Archive for août, 2012

… With Everlasting Fire !

 

Mister Patate,
 
Si loin si proche… Il est effectivement amusant de voir que dans un même sous-genre musical il peut y avoir des divergences de vue importantes. En fait, Immolation vaut surtout pour leur premier album Dawn of Possession, et je t’invite à écouter plus particulièrement la chanson « Into the Everlasting Fire ». C’est du gros death abrasif, d’aucuns diront répétitifs, et dans la même lignée on trouvera Imprecation et son dévastateur EP Sigil of Baphomet, ou les Finlandais de Convulse sur le fantastique World Without God (on se rapproche de ta chère Suède…). Ces groupes me paraissent puissants sans être criards. Nous ne nous rejoindrons pas sur Malevolent Creation, mais je vois que Obituary nous unit ! Un des meilleurs passages de death de tout les temps restera pour moi la fin du morceau « Intoxicated » sur Slowly We Rot. Est-ce ton album préféré ? 
 
Electric Wizard… quelle classe ! Quel son ! Et ce petit esprit 70s que j’affectionne tant (comme sur Horseback d’ailleurs)… Mais à ma grande honte, je ne connais pas leur dernier EP… je vais combler cette lacune… Et puis je vais tester Huata aussi. 
 
Pour en revenir à nos différences de sensibilité, en black metal, tu m’as cité un groupe dont je n’apprécie pas du tout les premiers albums, Marduk, même si leur évolution façon Primordial pourrait me réconcilier avec eux (Primordial tu aimes ?), et un groupe dont je n’apprécie que quelques œuvres, à savoir Darkthrone. A Blaze In the Northern Sky est une référence, mais leur style très fruste me lasse un peu. Et tu ne me parles ni d’Emperor, ni de Satyricon… C’est un oubli ? 
 
Amicalement, 
 
Winter
 
Lien intéressant :
 

Thought Machine

La vie d’un chroniqueur est loin d’être un long fleuve tranquille. Bien sûr recevoir un peu en avance les grosses sorties des labels partenaires est gratifiant mais tout cela se mérite. Nous subissons des migraines régulières dû à des albums franchement dispensables que nous recevons quasiment quotidiennement à la rédac. Quand nous sommes contactés par un groupe autoproduit pour rédiger la chronique de leur dernier méfait et que le fardeau retombe sur votre serviteur, un frisson glacé me parcourt souvent l’échine. La crainte de recevoir un truc innommable émerge et peut gâcher une après-midi. Certains croiront qu’il est facile de démonter un album mais détrompez-vous. Il faut écouter encore et encore pour aiguiser ses arguments et pouvoir exprimer son point de vue le plus honnêtement possible. Pas facile de dire à quelqu’un qui a travaillé avec cœur que son album est tout pourri…

Pour revenir à nos moutons après ce laïus concernant mes états d’âme, THOUGHT MACHINE est une expérience musicale menée par 5 musiciens italiens très expérimentés au sein de l’underground local. L’approche est un mélange d’électro et d’indus, une musique construite sur des expérimentations à base de sons analogiques tout droit sortis des années 70. Pour faire une comparaison audacieuse, les transalpins proposent un cocktail assez épicé entre RAMMSTEIN et THE KOVENANT, le tout saupoudrée d’un chant féminin. Cet exercice de style est particulièrement périlleux et THOUGHT MACHINE fait un peu pâle figure face à ses modèles. Signalons que le son est aussi un peu brut de décoffrage.

Cela commence mal avec une intro type rouleau-compresseur capable de vous donner mal au crâne en 10 secondes. Les choses d’améliorent par la suite via des riffs martiaux et hypnotiques, des nappes et une mélodie soignée. « Come to the Point » possède un refrain hypnotique qui s’imprime dans le crâne sans que l’on puisse lutter. Cependant on aurait aimé que toutes les compositions soient de cette qualité. Le soufflé retombe assez vite et on oublie assez vite la majorité des chansons. Il manque ce je ne sais quoi qui accroche et pousse l’auditeur à persévérer dans son écoute. La performance de Simona Pala au chant est assez honorable bien que les passages les plus agressifs manquent de puissance. L’utilisation très marquée de sons électro ajoute souvent un côté assez froid à la musique et les italiens ont peiné à passer outre cet écueil. Dans l’ensemble, ce premier album de THOUGHT MACHINE est sympathique mais il peine à décoller. On atteindra un deuxième opus pour juger de la réussite ou de l’échec de cette expérience.

 

Oshyrya [6,5/10]

 

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Autoproduction / 2012

Tracklist (44:16 mn): 01. Inspiration 02. Come to the Point 03. F-switch 04. The Autumn Lives Here 05. Death of Sun 06. Artificial Imagination 07. Cyber Screen 08. Come to Me 09. Warning 10. Captured 11. Thought Machine 12. The Hole of Schizophrenia

Xander Demos – Guitarcadia

C’est pas évident, et loin de moi l’idée de me moquer, mais XANDER DEMOS n’est pas le nom d’un groupe mais d’un guitariste virtuose américain originaire de Pittburgh de l’autre côté de l’Atlantique. Le monsieur est doué, très doué et il se produit régulièrement en solo ou avec son groupe en Pennsylvanie. Le voici qui décide de se lancer dans l’aventure via un premier album titré Guitarcadia. Celui-ci fait suite à un premier EP, Road to Guitarcadia. Il travaille également sur un DVD pédagogique destinés aux wanabee-guitaristes.

Les influences de notre ami sont très éclectiques : pop, thrash, rock progressif… Ses modèles le sont tout autant, Eric Johnson, Steve Vai, Vinnie Moore, Jason Becker, Neal Schon, Michael Romeo. Cela offre un avantage, Guitarcadia s’avère être un album très varié, explorant différents univers tout au long des 10 compositions proposées. Tantôt instrumentale parfois chantées, les chansons s’enchainent avec naturelle et tombent rarement dans la démonstration stérile. Bien sûr XANDER DEMOS en fait des tonnes, c’est le jeu, mais il parvient quand même à assurer un bon équilibre entre les démonstrations techniques et les passages plus mélodiques. Une certaine lassitude apparait toujours mais c’est le lot de ce type d’album.

Force est de constater que cet album a joué son rôle de carte de visite et le travail de XANDER DEMOS commence à porter ses fruits. Sa carrière semble progressivement décoller puisqu’il multiplie les projets. En plus de plusieurs apparitions médiatiques remarquées, il vient d’intégrer le tribute band de James Rivera, SABBATH JUDAS SABBATH qui tournera cette année sur la côte est américaine. Comme quoi, le travail paye (presque) toujours.

Oshyrya [07/10]

 

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Rock n Growl Records / 2012

Tracklist (56:53 mn): 01. Right Angles 02. Nothing Major 03. Under a Darkened Sky 04. White Knuckle Driving 05. Guitarcadia 06. Woodshed Sonata 07. Boys Of Summer 08. Chase The Sun 09. Metagalactic 10. Lady In Red