Archive for mai, 2012

Hardline – Danger Zone

Il est difficile d'être le groupe d'un album, surtout quand cet album est le premier. Hardline, auteur d'un superbe Double Eclipse en 1992 alors que Neal Schon de Journey était dans ses rangs, s'efforce de briser depuis une dizaine d'années ce statut peu enviable. Pourtant, la pochette de son quatrième disque tend le fouet pour se faire battre : l'illustration de Danger Zone évoque manifestement celle de Double Eclipse. En fait, depuis Leaving The End Open (2009), seul Johnny Gioeli maintient une continuité avec le groupe qui a conçu Double Eclipse puisque son frère Joey a abandonné Hardline depuis II. Josh Ramos qu'on pensait être le nouveau guitariste du groupe à temps plein et le co-compositeur attitré n'est plus de l'aventure puisque pour ce nouvel essai Johnny Gioeli, sous les conseils de son label Frontiers, a intégré dans son groupe le claviériste de Edge Of Forever, Alessandro Del Vecchio. Le shredder d'Eden Curse, Thorsten Kohene, a été recruté et on ne peut regretter ce choix tant son jeu s'avère supérieur à celui de Josh Ramos. Ses phrasés rapides mais toujours mélodiques, que l'on peut entendre dès le superbe single « Fever Dreams », apportent une touche de modernité bienvenue à Danger Zone.  

Évidemment, Del Vecchio n'est pas venu pour bousculer de fond en comble la musique de Hardline : nous sommes toujours en plein Hard mélodique, le substantif et l'adjectif étant à mettre sur un pied d'égalité. Même si les très fins connaisseurs du groupe remarqueront quelques touches un peu plus AOR, du fait d'une présence plus marquée des claviers que de coutume (« Please Have Faith In Me »), Hardline reste définitivement un groupe de Hard rock, ne serait-ce que du fait de la voix si puissante et emphatique de Gioeli. Le dernier membre fondateur du groupe et leader indiscutable du projet n'a rien perdu de sa superbe et on le sent ici bien plus motivé que dans Axel Rudy Pell : chacune de ses lignes de chants, chacun de ses refrains font tout de suite mouche (« Fever Dreams », « 1000 Reasons , « Danger Zone » ou le majestueux « The Only One » et j'en passe). On se plaint que l'homme soit trop méconnu à l'instar d'un Mark Free ou d'un Terry Brock et on déplorera encore ici cette injustice. Même si j'avais apprécié Leaving The End Open, il faut reconnaître que grâce à l'apport des deux nouveaux sus-nommés et à l'inspiration de Gioeli, Danger Zone est qualitiativement supérieur à son prédécesseur. Il retrouve même une partie de la magie de Double Eclipse. C'est dire ! Hardline n'est donc plus le groupe d'un disque mais au moins de deux tant ce nouvel opus s'avère indispensable. Finalement cet artwork audacieux ne s'avère pas si mal trouvé… 

Baptiste [8/10]

 

Site Officiel

Frontiers / 2012

Tracklist (58:14) : 01. Fever Dreams 02. 10,000 Reasons 03. Danger Zone 04. What I’d Like 05. Stronger Than Me 06. Never Too Late For Love 07. Stay 08. I Don’t Want To Breakaway 09. Look At You Now 10. Please Have Faith In Me 11. Show Me Your Love 12. The Only One

Toutes les photos ici

 
En Belgique, nous avons beaucoup de festivals. Certains sont devenus immenses et très connus (le Graspop Metal Meeting, par exemple), mais nous avons aussi beaucoup de petits festivals, qui permettent à des groupes moins connus de monter sur scène. Ici, aucune chance de voir Iron Maiden ou Black Sabbath, mais eux aussi ont débuté dans de petites salles ou sur les planches de petits festivals. Comme quoi, il est important de supporter ces initiatives, certainement en cette période assez turbulente d’un point de vue financier. Parmi ces petites affiches, le Ramrock ! 
 
Cette année, le Ramrock fêtait ses 5 ans. Pour l’occasion, le festival s’est déroulé sous une Marquee. Pas de grands noms, certes, mais je connaissais bien la tête d’affiche : 
 
Line-up:
– Fireforce (headliner)
– The Guardian
– Hangärhead
– DtekD
– Julia & The Smokers
– Moon
 
Malheureusement, j'ai raté la majeure partie du set de Moon à cause d'un camionneur qui a eu la bonne idée de planter son camion… Difficile donc de me prononcer sur le groupe. Ce que j’ai entendu n’était pas mauvais, mais pas mémorable non plus. Ceci dit, le chanteur avait une voix agréable. 
 
Âpres Moon, le premier groupe de reprises, Julia & The Smokers. J’avais encore un certain espoir en voyant la setlist : ZZ Top, CCR, Bon Jovi… Le premier morceau, « Tush », chanté par le bassiste passe bien… Malheureusement, la chanteuse reprend les commandes par la suite, et j’ai vite décroché.
 
 
DtekD ensuite, la première bonne surprise de la soirée ! Bien qu’ils aient leurs propres morceaux, ils ont opté pour un répertoire de reprises… une excellente idée ! Balls To The Wall d'Accept, Rebel Yell de Billy Idol ou Fight For Your Right des Beasty Boys… Un bon moment avec un groupe qui a su mettre le feu !
 
Apres le punk, le Rock & Roll… à la sauce Lemmy Kilmister ! Hangärhead est un groupe qui fait des reprises de Motörhead (et d’autres groupes), et leur chanteur a un chant très proche de celui de Lemmy. Nous avons eu droit à une série de tubes comme Overkill, Born To Raise Hell, We Are The Roadcrew, Bomber, ainsi que quelques autres reprises comme TNT, Breaking The Law, We're Not Gonna Take It et même Primo Victoria (Sabaton)… Le niveau du groupe est très élevé pour un groupe de reprises ! La preuve : la reprise a capella de « Mercedes Benz » de l’illustre Janis Joplin. 
 
 
The Guardian est un groupe Belge qui joue du Heavy Metal est qui est assez connu grâce à leur passage dans le film Belge "Meisjes". Pas mal, mais pas trop à mon goût, mis à part Don't Believe et le dernier morceau We Are The Guardian. 
 
Et nous voici déjà arrivés au dernier groupe, le formidable Fireforce! Ce groupe joue du Heavy Metal dans le style de Judas Priest, avec une touche de Maiden assaisonné de Helloween et de Manowar… un cocktail explosif ! Formé par des anciens membres de Double Diamond, Erwin Suetens (qui était absent, lune de miel oblige) et Filip Lemmens, Fireforce est un groupe que je vous recommande chaudement… Fireforce ? Born To Play Metal!
 

Bangalore Choir – Metaphor

Je n'avais pas été franchement enthousiasmé par le dernier album solo de David Reece : le disque témoignait d'un vieillissement rapide des capacités vocales du chanteur « intérimaire » d'Accept et d'un manque patent d'idées. Je ne m'attendais pas à grand chose quant à une éventuelle reformation de son groupe ultérieur, Bangalore Choir, plus de quinze ans après un pourtant très bon premier album, On Target, qui n'eut comme défaut que sa date de parution (1992). Il faut bien reconnaître que mes pressentiments ne m'ont pas trompé. Les reformations telles que celle de Bangolore Choir sont totalement superfétatoires et ce Metaphor en témoigne bien. 

D'abord car il faut rappeler encore une fois que Reece a perdu beaucoup de puissance et il ressemble plus à un vieux rocker enroué qu'au chanteur survitaminé de jadis. Les autres musiciens de Bangalore Choir en sont conscients et ont abandonné le heavy US à sonorité FM de jadis pour un hard rock à tendance bluesy (« Scandinavian Rose ») voire country (« Never Face Ole Joe Alone »). L'ensemble n'est pas désagréable et s'écoute très bien en papotant autour d'une bière fraîche. Le savoir-faire est réel et si l'on admet que Reece n'a plus la voix de jadis, ses refrains sont plutôt plaisants. 

Le problème est l'on n'a pas envie d'arrêter la conversation pour écouter plus en profondeur ce Metaphor. Et une fois les 41 minutes passées, on aurait facilement tendance à se tourner vers autre chose. Tout le problème est là : Bangalore Choir fait dorénavant de la musique pour bar US un peu enfumé. Si on n'aime pas la budweiser plus que ça, on passe son chemin. 

Baptiste [6/10]

 

AOR Heaven – Bad Reputation / 2012

Tracklist (41:06) : 1. All The Damage Done 2. Trojan Horses 3. Silhouettes On The Shade 4. Metaphor 5. Don't Act Surprised 6. Never Face Ole Joe Alone 7. Scandinavian Rose 8. Catch An Angel Fallin' 9. Civilized Evil 10. Fools Gold 11. Always Be My Angel