu'a un vrai morceau. Les 4 mecs du groupe ont l'air de s'être bien éclatés !

La prod' a bien quelques relents amateurs (par exemple la batterie n'est pas toujours top, surtout la caisse claire qui sonne parfois un peu "premier prix"), mais il n'y a pas vraiment de fautes de gouts manifeste à signaler. Le groupe commet bien quelques erreures mais rien de catastrophique. Je trouve l'artwork hyper sympa, simple et esthétique. Je ne sais pas trop ce qu'ils ont voulu signifier par là, mais il me plaît et sort un peu de ce qu'on a l'habitude de voir, ça mérite d'être signalé.

Bien mais sans plus donc, Lost Fathers And Sons est à écouter si vous êtes fan du genre, ou si vous êtes curieux.

[6.5/10] Poney

Mypace : http://www.myspace.com/chopsticksuicide

Peyote Müzik – 2012

01. Everyone Sleeps But Me, 02. The Chalk And The Matter, 03. Shores Are Not For Vacancies, 04. Television Television, 05. As I Lay Fail 06. Small People, Broken Glasses, 07. Your Average Hero, 08. Kolpa

Décidemment, on a pas de pétrole en France mais on a des idées et surtout nous avons du talent. Un peu sur le même schéma que le récent MELTED SPACE, une personne prend son destin en main et décide de mener coûte que coûte son projet à bien. Ici, ce courageux s’appelle Richard Coloma et il mène le navire BLOWBACK depuis 1992. Il lui aura quand même fallu 16 ans pour sortir un premier album, All And Even More, chez Brennus en 2008. Il remet le couvert en 2011 avec un deuxième opus Chapter #2. A l’image de son collègue Pierre le Pape, il s’entoure cette fois-ci d’une trentaine d’invités: 16 chanteurs / chanteuses et 14 musiciens. En peut citer entre autres: Emmanuelson (ELLIPSIS), Elisa Stefanoni (EVENOIRE), Chaos Heidi (ASYLUM PYRE) ou encore Renaud Espeche (KRAGENS) et Marc Ferreira (VENTURIA).

Coloma ne se laisse pas enfermer dans un genre particulier et s’amure à brasser différentes infulences. Chapter #2 est un album de métal mélodique à la croisée des chemins entre heavy métal traditionnel, thrash US, et musique progressive/symphonique. Et il faut avouer que ce melting pot passe tout seul, les compositions s’enchainent avec naturel et se surprend souvent à taper du pied en rythme. Des chansons comme « Black Widows » et son refrain hypnotique, « This Freedom Call » et son break très typé NIGHTWISH ou un « The Temple Of The Morning Star » assez proche d’un REDEMPTION suscitent le respect et l’enthousiasme. Malgré les difficultés inhérentes à un tel projet tous les éléments du puzzle se positionnent parfaitement et offre un bon moment à l’auditeur.

La production est très correcte et le son reste limpide. Cela manque parfois ici et là d’un soupçon d’énergie et de puissance mais BLOWBACK fait avec les moyens du bord. Les performances des chanteurs et musiciens sont assez remarquables, très pro, et je n’ai pas remarqué de faute de goût impardonnable. Le soufflé ne retombe pas jusqu’à la fin et on prend plaisir à enfoncer à nouveau la touche play pour un deuxième tour.

Vous l’aurez compris, ce deuxième chapitre des aventures de Richard Coloma et BLOWBACK est une très bonne surprise. Tous les ingrédients sont là, finement assaisonnés, pour proposer un plat savoureux. Je ne peux que vous inciter à vous intéresser à la musique de nos compatriotes en allant visiter la page myspace signalée ci-dessous. Si vous êtes, comme nousn convaincus, vous pouvez vous procurer les albums de BLOWBACK en envoyant votre demande à richy13@club-internet.fr

[08/10] Oshyrya

 

Site Officiel: ***

MySpace Officiel: http://www.myspace.com/blowback1

 

2011, Autoproduction

Tracklist (49,22 mn) 01. The Temple Of The Morning Star 02. River Princess 03. Ashes Of Another Life 04. This Freedom Call 05. The Art Of Lying 06. Justice By My Hands 07. Painful 08. Black Widows 09. The Legacy Of Shame 10. Prince Of Wolves 11. One Face