Archive for août, 2012

Andy Rock – Into the Night

Amis aux cœurs tendres, cet album vous est destiné. Si vous aimez les belles mélodies bien sirupeuses, les thématiques autour des relations amoureuses vous risquez de craquer pour ANDY ROCK. Je me moque, gentiment, mais il est amusant de constater à quel point le musicien grec est rentré dans le moule de ses modèles : BON JOVI, RICHARD MARX et MICHAEL BOLTON. Les spécialistes connaissent déjà le guitariste-chanteur à travers son groupe principal WILD ROSE qui a publié un album, Half Past Midnight, en 2011. Il se lance cette fois-ci en solo via le label AOR Heaven.

Vous l’avez compris ici tout est guimauve et bon sentiments. Avec ces jolies mélodies, les quelques touches de guitares et les nombreux claviers, ANDY ROCK ne risque pas d’effrayer la ménagère. Toutes les compositions sont simples, extrêmement lisses et finissent par beaucoup se ressembler. ANDY ROCK a de nombreuses cordes à son arc et il a assuré tous les instruments à l’exception de la batterie. Son chant est assez passe partout, honorable mais à des kilomètres des ténors du genre cités ci-dessus. Le défaut majeur de ce Into the Night me semble être le manque de caractère des chansons proposées. On se croirait revenu dans les années 80 où chaque groupe rock devait pondre une ballade pour espérer toucher le plus grand nombre. Sauf qu’ici il n’y a que cela et que j’ai fini par vraiment m’ennuyer. Pour une ou deux chansons sympathiques (« Lonely Heart » par exemple) il faut se taper de longues minutes stériles et fleur bleue. A moins d’être amoureux transis ou en pleine dépression amoureuse, cet album risque de vous tomber des mains.

Sans pour autant totalement démériter, ANDY ROCK offre un album plat, incapable de créer une étincelle d’enthousiasme chez l’auditeur. A part être choisi comme musique d’ambiance sur le site Meetic, je ne prévois pas un grand avenir à Into the Night. Dommage.

Oshyrya [5,5/10]

 

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AOR Heaven – GerMusica P&M / 2012

Tracklist (44:53 mn): 01. Love Is Not A Game 02. It’s Not Over 03. U Belong To Me 04. Lonely Heart 05. Cryin’ Every Night (In the Rain) 06. I Wanna Be With You 07. Waiting For Your Love 08. Without You 09. Emotions (Instrumental) 10.Out On The Streets 11.Into The Night

Cannon – Burning Love

Ne jamais dire jamais. La persévérance semble être un élément clé dans la vie d’un groupe. Les allemands de CANNON illustrent assez bien cette philosophie. Le groupe est né en 1986 à Hannovre. Le premier album, Thunder And Lightning, mettra alors deux ans à voir le jour en avril 1988. Cet opus ouvre alors de nombreuses portes à CANNON qui échoue finalement à signer un contrat avec un Major en 1989. Pas découragés pour autant, ils attaquent l’enregistrement d’un second album. Le projet tourne court quand les bandes encore inachevées sont volées. CANNON végète et finit par disparaitre en 1996. L’histoire s’arrêterait là si 4 membres fondateurs ne finissaient pas par relancer le projet en 2003. Depuis les sorties s’enchaînent avec régularité : The History en 2004, Back In Business en 2005, Metal Style en 2008 et enfin cette année Burning Love.

Les allemands restent fidèles à leurs origines et proposent un métal classique dans la bonne tradition locale. La recette outre-rhin est connue : un riff, une solide base rythmique, les soli de rigueur et une mélodie simple mais qui se veut attrayante. A l’écoute de l’album on comprend bien que les teutons ont de la bouteille et sont capables de proposer des compositions honorables à défaut d’être originales. J’ai par contre été frappé par le timbre de voix de Mat Rein Jaehnke derrière le micro. Son chant très éraillé m’évoque un mélange entre Udo Dirkschneider (UDO), Mark Tornillo (ACCEPT) et Brian Johnson (AC/DC). Cela donne du caractère, un cachet particulier à CANNON. Les titres passent les uns après les autres sans créer de grandes émotions chez l’auditeur. On ne trouve pas ici de grandes fautes de goût ou d’erreur majeure mais à quelques exceptions prêt (« Guardian Of The Night », « Holy Devil ») les compositions manquent de force et ne sont pas assez attrayantes. On s’amusera de l’adaptation de la Toccata et Fugue en ré mineur de JS. BACH sur « Bachrock » et… c’est tout.

On en arrive toujours au même constat. Bien que professionnel et appliqué, CANNON fait pâle figure face aux ténors, très nombreux, dans cette catégorie hard rock / power métal. Le récent « Stalingrad » d’un ACCEPT reste beaucoup plus convaincant. Alors les fans acharnés y trouveront leur compte et les autres passeront leur chemin et choisiront les valeurs sûres.

Oshyrya [06/10]

 

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Meantime Music – GerMusica P&M / 2012

Tracklist (48:03 mn): 01. Guardian Pipes 02. Guardian Of The Night 03. Burning Love 04. Hold Me, Love Me 05. Heads Up With The Devil 06. Goodbye 07. Life 08. Cold Morning 09. Bachrock 10. Holy Devil 11. Dreamer 12. Run For Your Life 13. A Light In The Dark 14. One World

Nova Art – The 3rd Step

Et bien en voilà une rencontre inattendue, un groupe métal progressif venue de Russie ! Ma connaissance de la scène locale étant proche du néant, je découvre grâce à Club Inferno Entertainment NOVA ART avec beaucoup de curiosité. Les russes affirment proposer un métal moderne, sans barrière ni étiquette, à la croisée des chemins des styles progressif, gothique, new-wave et heavy métal. Un joli programme en perspective… NOVA ART a déjà de longues années d’expérience derrière lui car les premiers enregistrements datent de l’année 2000. Ils publient deux albums : The Art of Nova en 2005 et Follow Yourself en 2009 et multiplient les apparitions scéniques en Russie et au sein de différents festivals comme le ProgPower néerlandais en 2006. The 3rd Step est un mini-album autoproduit qui vise à rappeler le groupe aux bons souvenirs des fans.

Le premier contact avec la musique de NOVA ART est encourageant. « Black Harmony » débute par une petite mélodie hypnotisante à la guitare bientôt rejointe par basse, batterie et claviers. Les russes tissent par petites touches une toile mélodique très enthousiasmante et bourrée d’énergie. La guitare impulse de la puissance, un rythme, le chant et les claviers dessinant la mélodie principale. Techniquement les russes n’ont pas choisi le plus facile en alternant sans cesse les rythmes et les styles dans une même composition. Cela ressemble au fruit d’un grand jam où chacun a développé ses idées comme il l’entendait. NOVA ART fini toujours par retomber sur ses pattes, avec talent, mais il aura entrainer l’auditeur dans un tourbillon de styles et de sonorités pour y arriver. Les refrains sont, dans l’ensemble, particulièrement accrocheur et se mémorisent très facilement. Parmi ses influences le groupe évoque, entre autres PERFECT CIRCLE et la comparaison me parait être assez fidèle. Le son est très moderne et reste difficile à catégoriser. Le chant d’Andrew Nova est assez varié, parfois assez agressif et suffisamment polymorphe pour s’adapter au contexte de la chanson.

J’ai écouté avec circonspection « Me Against the Music », une reprise du duo entre MADONNA et BRITNEY SPEARS. Drôle d’idée franchement, cela en amusera certains mais l’exercice reste du domaine du futile. Déjà pas fascinante à l’origine, cette chanson tombe toujours à plat malgré les efforts de nos amis. Une fausse bonne idée…. Mais je en voudrais surtout pas rester sur cette impression négative. The 3rd Step propose de bonnes chansons et fait découvrir le potentiel de NOVA ART. Les russes ont le talent pour se faire un nom sur la scène progressive européenne.

Oshyrya [7,5/10]

 

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Autoproduction – Club Inferno / 2012

Tracklist (31:51 mn): 01. Black Harmony 02. No More Pain 03. You The Only 04. My Beloved Hate (New Edition) 05. Me Against The Music (bonus part) 06. Pacific (Zodiac Cover)