Archive for mai, 2012

Xianosys – Chronicles

Quelque peu embêtée cet album me laisse. Parce qu'il a l'air de plaire, au moins dans les grandes lignes… alors que personnellement ce premier album de Xianosys me laisse très froide.

Explication: assez rapidement, on comprend "un état d'esprit à la Rhapsody", uniquement pour le côté "bande originale de…", et "en fait pas du tout Rhapsodien", parce que c'est beaucoup plus sombre et beaucoup moins alambiqué qu'un Rhapsody. Rien de mal jusque là, au contraire ça signifie qu'ils tracent leur route dans une direction assez inexplorée jusqu'à présent. Mais là où commencent les gros problèmes, pour moi, c'est quand je m'aperçois qu'ils privilégient très largement les ambiances à tout ce qui est purement musical (-la construction des morceaux-, et pas l'habillage d'ambiance). Et c'est là que, personnellement, je ne peux pas adhérer: la musique doit servir les ambiances, mais les ambiances ne doivent pas dicter leur loi à la musique, envers et contre tout. Au final l'album est bien fait, ça joue correctement, aucune faute de goût particulière dans les orchestrations, aucun problème technique particulier, le son a même un petit côté malsain/sale qui correspond très bien à l'esprit général de l'album. Au final, intellectuellement je comprends l'intérêt de cet album, je pourrais en faire une analyse purement objective détaillant l'utilisation de ci et ça ici et là, mais "esthétiquement" ça ne passe pas du tout. Un peu comme une oeuvre d'art moderne après tout: quand on vous l'explique, vous comprenez en quoi c'est très réfléchi, bien réalisé par rapport au but visé, ça fourmille d'idées tout à fait adéquates… et ça suffit à certaines personnes pour dire "ouah! c'est magnifique!"; en ce qui me concerne je fais partie de ces insupportables vieux croutons qui comprennent la théorie mais ne peuvent pas apprécier si la fibre artistique ne parle pas, d'elle-même, sans tenir compte de l'habillage intellectuel… au final, je crois que c'est ça qui me rend hermétique à cet album.

Site officiel: http://www.xianosys.com/
MySpace officiel: http://myspace.com//xianosys
Youtube officiel: http://youtube.com//7thGateProd

[5,5/10] Polochon

Replica Promotion
Tracklist (53:31): 01. The Seventh Gate 02. Divisions Of Hatred 03. The Nine Lives 04. Dead Pains 05. Behind The Mirror 06. For These Words
(avec Sarah Layssac) 07. Schizophrenia 08. New Order 09. Heart Of Persia 10. Strength And Honor (bonus track)

Nodrama – The Patient

J'en ai marre. Voilà, c'est officiel, mais j'en ai marre. Marre de quoi ? Marre de tous ces groupes qui se copient. Je vous l'accorde, le phénomène n'est pas nouveau. Ceux qui comme moi ont une passion pour le Classic Rock savent que le phénomène est vieux, sans doute même vieux comme la musique, pensons simplement à Haydn et Mozart. Queen, avant d'être l'un des plus formidables groupe de Rock de l'histoire, n'était jamais à ses débuts qu'une pâle copie de Led Zep, et nous savons tous que le Zeppelin lui même à pas mal plagié certains de ses prédécesseurs, des bluesmans « classiques » aux Yarbirds (et pour cause, pour ces derniers).

Mais, mais … en Metal -corrigez moi si je me trompe- , c'est vraiment d'un autre niveau. Peut-être suis-je trop jeune pour prendre pleinement conscience de ce qu'il se tramait avant, mais depuis les 90's et la vague (de regrets) Neo-metal, ce phénomène semble prendre énormément d'ampleur. Je ne vais pas refaire ici le débat sur le téléchargement, les labels, la crise du disque, etc, mais à force de voir certains labels s'entêter à nous refourger sans cesse des trucs vu, vu, vu et revu, on se lasse. L'avenir de toute industrie, c'est l'investissement, le futur, c'est la nouveauté. Le charbon ça ne fonctionne plus en Europe parce que c'est une industrie du 19ème siècle. Et bien, messieurs des labels, c'est pareil en musique ! Qui aurait parier sur Mastodon il y a 10 ans ? Personne. Et aujourd'hui, regardez où en est ce groupe. Je n'oublie pas que l'inverse est possible aussi : Iron Maiden ou Metallica continuent à vendre des paquebots d'albums et à remplir des stades (surtout les seconds), mais tout le monde n'a pas leur carrure et surtout, leur histoire.

Alors, pourquoi je vous dis tout ça ? Me voilà obligé (en même temps, j'ai signé pour en m'engageant avec Metalchro) de me taper un énième erstaz de groupe moderne : Nodrama. Je suis vraiment désolé pour ces Basques Espagnols de leur tomber dessus comme ça, mais une telle mascarade m'est insupportable. D'habitude, quand on parle de groupes qui se reproduisent sur le même thème comme des lapins, on pensent d'abord aux Ricains et leurs cargaisons de groupes-core que certains labels d'Outre-Atlantique s’ingénient à nous envoyer. Vous voyez tous plus ou moins qui je vise. Mais force est de constater que la vielle Europe n'est pas en reste. Pensons à la mode du Death sauce polonaise qui fait des émules, et pensons également à ce qui nous occupe ici : le Death Mélo sauce nordique, suédoise de préférence. Imaginez un peu la liste : Soilwork, Arch Ennemy, In Flames et j'en passe. Oui, tout ces groupes qui squattent les têtes d'affiches des festoch et qui n'ont pas sorti un vrai putain d'album de Metal depuis au moins 10 ans. Je vais me faire des ennemis, mais moi, In Flames ou Soilwork, depuis une bonne décénie, ça me fait chier grave.

Le Metal, ça se fait avec des couilles, c'est sale, c'est gras, c'est lourd, c'est agressif, ça prends aux tripes. J'en ai plus que marre d'entendre ces groupes s'évertuer à mettre des passages soit disant mélodiques un peu partout, mais qui en fait font de la soupe. Du veux de la mélodie ? Amon Amarth, c'est mélodique, mais ça ne ressemble en rien aux chansons pour adolescents en mal de sensations fortes type Soilwork actuel. Tous ces groupes avec une production stéréotypée et lisse comme une piste de ski fraîchement damée. Tous ces groupes dont on sait systématiquement que la voix claire et les accords bien gentils vont reprendre le dessus à chaque foutu refrain avec, si tu veux vraiment mettre les filles de ton côté, une nappe de clavier bien appuyée. Tous ces groupes qui, pour garder quand même une bonne part de métalleux de leur côté, n'oublient pas de claquer quelques notes graves un peu saccadées, de rajouter de la double (mais pas trop) et surtout, gronder un peu avec la voix.

De la soupe, c'est de la soupe, rien de plus. Et combien de mecs aujourd'hui font du sous Soilwork ? Déjà que le modèle n'est plus vraiment glorieux (depuis 2002 au moins)…

Nodrama est l'un deux et en est même une caricature jusqu'au boutiste. C'est bien simple : plus mou, plus chiant, plus prévisible qu'eux, tu peux pas. Savant mélange des pires errances de Dark Tranquility, des mièvreries de Sevendust et du coté bien commercial de certains titres de In Flames. Nodrama, c'est un peu le Staind underground européen de 2012. Et c'est pas les deux-passages un peu plus énervés comme sur «Tail Nailed Fish» qui me feront changer d'avis.

Que retenir d'un album qui enchaîne poncifs sur poncifs, avec une voix claire mielleuse à souhait, aux riffs bateaux, milles fois entendus ? Que retenir du millionnième album produit « à l'américaine mais quand même un peu suédois et très très lisse » ? Que retenir d'un groupe qui se trimbale avec l'étiquette Death Mélo alors que Death Molo serait plus adéquate (et encore, Death, je la laisse pour la vanne, parce que les morceaux de Death sont planqués sous des cailloux et sous les nappes de guimauves) ? Rien. Cet album passera probablement inaperçu sauf des aficionados du genre et sera totalement oublié dans 10 ans. Suivant et merci d'avoir essayé.

Poney [2/10]

Myspace officiel : http://www.myspace.com/nodramamusic

Coroner Records – 2012

Tracklist: 01. The Bite 02. Tail Nailed Fish 03. Visions 04. One More Step 05. Power Of Lavishness 06. Waiting 07. Undefined 08. The Patient 09. All Behind 10. Believer 11. Untouchable Treasure

U.D.O. – Celebrator

J'ai toujours considéré Accept comme un groupe absolument génial. Et pourtant, sous bien des aspects, Accept est un groupe tout ce qu'il y a de plus classique, presque bateau. Une musique relativement simple, basée sur une poignée de power chords ; d'une batterie carrée, lourde, mais sans chichi ; une basse dans la ligne droite de millions de bassistes au monde : tonique, sur tonique, sur tonique, et le tout en croches. Des morceaux à la structure éculée type « couplet-refrain-couplet-solo-refrain-couplet ».

Et pourtant, derrière cette simplicité, quand la machine se met en route, ça tiens du génie. Comme quoi, ce fameux «génie de la musique»ne met pas ses petites pattes que dans les musiques les plus complexes. Qu'est ce qui peut faire que, quand des milliers de groupes ont fait le même Hard-rock/Metal en 4/4 qu'Accept, seuls ces derniers (et quelques rares autres) ont atteints le niveau de véritable Dieux du Metal ? Combien de morceaux sont aussi simples que « Balls To The Wall » ou « Burning » ? Mais combien de ces même titres sont absolument chiants ? Et si le génie ce n'était, finalement, que la rencontre (heureuse, forcément) des trois, quatre ou cinq bonhommes qui feront l'affaire ensemble ? Une sorte de génie musical déguisé en hasard  ? Si Balls To The Wall fait partie des albums que je considère comme précieux, et si Accept fait partie des groupes que je choisirais s'il ne devait en rester que 10, et si j'ai toujours pensé que la voix d'Udo Dirkschneider était l'une des clefs de la réussite des Allemands, bref, si j'aimais Accept et spécialement Udo et sa voix rauque, je n'ai jamais totalement accroché à U.D.O., cette sorte d' "Accept Bis" formé par Udo lorsqu'il en a eu sa claque de sa bande de Germains rockers (ou plutôt qu'eux en ont eu marre de lui).

Déciment, ce génie de la musique joue bien des tours. Udo sans Accept n'a jamais eu la saveur qu'il avait avec. Et, sans citer de noms, l'histoire du Rock, voir de la musique de manière générale, connaît une liste longue comme un jour sans pain de ce genre de cas de figure.

U.D.O. ayant sorti un album l'an passé, ce Celebrator n'est pas un nouvel opus. Il s'agit en fait -cachez votre déception- d'une sorte de compilation en 2CD et 25 titres, de « rares tracks », soit de vieux titres ré-enregistrés, remixés, revus et corrigés et que sais-je encore. Un album pour les fans. L'interêt n'est, a mon humble avis, pas tellement les réenregistrements mais plutôt les featuring, ainsi, en regardant la tracklist, vous apercevrez Hammerfall, Lordi, Raven ou encore Factor 2. Les vieux démons ne sont jamais loin puisque, par exemple, Hammerfall intervient sur « Head Over Heals » (l'un des grands moments de Ball To The Walls). Et bien sur, c'est un peu en deça de l'originale, du moins pour un inconditionnel comme moi de cet immense album. Je n'ai strictement rien contre Hammerfall, mais ce genre de reprise montre les limites de l'exercice : à bien des niveau, la reprise ne diffère pas tellement la version d'Accept (surtout avec Udo au chant!) la seule différence est dans le jeu de guitare et la, j'avoue une préférence pour la paire de couilles Hoffman/Frank Jr.

Une autre horreur/erreur est cette reprise de « Balls To The Wall » au piano acoustique. Traitez moi de puriste, mais un titre avec une pèche pareille, véritable hymne du Metal, ce classique parmi les classiques, en faire une reprise au piano, c'est bien joli mais avant la moitié de la version clavier, la seule envie qui me vient c'est changer le disque pour remettre l'original ! 

Pour le reste, c'est du déjà vu sur une compilation. On rencontre les inévitables ballades qu'on aurait, justement, bien évitées (« Run ! », « Tears of Clown ») et les reprises, exercice toujours difficile et à mon avis pas forcément réussi non plus : « Born To Be Wild » est une horreur, mais de l'autre côté « Metal Gods » s'en sort plutôt bien, même si on préférera comme souvent l'originale. 

Enfin, pour ne pas dire que du négatif (car, malgré ce que j'en ai dis jusqu'ici, ce n'est pas une mauvaise compilation), je dois dire que abstraction faite des cinq ou six titres que j'ai cité ici, le reste tient absolument bien la route, soit près de vingt titres encore ! Du gros Hard sauce Heavy typique de U.D.O, aucune surprise, mais toujours un réel plaisir à passer cette musique sur une platine.

Je continue à penser que derrière toute les qualités évidentes d'un gars comme Udo, Accept reste un groupe à part, et qui devait sans doute son génie à tout le groupe et non à l'une ou l'autre de ses individualités, preuve en est faite à mon avis avec un U.D.O. qui peine parfois un peu derrière. Cependant, je n'ai aucun doute que les fans et amateurs un peu éclairés de ce style trouveront dans Celebrator de quoi leur donner le sourire. Vingt-cinq titres bien Heavy d'une légende vivante du Metal, et malgré une pochette vraiment moche et quelques autres fautes de goûts, ça ne se refuse pas d'un revers de main.

Poney [7.5/10]

 

Site Officiel : http://www.udo-online.com/

Myspace Officiel : http://www.myspace.com/udoonline

AFM Records – 2012

Track list CD 1: 01. Stormbreaker (remix of the "Rev-Raptor" Japan bonus track) 02. Tallyman (previously unreleased track from the "Rev-Raptor" recording sessions) 03. Run! (remix of the "Thundervision" DVD bonus track) 04. Free Or Rebellion (remix of the "Leatherhead" single bonus track) 05. Bleeding Heart (remix of the "Dominator" Japan bonus track) 06. The Silencer (previously unreleased track from the "Dominator" recording sessions) 07. Bodyworld (remix of the "Infected" single bonus track) 08. Systematic Madness (remix of the "Infected" single bonus track) 09. Udo Dirkschneider – Head Over Heels (feat. Hammerfall) 10. Balls To The Wall (piano version) 11. Artificialized (previously unreleased track from the "Mastercutor" recording sessions) 12. They Only Come Out At Night (Lordi feat. Udo Dirkschneider) 13. Streets Of Sin (remix of the "The Wrong Side Of Midnight" single bonus track)

Track list CD 2: 01. Tears Of A Clown ("orchestral version") 02. Man A King Ruler (remix of the "Mastercutor" Japan bonus track) 03. Hardcore Lover (remix of the "24/7" single bonus track) 04. Scream Killers (remix of the "24/7" single bonus track) 05. U.D.O. feat. Faktor2 – Platchet Soldat (remix with national Russian artist) 06. Borderline ("Thunderball" Japan bonus track) 07. Dancing With An Angel (feat. Doro) (remix from the "Man And Machine" album) 08. X-T-C (remix from the "A Tribute To ACCEPT Vol. 2" album) 09. Azrael (remix from the "No Limits" album) 10. The Key (remix of the "No Limits" Japan bonus track) 11. Metal Gods (from the "A Tribute To Judas Priest" album) 12. Born To Be Wild (Raven feat. Udo Dirkschneider)