Ah je vois déjà les plus taquins d'entre vous avoir un sourire jusqu'aux oreilles A l'évocation des italien d'HOLY KNIGHTS. Ils ont fait partie de cette vague métal mélodique venu de l'autre côté des alpes après les succès de RHAPSODY et LABYRINTH. Le premier album, titré Gate Through The Past, contenait son lot de compositions diablement efficaces et catchy mais souffrait dy syndrome italien bien connu de la production bien pourrie. Le timbre assez haut perché du chanteur en faisait également s'esclaffer beaucoup. Mais j'avais été séduit par la qualité des compositions. Depuis ce disque, plus rien, les siciliens avaient disparus des radars. Heureuse surprise en cet été 2012 quand Scarlet Records annonce le retour du groupe après dix ans de silence avec ce deuxième album Between Daylight And Pain.
Et on reprend les choses exactement où nous les avions laissées en 2002. Les italiens d'HOLY KNIGHTS ont le chic pour créer des mélodies imparables comme le prouve le titre d'ouverture «Mystery». Les plus chagrins trouveront qu'il s'agit de power métal classique, blindé de claviers et d'orchestrations et que les influences RHAPSODY sont très marquées. Les deux arguments sont vrais mais c'est franchement bien fait. Les guitares viennent soutenir avec puissance et rapidité le thème musical principal et la section rythmique n'est pas en reste. Gros bourrins s'abstenir. A l'image de leurs compatriotes d'ANCIENT BARDS, les transalpins assument leurs influences et en proposent leur propre interprétation enrichie d'éléments néoclassiques ici et là ou de sonorités et d'atmosphères inattendues.
Between Daylight And Pain n'est pas qu'un simple copier/copier de 2002, HOLY KNIGHTS a mûri, ils ont su progresser pour proposer une musique plus complexe et profonde. J'ai été plusieurs fois impressionné lors de mes écoutes, sous-estimant les transalpins. Et puis enfin, le son est chaud et puissant, la production rend hommage au travail de composition effectué. Vous l'aurez compris je suis très enthousiaste face à cet album. On revoit émerger à nouveau beaucoup de groupes italiens qui avaient tenté leur chance au début des années 2000 comme THY MAJESTY et j'espère avoir à chaque fois le même plaisir. Bravo !
[08/10] Oshyrya
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Scarlet Records / 2012
Tracklist (42 mn) 01. Mistery 02. Frozen Paradise 03. Beyond The Mist 04. 11 September 05. Glass Room 06. Wasted Time 07. Awake 08. The Turning To The Madness
Ce groupe me pose vraiment problème, je ne parviens pas à me faire véritablement une opinion définitive. Les américains sont-ils vraiment opportunistes à multiplier les gimmicks et à suivre la vague ou s'agit-il véritablement d'une démarche artistique originale ? En première partie de leurs compatriotes de DREAM THEATER, ils ne m'ont vraiment pas convaincus avec un set brouillon et sans grand intérêt. Espérons que ce nouvel opus sera plus enthousiasmant.
PERIPHERY est un groupe de métal progressif américain originaire de Bethesda et Baltimore (Maryland, États-Unis), créé en 2005 par Misha Mansoor. Le label parle effectivement de métal prog mais je trouve cela un peu vite dit. Les influences et les genres sont très imbriqués et on trouve autant du MESHUGGAH que du IN FLAMES ou du DREAM THEATER chez nos amis. Bien que parfois avant-gardiste dans les sons et les rythmes utilises, PERIPHERY semble avoir en permanence le cul entre deux chaises au niveau stylistique ce qui déboussole plus que ne séduit. On se demande bien pourquoi le groupe a besoin de compter dans ses rangs pas moins de trois guitaristes. Cela fait plus figure de gimmick que de réelle innovation musicale.
Autre écueil, sans être honteuse, la performance de Spencer Sotelo au chant me laisse perplexe. En plus d'avoir assez peu de charisme sur scène, ses interventions en chant clair ou hurlé (qui évoque beaucoup Anders Fridén) me laissent perplexes. Les américains semblent vouloir s'inscrire tantôt dans la tradition death mélodique à la suédoise, la démonstration technique en plus, tantôt ils proposent un maelström teinté "djent". Difficile de s'y retrouver et de suivre un fil conducteur. Certains diront que je suis décidément réfractaire à ces groupes "innovants" mais tout cela ne me semble pas être très pérenne. Ca y est, je dois déjà être devenu un vieux con…
[05/10] Oshyrya
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Century Media Records / 2012
Tracklist (69:02 mn) 01. Muramasa 02. Have a Blast 03. Facepalm Mute 04. Ji 05. Scarlet 06. Luck as a Constant 07. Ragnarok 08. The Gods Must Be Crazy! 09. MAKE TOTAL DESTROY 10. Erised 11. Epoch 12. Froggin' Bullfish 13. Mile Zero 14. Masamune
Nous commencerons cette chronique par une note positive en saluant la cohérence des italiens de PULVIS et UMBRA. Rien qu'à voir la pochette de cet album, on devine déjà que les minutes à venir vont être douloureuses à nos oreilles. Créé en 2001 sur les cendres de PHONEUTRIA sous l'impulsion de Damy (guitares), les italiens proposent une première démo, Qui Valet Hic Mundus, Quid Gloria, Quidve Triumphus Post Miserum Fonus… en 2006, influencée par OPETH ou PARADISE LOST. Un deuxième EP, Pure Longobard Noize, suit un an plus tard avec une orientation metalcore. Finalement ce premier album, Reaching the End, est finalisé à l'automne 2011 et les transalpins signent dans la foulée avec Rising Records.
"Ombre et poussière" dans la langue de Molière annonce d'emblée la couleur via un «Lying to Yourself» particulièrement éprouvant. Chant malsain hurlé, riffs dignes d'une tronçonneuse et son de batterie très brut et désagréable. Les compositions ne dépassent pas les 4 ou 5 minutes et c'est bien suffisant sous peine de mal de crâne carabiné. Franchement j'ai beau chercher mais ce mélange incohérent hardcore et thrash me laisse de marbre. La production est franchement cheap mais c'est peut être fait pour. Tout me semble aller de travers sur ce disque. La première fois que je suis tombé sur les chœurs ridicules de «Portrait of Myself» j'ai vraiment cru à une blague. Je vais arrêter là l'acharnement mais Reaching the End n'est ni fait ni à faire. Ce deathcore plat et creux ne risque pas de déclencher les ferveurs populaires.
[03/10] Oshyrya
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Rising Records / 2012
Tracklist (35:39 mn) 01. Lying to Yourself 02. Wrath and Sorrow 03. Kosmonaut 04. Portrait of Myself 05. The Price of Trust 06. Reaching the End 07. Hope in a Better Afterlife 08. Architects of War