Archive for mai, 2012

Hartmann – Balance

Cela vient du fond du cœur mais quel plaisir d’avoir dans les mains un nouvel album d’Oliver Hartmann. A moins que vous ne soyez allergique à toutes la scène métal mélodique, vous connaissez ce nom. Hartmann apparait sur un nombre incalculable d’albums depuis la fin des années 90. Il a connu son heure de gloire en co-fondant (avec Olaf Lenk) le groupe AT VANCE et en multipliant les apparitions, entre autres, dans des albums de FREEDOM CALL, EDGUY, RHAPSODY, AINA, GENIUS et AVANTASIA. Guitariste de formation, il impressionne surtout par son talent de chanteur et de compositeur. Croisons les doigts pour que ce quatrième album solo face à nouveau éclater le grand talent d’Oliver Hartmann.

On est loin ici des albums extrêmement ambitieux comme les projets évoqués ci-dessus. En solo, le teuton et ses compagnons proposent un métal mélodique accessible, très mélodique. Les rivages AOR/Hard FM ne sont souvent pas très loin. L’accent est mis sur l’émotion et la simplicité. On se re fait pas et on sent bien que les membres d’HARTMANN se font plaisir à travers des pépites rock comme un « All My Life » enthousiasmant ou un « You Are the One » enlevé. Les pastilles sucrées se succèdent et apportent du plaisir à l’auditeur. La voix du chanteur allemand continue de faire des merveilles et il éclabousse de sa classe la grande majorité de ces compositions. Sa palette vocale est assez large et il sait alterner avec bonheur une voix chaude et suave et un chant rock puissant. Ne cherchez pas la nouvelle sensation, la grande originalité, tout est ici très classique mais c’est bien, très bien fait et on ne voit pas le temps passer. La production a été mitonnée aux petits oignons et rend hommage à ces chansons. La reprise de « Shout » le tube des britanniques de TEARS for FEARS est amusant mais n’apporte pas grand-chose. HARTMANN aura au moins essayé de varier les plaisir et de rendre cette chanson plus contemporaine, plus rock.

Ne vous fiez pas à cette pochette énigmatique, Oliver Hartmann et ses camarades ne se sont pas lancés dans la musique électronique expérimentale. Loin de vouloir réinventer le genre, les allemands enfoncent le clou et accouchent d’un album solide. Une vraie réussite.

[8,5/10] Oshyrya

 

Site Officiel: http://www.oliverhartmann.com

MySpace Officiel: http://www.myspace.com/oliverhartmann

 

2012, Avenue Of Allies / GerMusica Promotion

Tracklist (54:59 mn) 01. All My Life 02. Like a River 03. You Are the One 04. Fool for You 05. After the Love Is Gone 06. Save Me 07. Fall from Grace 08. From a Star 09. Dance on the Wire 10. Shout 11. Time to Face the Truth 12. The Best Is Yet to Come

Son : le point faible du fest : trop fort et pas toujours au point (beaucoup d’effets Larsen)
Lumières : inexistantes ou presque pendant la journée (quoi de plus normal avec un tel ciel clair), efficaces en soirée
Affluence : très clairsemée, avec un taux assez inégal (peu en début de fest, beaucoup en milieu et de nouveau moins en fin de fest
Ambiance : excellente ! Très festive et déconnade dès que possible.
Moments forts : Putrid Inbred, Leng Tch’e, Rompeprop
Photos : ici

Tout commenca il y a quelques temps déjà…
– Hé Castor, si on allait au BTMF cette année ?
– Hein ? Jamais entendu parler…
– Non mais regarde l’affiche : Severe Torture, Prostitue Disfigurment, Leng Tch’e, Rompeprop.
– Mon dieu quelle affiche de porc ! Ok, on y va !

Voilà donc comment Patate et moi avons décidé de nous perdre dans la petite bourgade de Hulste. Retour donc sur cette journée riche en concerts et rigolades.

Après avoir récupéré nos pass (encore merci à l’organisation pour cela ! ), et un passage au bar, direction la scène pour assister au premier concert, Black Veins. Est-ce parce que c’était le premier concert ou est-ce parce que la musique du combo anglais n’est pas arrivée à nous séduire ? Toujours est-il que le groupe n’a pas convaincu et nous a vite fait quitter la plaine du fest pour aller nous poser à la fraiche un verre en main.
Après un concert plutôt longuet (un fest avec « si peu » de groupes commencant aussi tôt (midi), vous obtenez pour chaque groupe des temps de jeu d’environ une heure), place à Fractured Insanity de monter sur scène. Autant le dire de suite, le groupe est aussi bon en live qu’en cd mais ça reste toujours autant « Behemoth-like ». Au niveau jeu de scène, le groupe est moins « mise en scène » que leur groupe source d’inspiration. Pourtant, en live, ça reste très efficace et sera bien suivi par un public plutôt clairsemé.

Avec la montée sur scène de Putrid Inbred, on franchit un nouveau palier dans l’ambiance (très bon enfant) du fest. Avec un frontman très blagueur (Tu veux mon pied dans ton cul ? Non, je veux ta jambe !), le groupe se fit visiblement plaisir et fit plaisir au public. Proposant un metal très accrocheur, voilà un groupe qu’il se faudra de découvrir de manière plus approfondie sur cd. Vint ensuite Serial Butcher. Un poil moins déconneur que le groupe précédent, il fit pourtant mouche parmi le public présent. Un set énergique, un groupe visiblement heureux de faire la fête (ils resteront d’ailleurs toute la journée sur le site), et on obtient un set réussi.

Ensuite, malheureusement, on baissa un peu de rythme et d’ambiance avec le set d’Oblivionized. Certes leur musique n’est pas foncièrement mauvaise mais leur set m’a paru long, trop long. À tel point que je suis parti m’allonger pour me reposer avant l’enchainement final du fest. Après cela, il fallait bien un groupe déconne tel que Cliteater pour remettre la folie nécessaire pour faire redécoller l’ambiance du fest. Alignant des titres de toute leur discographie, Cliteater, visiblement content d’être présent à ce fest bien sympa, conquit toute la fosse à sa cause avec son metal très axé sur la fête et la déconne.

Débarquant sur leur intro traditionnelle reprise en chœur par le public, Rompeprop fut fidèle à lui-même : un groupe déconneur (que ce soit sur scène avec des chaussures lancées et échangées contre un cd après le show ou en dehors de la scène avec des préservatifs) qui met une ambiance de folie avec leur prono goregrind. Alignant les titres avec des blagues ou moments de déconne entre chaque morceau, Rompeprop maitrise son sujet avec brio. Sans doute le meilleur set du fest au final.

Après une pause méritée, retour sur la plaine pour assister au set de Leng Tch’e. Après la folie de leur set au Neurotic, on était en droit d’attendre au moins aussi bien. Et là, je dois dire que je suis partagé. Le set était très bon, avec des titres toujours attendu (« The Fist of Leng Tch’e ») et qui sont toujours aussi bons en live mais j’ai trouvé le set moins empreint de folie qu’au Neurotic. Mais la faute vient sans doute aussi du public présent car après la déferlante d’énergie de Rompeprop, le public sembla plus « calme » pour la fin du fest. Mais même avec un set un poil moins énergique, Leng Tch’e reste énormissime en live, un groupe communiquant avec son public, le faisant monter sur scène, chanter dans le micro (même sans connaitre les paroles). Leng Tch’e veut nous amener du grind d’excellente facture avec une énorme dose de folie : contrat plus que rempli !

Avec Prostitute Disfigurment (rebaptisé Prostipute pour les intimes), pas de déconnade : on sort le rouleau compresseur et on atomise tout. Riffs et growls à tout va, Prostipute n’est pas là pour rigoler et on a tous pris sévère. Un set sans véritable pause, un mur de metal qu’on vous envoie à la gueule et démerdez-vous tout seul pour vous relever. Même assis au fond de la plaine, Prostipute vous atomise les ruches à miel. À revoir dès que possible (et après une aussi grosse journée).

La fin du fest avait pour moi un gout particulier, j’allais enfin pouvoir revoir Severe Torture après deux échecs pour cause d’interview au Neuro et un échec au Mass Deathtruction pour la même raison. Severe Torture en live, c’est un peu comme marcher sur un champ de mine tout en se faisant canarder par une MG42 et bombarder d’obus : ça déboule tellement fort et tellement intensément qu’où qu’on soit sur la plaine, ça vous assaille et cela ne vous lâche plus. Des riffs death à ne plus savoir qu’en faire, des growls caverneux à souhait, des compos dévastatrices dans la fosse. À tel point qu’avec la fatigue accumulée, le froid du site la nuit tombée, nous rentrerons avec la fin du set (même si, vu le volume du son, on put entendre la fin du set sur le (long) chemin entre la plaine du fest et le parking/camping.

Pour une première visite, le BTMF nous a plus que conquis : des pass, des boissons offertes, une affiche de porc, des groupes plus que disponibles toute la journée… bref, un fest plus que réussi à nos yeux et qui nous reverra sans nul doute l’année prochaine. Encore merci à tous les groupes pour leur disponibilité, leur perfomance et à l’organisation pour avoir mis sur pied un tel évènement.

Par charité chrétienne nous allons tâcher de nous concentrer uniquement sur la musique et de ne pas trop faire de remarques désobligeantes sur la pochette de cet album. J’ai rarement vu une photo aussi ridicule et je peux formuler deux hypothèses: Kane avait une grand sens de la dérision ou travailler avec ALICE COOPER lui était sérieusement monté à la tête. Pour repomper sauvagement Wikipédia, Kane Roberts est un musicien de heavy métal qui a connu son heure de gloire à la fin des années 80 en étant le guitariste d'ALICE COOPER. Roberts est reconnaissable grâce à son physique proche du personnage interprété par Sylvester Stallone, John Rambo (je penche donc pour la deuxième hypothèse). Il a coécrit l'intégralité des chansons des albums Constrictor et Raise Your Fist and Yell du sieur Furnier. En 1987, profitant de sa nouvelle célébrité, il propose un premier album solo que voici rééditer.

Alors s’agit-il d’une perle injustement passer à la trappe en 1987 ? Et bien la réponse est franchement non. Cela sonne plutôt comme des chutes de studio délaissées lors de l’enregistrement de l’album d’ALICE COOPER. Les compositions manquent clairement de caractère et on s’ennuie rapidement. La production a beau être l’œuvre de Michael Wagener, les années n’ont pas été clémentes pour le son, on sent bien que le disque a 25 ans d’âge. Tous les poncifs du genre sont utilisés : les claviers dégoulinants, les chœurs et les soli de guitares pseudo-techniques. Le guitariste américain alterne entre titre métal et douceurs FM. Dans les deux cas, on est assez loin de l’extase.

Le label Yesterrock s’est fixé le beau défi de réédité des pépites oubliées rock/hard FM oubliée ou indisponible au format Cd. La tâche est noble mais nous aurions pu franchement nous passer de ce premier album solo de Kane Roberts. Au moins, en vinyle, la pochette assez grande garantissait des heures d’amusement pour toute la famille. 25 ans plus tard, le soufflé retombe lamentablement.

Oshyrya [05/10]

 

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Yesterrock – Universal – GerMusica Promotion / 2012

Tracklist (40: 49) : 01. Rock Doll 02. Women on the Edge of Love 03. Triple X 04. Gorilla 05. Outlaw 06. If This Is Heaven 07. Out for Blood 08. Full Pull 09. Too Much (For Anyone to Touch) 10. Tears of Fire 11. A Strong Arm Needs a Stronger Heart