Archive for juin, 2012

Oyez Oyez, voici un disque pas ordinaire. Vous vous souvenez tous tu catalogue Adipocere et ses improbables catégories musicales (celles que j'avais remarqué étaient les suivantes : post avant garde de folie.. génial black metal aux relents grandioses etc..) et bien je crois que l'on tient quelque chose du genre à l'écoute des français de The Great Old Ones explication:

Après avoir consulté Lovecraft l'on peut faire un disque d'horror metal ou bien tenter de créer un truc différents. À commencer par le line-up, trois guitares et ensuite en attachant une particulière attention aux textes inspirés de la poésie noire de Baudelaire ou bien de la philosophie de Nietzsche. Bien sur, me direz-vous cela n'est pas nouveau en soi, oui certainement mais là, TGOO est sur les traces des plus grands, Deathspell Omega et Glorior Belli notamment. Et si l'atmosphère des morceaux y est pour beaucoup (le titre d'intro Al Azif véritable pièce montée) la prod à la fois ramassée et pourtant très construite et peaufinée donne à entendre un disque qui pourrait tout-à-fait faire office de B.O. 

Le premier album des français s'articule autour de six titres denses, oppressants mais toujours très planants. Un titre comme "Visions Of R'iveh" possède cette patte atmo tout en gardant à l'esprit le côté sombre et froid de l'affaire. Guitares qui trainent, batterie lourde, voix déchirées, tout un programme pour une musique très sombre.

La grille d'écoute reste tout de même accessible pour les non-initiés, puisque ce disque ce veut également mélodique (un titre comme "The Truth" en est l'expression). Ceci étant dit, c'est bien de black metal dont nous parlons et franchement, vous ne serez pas déçu à l'écoute de l'opus des français. Un conseil: écoutez-le un jour de pluie et dans la pénombre, frissons garantis!

La suite, en concert bien évidemment!

Aske (8/10)

Site : http://thegreatoldonesband.com/

Myspace : http://www.myspace.com/thegreatoldonesband

Les acteurs de l'ombre / 2012

Tracklist: 1. Al Azif 2. Visions Of R'lyeh 3. Jonas 4. Rue D'Auseuil 5. The Truth 6. My Love For The Stars (Cthulhu Fhtagn)

4ARM – Submission For Liberty

​Avec quelques mois de retard sur sa sortie, je chronique avec un plaisir non dissimulé le troisième album de 4ARM. Si les deux premiers albums semblent être sorti dans l’anonymat général -en tout cas, je n'avais jamais entendu parler d'eux et Google ne connaît presque que ce dernier effort-, ce troisième effort semble bien parti pour faire entrer 4ARM dans la cour « des groupes qui tournent » (à défaut des « groupes qui comptent », ça c'est peut-être pour le prochain album ! ).

4ARM cache, derrière un nom bizarre mais original, des p'tit malins venant d'Australie. Des « petits malins » car ces mecs là semblent avoir compris un truc qui a de l'importance mais qui semblent parfois bien caché sous les couches de conneries qu'on peut voir dans le Metal moderne : l'efficacité, la brutalité, de la simplicité et un truc bien classique mais qui envoie du bois. Bref, 4ARM fait du Thrash, certes contemporain sous bien des aspects, mais les amateurs du genre, dont je suis, reconnaîtrons immédiatement un groupe de gars qui font partie des leurs. On est sans doute en 2012, mais avant la fin du monde, les Aussies n'oublient pas de nous envoyer ce Submisson For Liberty qui sonne comme une régurgitation bien foutue d'une digestion de 30 ans de Thrash.

On trouvera donc sur cet opus tout ce qui fait la réussite d'un bon album Thrash : des riffs bétonnés par une batterie bien lourde et qui soutiennent de beaux soli de guitares « à l'ancienne », c'est à dire, loin des branlettes parfois un brin casse-couilles de certains shredder (non, je ne citerai pas de nom). La voix, bien placée, quelque part entre chant et agressivité emballe le tout dans un joli paquet cadeau qu'on prend plaisir à offrir à nos oreilles. 4ARM est une machine à headbanger, ni plus, ni moins. A propos des musiciens, je voudrais juste signaler que le batteur (Michael Vafiotis) fait un job absolument parfait d'un bout à l'autre. Puissant et subtil à la fois, ingénieux, son jeu ne souffre d'aucune critique majeure, c'est vraiment bien foutu. Que ça soit clair, le reste n'est pas du tout en reste, notamment la guitare lead, tout le groupe joue très bien et de manière très pro, mais Michael Vafiotis ne tombe dans aucun des deux grands pièges du batteur extrême moderne : tout à la double pédale et un jeu totalement absent aux mains (ou alors, basique au possible), les deux allant souvent de paire.

Niveau structure, c'est aussi du classique. Les morceaux sont plus longs que la moyenne (on dépasse régulièrement les 5 minutes), l'agressivité est bien là avec aussi ces passages plus calme qui permettent de faire remonter la sauce vers la moitié du titre. C'est un exercice qui se révèle souvent assez difficile à bien réaliser (il suffit d'écouter au hasard 10 nouveaux albums envoyés par les labels pour s'en rendre compte, ou plus simplement, d'essayer avec son propre groupe), et 4ARM le réussit haut la main.

En fait, je n'ai pas trop de reproche à faire à cet opus. Comme toutes les autres sorties du genre revival Thrash, on pourra toujours un peu se plaindre du manque d'imagination. C'est une critique courante et facile à l'encontre des musiques qui se veulent rétro. Si elle n'est pas sans fondement (4ARM n'invente pas l'eau chaude), elle est aussi un peu futile car, sonner « comme dans les années 80 mais avec une touche contempo'», c'est bien un peu le but du jeu… Mais, et c'est la qu'est la petite astuce chez 4ARM, alors que certains groupes sont redondants et chiants au possible et le tout dans un style très éculé, 4ARM réussit à jouer dans un style très classique et bien balisé tout en ajoutant les « petites choses » qui changent tout. L'approche parfois mélodique n'y est sans doute pas pour rien : elle permet d'éviter qu'on se lasse à l'écoute.

On pourrait éventuellement regretter aussi -mais c'est affaire de goûts- une production trop clinquante. On sent que derrière ce skeud, il y a du budget et quelqu'un aux manettes qui sait comment faire sonner du Metal en 2012. Pas de surprise à ce niveau là : il s'agit du célèbre Matt Hyde, qui s'est déjà fait remarquer pour son boulot avec Machine Head, Slayer, Children Of Bodom et bien d'autres.

Avec ce Submission For Liberty, je pense que 4ARM vient de rentrer d'un grand coup de riff bien rugeux dans le peloton tant envié des groupes qu'il faut suivre. Et ce n'est pas réservé qu'au nostalgique du Speed/Thrash des 80's. Tout fan de Metal trouvera dans ce troisième album des Australiens de quoi satisfaire son envie de musique énergique.

Poney [8/10]

Myspace : http://www.myspace.com/4armofficialscars

Site officiel : http://www.4arm.net/

Facebook : http://www.facebook.com/4ARMofficial

Rising Record – 2012

01. Sinn Macht Frei, 02. While I Lie Awake, 03. Raise A Fist, 04. Submission For Liberty, 05. The Oppressed, 06. I Will Not Bow, 07. Taken Down, 08. My Father's Eyes, 09. The Warning, 10. Blood Of Martyrs

Slash – Apocalyptic Love

C'est bien confortable de chroniquer un album composé par une légende vivante. D'emblée nous sommes dispensés d'écrire une laborieuse présentation de l'homme au chapeau qui à marqué de son empreinte le rock et accessoirement le Hollywood walk of fame. Apocalyptic Love est le deuxième effort solo de la longue carrière du guitariste le plus connu de Stoke On trent. Il a été composé dans une optique un poil différente de son premier album solo, qui débordait d'invités,  et laissait un souvenir un brin décousu : chaque compo était interprétée par un chanteur différent. Terminé le foutoir, on revient aux fondamentaux, un groupe de rock avec un Myles Kenedy dont les vocalises le placent quelque part entre Chris Cornell et Axl Rose. En voilà un qui ne cesse de prolonger ses vacances d'Alter Bridge.
Slash s'est egalement associé a des musiciens qui l'ont accompagné en tournée, Brent Fritz aux fûts et Todd Kerns à la basse. Apocalyptic Love c'est le retour aux rock énergique, ou se mêlent refrains accrocheurs et parties de guitares agressives dont les solis caractéristiques du personnage rappellent immanquablement Guns N' Roses, le Snakepit, et Velvet Revolver. Parfois le groupe n'évite pas certains écueils avec ce côté rock nord américain calibré pour les passages radios intensifs. Un poil prévisible mais très efficace, Apocalyptic Love se révèle un album accrocheur et solide doté d'un son au poil. Mais c'est avant tout la fibre nostalgique que Slash arrive à faire vibrer durant une petite heure,  avec en guise de sommet un titre tel qu'Anastasia, qui sonne comme au bon vieux temps d'Appetite. Avis aux amateurs.
 
Hamster (07.5/10)
 
 
Roadrunner Records / 2012
 
Tracklist (54:20) 01. Apocalyptic Love 02. One Last Thrill 03. Standing in the Sun 04. You're a Lie 05. No More Heroes 06. Halo 07. We Will Roam 08. Anastasia 
09. Not for Me 10. Bad Rain 11. Hard & Fast 12. Far and Away 13. Shots Fired