Archive for juin, 2012

Hellfest Compilation 2012

Quelle belle idée de nous gratifier d'un double disque qui réunit le gratin de la cuvée 2012 du Hellfest, mais quelle mauvaise idée de proposer les poussiéreux Biohazard, Benediction et Dimmu Borgir pour ne citer qu'eux. Imagniez que sur la quantité de groupes présents au festival de l'enfer, il a bien fallu faire un choix! Finalement je n'aurais pas voulu être à la place de ceux qui ont eu cette tâche. 

La solution faire la promo de ceux qui sortent des disques et de ceux qui oeuvré pour la cause pendant toutes ces années. Le résultats est en dent de scie. Pas de Guns and Roses, pourtant la tête d'affiche, pas de Lamb Of God et pas suffisement de "petits" comme on dit! Alors bien sur, il a bien fallu choisir et de cela nous pourrions débattre des heures. Je prefère parler de ce disque en tant que ce qu'il est et non du disque en tant que ce qu'il n'est pas. En réalité je suis plutôt satisfait   de l'idée de retrouver sur le même skeud, du canniboul et du BOC, avouez que ce n'est pas commun! Et puis, Origin et Within Temptation à quelques clicks, c'est plutôt bien vu pour ceux qui ne jurent que par l'un ou l'autre. À cette initiative je veux dire bravo. En fait ce disque est le pendant des fameux dvds qui illustraient la grand messe à l'époque du WOA. Et rien que pour mon chauvinisme et la fierté d'avoir ce festival en France, je dis "Big Up". Alors un disque qui en fait la promotion ne peut pas faire de mal !

Bref, à écouter! 

Aske (7/10)

Roadrunner / 2012

Site: http://www.hellfest.fr/

Tracklisting:  CD1 : 1) Napalm Death : Quarantined 2) Cannibal Corpse : Demented Agression 3) Megadeth : A tout le monde 4) King Diamond : The Storm 5) Blue Oyster Cult : Burnin' For You 6) Biohazard : Vengeance Is Mine 7) Gotthard : Anytime Anywhere 8) Lizzy Borden : Me Against The World 9) Molly Hatchet : Flirtin' with Disaster 10) Benediction : Shadow World 11) Koritni : Stab In The Back 12) Arcturus : Demon Painter 13) Nasum : Inhale/Exhale 14) Crashdiet : In the Raw 15) Vulture Industries : Race for the Gallows 16) Glorior Belli : Dark Gnosis 17) Pentagram : Treat Me Right

CD2 : 1) Dimmu Borgir : Gateways 2) Uriah Heep : Easy Living 3) Within Temptation : Stand My ground 4) Amon Amarth : Destroyer Of The Universe 5) Exodus : War Is My Shepherd 6) Edguy : Robin Hood 7) Solstafir : Fjara 8) Origin : Explosion of Fury 9) Madball : All or Nothing 10) Black Bomb A : Mary 11) Endstille : Anomie 12) Trepalium : Daddy’s Happy 13) Saint Vitus : Blessed Night 14) Benighted : Let The Blood Spill Between My Broken Teeth 15) Haemorrhage : Flesh Devouring Pandemia 16) Aborted : Global Flatline 17) Discharge : Protest and Survive

Le cas de The Mars Volta est intéressant à évoquer, je m'explique : entre 2005 et 2008 le groupe a sorti ses plus beaux joyaux : Frances The Mute étant peut être à bien des égards, l'album par lequel le succès est arrivé. Amputechture, une année plus tard, a confirmé le succès du groupe et sa capacité à mettre en place les patterns les plus bizarres mais les plus efficaces. Après 2006 les choses se compliquent, le groupe se sépare de ce génie qu'est John Théodore, batteur cinglé, certes, mais avec un réel talent de compositeur. 

Les albums s'enchainent certes, mais voilà, le feu sacré est-il encore là?

Ce nouvel album est inspiré du personnage de fiction Solomon Grundy et du mythe grec de Hyacinthe, du coup tout un programme. Et quel programme. Le groupe donne dans la démesure tapageuse, le bruit, la noise, le garage, le post-rock, sans pour autant forcer le trait. On sent un Omar bien inspiré lorsqu'il assène ses éxubérances, écoutez un peu The Malkin Jewel et ses improbables ponts. Le son est crade comme un bon vieuw garage sans pour autant réduire ce qui fait de The Mars Volta, un groupe « burné ». Car le son est là et le mix très en avant fait porter l'effort sur le côté singlé que le groupe avait mis au placard jusqu'ici.  

Alors voilà les choses se gâtent au fur et à mesure de l'écoute. Ça part dans tous les sens et les « Imago » et « Molochwalker » qui ne dépassent pas les 3"50' sont dune bouffée d'oxygène très provisoire, dans la mesure où le groupe rejoint avec Noctourniquet le giron des inacessibles.. Faut-il avoir un talent particulier pour apprecier ce genre disques? Trop barré ou pas assez accessible? Je n'ai pas la réponse, mais la magie, en dépit d'un travail incontestable n'est plus là.

Aske [5/10]

 

Site: www.themarsvolta.com/

Myspace: http://www.myspace.com/themarsvolta

2012 / Universal

Tracklistiing : 1. The Whip Hand 2. Aegis 3. Dyslexicon 4. Empty Vessels Make The Loudest Sound 5. The Malkin Jewel 6. Lapochka 7. In Absentia 8. Imago 9. Molochwalker 10. Trinkets Pale of Moon 11. Vedamalady 12. Noctourniquet 13. Zed And Two Naughts

 

Richard Marx – Inside My Head

Cela fait longtemps que Richard Marx avait disparu des scènes européennes : vingt ans à vrai dire, depuis les succès de Repeat Offender ou de Rush Street. Et cela n'est pas arrivé par hasard car même outre-Atlantique, la popularité du chanteur et compositeur a nettement décru depuis Paid Vacation (1994). Les mauvaises langues expliqueront pourquoi : Richard Marx a troqué son AOR de grande classe qui accoucha de hits tels que « Don't Mean Nothing »,  « Too Late To Say Goodbye » et évidemment « Right Here Waiting », au profit d'une pop/rock aussi calibrée qu'apaisée, et surtout peu intéressante. Aux États-Unis, Richard Marx est resté important surtout en composant pour de nombreux artistes en recherche d'un énorme savoir-faire. Je dois confesser que j'ai largement abandonné Richard Marx à ce moment là, même s'il m'est arrivé de goûter certaines choses sur ses disques ultérieurs sortis de manière de plus en plus confidentielle. C'est cette confidentialité qui explique d'ailleurs que ses deux derniers vrais albums, Emotional Remains et Sundown (2008) n'aient été disponibles que par téléchargement ou par Amazon.com. 

En 2012, Richard Marx fait donc un retour dans les bacs européens grâce au label Frontiers. On ne peut que s'en féliciter au premier abord. Au deuxième abord, on grincera des dents cependant : ce Inside My Head n'est pas un véritable album. C'est plutôt un produit hybride réunissant des extraits de ses deux derniers disques cités plus haut, quelques inédits (dont l'excellente ballade « Wouldn't Let Me Love You ») et des versions personnelles de titres co-composés pour différents groupes (Life House sur « Had Enough » ou Chris Daughtry pour « On The Inside »). 

Par ailleurs, pour renforcer le sentiment d'incohérence, l'organisation de l'ordre des morceaux est très contestable puisqu'elle place les ballades et autre titres pop en début d'album avant que Richard Marx ne ressorte tardivement sa guitare électrique à partir du très bon « Come Running ». Il est vrai que les titres lents sont légion sur ce disque et qu'on ne pouvait pas transformer Inside My Head en brulôt hard rock par la magie du tracklisting. Il faut bien admettre en effet Richard Marx n'a pas vraiment retrouvé l'énergie de ses premiers enregistrements. Mais en plaçant plus tôt les remuants « All Over Me » ou « Scars », l'écoute du disque serait un peu différente. 

Toutefois, et c'est l'essentiel, Inside My Head vaut le détour. D'abord car la voix de Richard Marx reste intacte et se montre toujours aussi superbe : à la fois très personnelle et en même temps fédératrice, elle fait beaucoup pour porter les morceaux, notamment les plus lents. Mais l'identité de Richard Marx ne se résume pas à une voix : c'est aussi une qualité de composition incontestable. Sa musique, à la fois simple et travaillée, fourmille d'arrangements intelligents et de qualités mélodiques de plus en plus rares, même si on déplorera la rareté des solos ici, triste tribut à payer aux modes actuelles. Richard Marx apparaît toujours capable de combiner une accroche très rapide avec une certaine profondeur qui fait que les écoutes multiples ne décoivent pas. 

Malgré son caractère bancal, Inside My Head arrive à démontrer que Richard Marx est musicalement toujours crédible et intéressant. Et qu'il mérite qu'on écoute sa musique si on accepte de profiter d'un album non en headbangeant fougueusement, une canette à la main, mais tranquillement assis dans son salon en dégustant un verre de porto. L'élégance et la paix de l'âme ont aussi leurs vertus.

Baptiste [8/10 pour ceux qui ne sont pas des headbangers fous]

PS : au CD est joint un deuxième CD que je n'ai pu écouter sur la version promo. Il contient des reprises des hits de Richard Marx. À moins que ce dernier ne les ait trop modernisés, il s'agit sans doute d'une bonne manière de découvrir sa musique.

 

Site officiel

Frontiers / 2012

Tracklist (50:44) : 1. Had Enough 2. Wouldn't Let Me Love You 3. Like Heaven 4. On The Inside 5. Through My Veins (extrait de Emotional Remains)) 6. Always On Your Mind (extrait de Sundown) 7. Loved (extrait de Sundown) 8. Come Running (extrait de Emotional Remains) 9. All Over Me 10. Scars 11. Done To Me (extrait de Emotional Remains) 12. Over My Head (extrait de Emotional Remains) 13. Part of Me