Archive for août, 2012

Son : Excellent.
Lumières : Parfaites
Affluence : Un Bataclan bien rempli.
Ambiance : Motivée puis dépitée.
Moment fort : Le concert de Djerv. "Lies Lies Lies" pour Ministry.

 

Aujourd'hui, c'est jour de fête. Ministry fait son grand retour dans une salle parisienne pour le bien nommé « Defibrilator Tour ». Occasion avouée par Al Jourgensen de retrouver son public et de célébrer la fin de ses addictions cocaïnées.

C'est dans un Bataclan bien rempli que nous entrons pour assister à la prestation vitaminée de Djerv (galerie photos ici). Et le moins qu'on puisse dire, c'est que les Norvégiens savent tenir une scène. Menés par la charismatique Agnete Kjolsrud, ce groupe envoie le bouzin. Ce mélange foutraque de rock, de metal, parsemé de quelques touches black (certains riffs ne trompent pas) fait la joie du public. Cette bonne surprise scénique nous donne envie de réécouter leur éponyme premier album.

Avec Ministry, il n'y a, normalement, pas de demi-mesure. Soit c'est réussi, soit c'est une catastrophe. Et aujourd'hui, nous assistons au grand retour de la grande escroquerie du rock'n'roll.

Commençons par le positif : la formation 2012, exception faite de son leader. Régulièrement composé de mercenaires interchangeables, Ministry a connu son apogée lors de la tournée 2006. Rappelez-vous cette mouture composée de Tommy Victor, Paul Raven, Joey Jordisson… Du rêve sur scène. Eh bien, l'équipe de cette tournée ne démérite pas face à cette Dream Team. Mike Scaccia, Casey Orr (Gwar), Sin Quirin, Aaron Rossi et le fidèle John Bechdel sont de grands pros. Œuvrant pour la grande cause industrielle qui est la leur, ils jouent avec force et conviction le répertoire de Ministry. « Lies Lies Lies », « No W », « 99% », « Senor Peligro » et « Rio Grande Blood » sont sublimés par cet orchestre indus. Rien à redire, c'est parfait… Exception faite de… Al Jourgensen !

 

Cela fait quelques années que l'on se pose des questions à propos du père Al. Entre albums de remix inutiles, le pathétique split et un « Relapse » mitigé, une conclusion s'impose : quelque chose ne tourne pas rond.

C'est complètement hagard que Jourgensen débarque sur scène (galerie photos ici) où il n'est que l'ombre de lui même. Irrespectueux d'un public qui était pourtant prêt à lui manger dans la main, Al se trouve dans une autre dimension. Perdu dans ses addictions, ivre d'alcool et de drogues. Oublié ce charisme dantesque… Oubliée cette urgence qui le caractérisait… Al Jourgensen n'est plus qu'un triste clown qui, sacrilège, chante en play-back ! Son regard n'est plus que douleur et abandon…

Au bout de 45 minutes, l'affaire tourne court. Le bonhomme n'a pas tenu le coup, il est parti en coulisse pour probablement s'écrouler. Le reste du groupe reste digne et termine le morceau. Le lendemain, on apprendra qu'Al a été hospitalisé pour une déshydratation… Espérons juste qu'il aille mieux.

Résultat des courses : les fans sont frustrés et en colère. Beaucoup de rancœurs sont exprimées au sortir du Bataclan. Ce soir, nous sommes amers et tristes. Pour Ministry, pour Al.

Rideau.

Nico.

 

Afgrund – The Age Of Dumb

Willowtip Records nous a habitués à un niveau de qualité supérieur en matière de sorties : les groupes qui sont passés par ce label font en effet partie de la crème de la frange énervée du Metal et cette année 2012 nous réserve à nouveau une excellente sortie par ce label établi en Pennsylvanie, à savoir le nouvel album d’Afgrund. Âmes sensibles s’abstenir.

Au menu ? 18 morceaux, 26 minutes, un album sans le moindre temps mort ni la moindre hésitation. Afgrund aligne les compos (dont aucune ne dépasse la barre des 2 minutes) comme autant de gifles. Le propos est haineux, les instruments dégueulent leurs notes à une vitesse folle (ici et là, le rythme se relâche quelque peu, de façon traîtresse, car c'est pour mieux repartir comme un train fou), on cherche en vain une aspérité où s’accrocher pour ne pas se laisser emporter par cette tornade grindesque. À peine a-t-on le temps de se remettre du premier choc que l’on est déjà à la quatrième piste, « H.A.A.R.P.Y. », une bonne décharge bien violente où les deux voix se répondent, s’invectivent avant un final un peu plus posé avant une nouvelle accélération.

De par sa faible durée et l’efficacité de ses compos, The Age Of Dumb ne lasse pas un instant. Dans un sens, il me fait penser aux albums de Rotten Sound, avec lesquels il partage cette énergie, ce feeling presque punk, ce groove très suédois (oui, je sais, Rotten Sound est finlandais, mais je me comprends)… Et vu mon affection pour la bande à Keijo, vous comprendrez que je classerais ce troisième opus d’Afgrund dans les albums qu’il faudra absolument se procurer cette année. En manque de baffes dans la tronche ? The Age Of Dumb sera ton Mike Tyson.

Mister Patate [8,5/10]

Myspace officiel

Willowtip Records – 2012
Tracklist 1. Life and Death of a Broiler 2. Living the Nightmare 3. The Might of a Nation 4. H.A.A.R.P.Y. 5. Beaurocrap 6. Carniwars 7. Genocide to Glorify 8. Repaint the Truth 9. An Aggregation of Misfortune 10. Discorporate 11. The War on Drugs  12. Planet Monsanto 13. Le Grand Illusion 14. Nuclear Hazzard 15. Life Banned 16. Bullets Are Forever 17. He Who Plants Sorrow 18. The Carrier

 

Beaverfest 2012

 

Imaginez…
 
… un cadre enchanteur, à Tavigny, près de Houffalize, dans les Ardennes Belges…
… une affiche 100 % rock, avec des groupes du calibre de Peter Pan Speedrock, Def American ou The Orphans
… une ambiance bon enfant, tous les groupes logeant dans un camping idyllique non loin du barrage des castors…
… le tout à des prix modiques…
 
Oui, ce festival existe : le Beaverfest !
 
Organisé par La Truite d’Argent et Peter Pan Speedrock, cette nouvelle édition de ce festival pas comme les autres a tout pour plaire… Pour plus d’infos à propos de l’affiche, des tickets, du camping… une seule adresse : http://www.beaverfest.be/