Le groupe vétéran de thrash mélodique de Rhénanie du nord, Perzonal War, sévit encore. Il revient en 2012 avec un septième album qui ne dévie pas de la figure de style imposée que le groupe assène depuis ses débuts. On leur reconnaitra la constance, une production toujours soignée, un poil trop froide et clinique mais qui sonne proprement. On sait avec eux qu'on va se ramasser une pelletée de riffs de thrash metal à la pelle, un soupçon de mélodies, avec une section rythmique au taquet, et pourtant…

Au delà de ça, les compositions sont solides mais n'ont rien de bouleversant, ça défile, mais on ne retient pas de titre particulier. Impossible de se remémorer un titre en tant que tel. Le ton rappelle parfois Grip Inc (notamment sur « Dead Man's Theories »), et le chant de Matthias Zimmer est toujours comparable avec James Hetfield de Metallica.

On retiendra une pincée de changement avec l'introduction du chant clair,  sur les titres « Incarnation » ou « The Last Day ».  C'est le nouveau guitariste Andreas Ballnus qui s'y colle. Assez mielleux, à se demander si le groupe ne cherche pas une ouverture commerciale hors du Thrash ? L'interprétation n'est pas très convaincante, en dépit du mérite à se distinguer des nombreux hurleurs qui sévissent dans le Thrash. En somme, Perzonal War s'acharne à aligner les clichés du genre, s'essaie timidement à en sortir, mais au final sa formule est bien trop impersonnelle pour accrocher les amateurs de thrash. Bien ficelé mais banal. 

Hamster (06.5/10)

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Metalville / 2012

Tracklist (56 minutes) : 1. Regression Of The Art 2. Tongues Of Cleavage 3. Dead Man's Theories 4. Incarnation 5. The Cocoon 6. The Last Day 7. Lost 8. Unfailing System 9. Tearing The Old 10. Termination 11. The End 12. Candor Hurts 13. My Fate