Archive for août, 2012

Delain – We Are the Others

Le troisième album, We Are the Others, des néerlandais de DELAIN semble enfin être celui de l’épanouissement. Après l’heureuse surprise de Lucidity (ou pas selon certains cf ici) en 2005 et la confirmation du potentiel avec April Rain, ils semblent enfin sortir de l’ombre du grand frère WITHIN TEMPTATION. Il faut également bien avouer qu’ils sont bien aidés en cela par le coup de mou de leurs compatriotes qui se sont bien pris les pieds dans le tapis via un The Unforgiving très moyen.

DELAIN a souhaité mettre tous les atouts de son côté en travaillant avec Jacob Hellner (RAMMSTEIN, APOCALYPTICA) qui semble avoir réussi à extraire toute la créativité dont les bataves était capable. La majorité des compositions de l’album sont très accrocheuses sans s’éloigner des rivages connus. Les fans seront comblés. Les mélodies sont très belles et les nombreuses interventions des claviers apportent une emphase très agréable. Les guitares ne sont pas en reste et savent être très agressives comme sur le riff d’introduction de « Mother Machine ». DELAIN conserve cette dimension assez sombre, presque gothique dans sa musique. Charlotte Wessels éclabousse à nouveau de sa classe tout l’album. Elle parvient à exprimer beaucoup d’émotions et il est difficile de ne pas tomber sous le charme.

Le disque contient son lot de hit en puissance avec « Get the Devil Out of Me », « We Are the Others » ou encore « Milk and Honey ». On regrettera quand même que les chansons finissent par se ressembler et évoque des compositions des précédents opus. « We are the Others » présente beaucoup trop de similitudes avec un « April Rain » par exemple. Certains me diront qu’il s’agit là de la marque de fabrique de DELAIN mais le groupe aura besoin de se renouveler pour survivre. Siganlons « Where is the Blood », un titre chanté en duo avec Burton C. Bell de FEAR FACTORY. Mélange étonnant tant les univers des deux groupes sont différents mais finalement le résultat est convaincant et impulse une dose supplémentaire d’énergie dans cet album. Par contre cela rappelle étrangement un « What Have You Done » des WITHIN TEMPTATION.

Je ne me pardonnerai pas de conclure cette chronique sans dire un mot sur le superbe artwork de l’album. Ce magnifique dessin est l’œuvre de Glenn Arthur (www.glennarthurart.com), un artiste bourré de talent, et donne vraiment envie d’écouter l’album. Je pourrais passer des heures à regarder cette pochette qui fourmille de très nombreux détails.

Avec We are the Others, DELAIN confirme tout le bien que nous avions pensé d’April Rain. Le groupe poursuit sur sa lancée et enfonce le clou avec l’aide d’un producteur de renom. Attention quand même car les bataves commencent très progressivement à tourner en rond et à exploiter encore et encore les mêmes recettes. Cela passe cette fois-ci mais ils feraient bien d’y faire attention sous peine de suivre le destin de WITHIN TEMPTATION. Ils sont prévenus…

Oshyrya [7,5/10]

 

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Roadrunner Records / 2012

Tracklist (47:49 mn): 01. Mother Machine 02. Electricity 03. We Are The Others 04. Milk and Honey 05. Hit Me With Your Best Shot 06. I Want You 07. Where Is The Blood (feat. Burton C. Bell) 08. Generation Me 09. Babylon 10. Are You Done With Me 11. Get The Devil Out Of Me 12. Not Enough

Drone – For Torch & Crown

Les à prioris ont la vie dure, à la vue de la pochette hideuse et du nom du groupe qui ne paie pas de mine, je ne m'attendais pas à entendre un album de haute volée. La première chanson apporte un démenti aux appréhensions, le quartet allemand s'avère être un groupe de Thrash plutôt accrocheur, et qui sait faire sonner ses compos pour qu'elles claquent efficacement dans les conduits auditifs. 
Thrash metal (à la sauce Testament sur « Short Way Down »), mais pas que, on distingue nombre d'éléments usés par les groupes de metalcore. Les choeurs, les variations rythmiques inspirées d'In Flames (l'intro de « Making Believe ») et les envolées mélodiques. 
A partir de là on pourrait envoyer paîtres les teutons, mais ce serait une erreur un poil expéditive : en insistant à l'écoute on retient une dizaine de compos qui tiennent  peu près la route sans se vautrer dans les excès bourrés de guimauve du genre suscité. Pour en revenir à « Making Believe », le groupe trace son sillon avec un chant rugueux et plus rock qui accroche. Le chant clair langoureux n'apparait que brièvement sur le titre éponyme de l'album. 
Amateurs de riffs qui dépotent et de section rythmique qui mouline en continu, vous serez servis, Drone est plutôt généreux en là matière, d'autant plus que le groupe ne manque pas de potentiel et d'efficacité. Malheureusement on pourrait aussi reprocher à Drone son manque d'audace, alors que le groupe dispose d'arguments pour aller au delà d'élements convenus et balisés. Un poil plus de personnalité dans cette mixture thrash n'aurait pas été de trop. Les tentatives sont bien timides, comme l'emploi du chant féminin sur « Bloody Mary ». Avis aux thrasheurs curieux.
 
Hamster (06.5/10)
 
 
Metalville / 2012
 
Tracklist (41:00) : 1. Format C 2. Making Believe 3. Deepest Red 4. Zombies in the Moshpit 5. For Torch & Crown 6. Burning Storybook 7. Croak in your waste 8. Stick to yourself 9. Short way Down 10. Bloody Mary
 
 

Silent Descent – Mind Games

Silent Descent a le don de souffler le chaud et le froid. En voyant la pochette, le metalleux basique serait en droit de se dire « ouais putain ya d’la femme sur la pochette, comme en Black » et en écoutant la galette proposée, ce serait plutôt « bordel de couille de singe, encore du deathcore, mixé avec de l’électro de mauvaise facture en plus ».

Débutant sur une ouverture plus que correcte, Mind Games tombe très vite dans le travers de ce style : de la musique plus techno que metal et quand cela penche vers le côté metal de la balance, c’est malheureusement deathcore et cie à tous les étages : breaks incessants, chant clair sorti d’on-ne-sait-où. Je ne vais pas vous citer tous les élements caractérisques du genre, ils y sont tous. Il y a quelques temps circulait sur Internet le clip d’Attack Attack qui reprenait tous les clichés deathcore possibles : Silent Descent pourrait en être la nouvelle bande son. Certains diront sans doute (peut-être avec raison) que je ne suis pas assez ouvert, que je condamne uniquement parce que c’est le genre à la mode en ce moment. Mais à ces personnes, je leur demanderais de m’expliquer le principe de sortir des tas et des tas de groupes proposant tous la même musique, le même nombre affligeant de variations. Des groupes qui ne font pas prendre la sauce mais qui sont pourtant signés car, pour les labels, la musique ne doit sans doute pas avoir d’oreilles.

Malheureusement pour moi, j’en ai et elles ne me disent qu’une chose : coupe cette chose ! Si vous n’aimez pas le deathcore électro, courrez-loin de cet opus ou faites-en un frisbee dans les campings de festival. Et si vous aimez cela, je ne peux plus faire grand-chose pour vous…

Site officiel : http://www.silentdescent.com/
 
Myspace officiel : http://www.myspace.com/silentdescent1
 
[1/10] Supercastor
 
Rising Records – 2012
Tracklist: 1. Overture 2. Psychotic Euphoric 3. Mind Games 4. Bricks 5. Coke Stars 6. Bring-In-Sanity 7. Lasting Impression 8. Devoid 9. On That Trip 10. Sober Thoughts 11. Breaking The Space