KONTINUUM est la nouvelle incarnation de PORNEA, un groupe fondé islandais en 2001 par Birgir Thorgeirsson et Kristjan Heidarsson tous deux membres de POTENTIAM. Ce projet expérimental n’a à l’époque accouché que d’un EP, Burned and Battered. Tout reste au frigo pendant des années avant que notre ami Birgir ne décongèle le groupe en 2010 sous le nom de KONTINUUM. Le projet artistique n’a pas changé, il s’agit toujours de proposé une musique dark et atmosphérique. Les islandais s’enferment au Sundlaugin studio en 2011 et sortent cette année un premier véritable album, Earth Blood Magic, chez Candlelight Records.
Il faut préciser d’emblée que nos amis ont un vrai talent pour pondre des mélodies envoûtantes capables de saisir l’auditeur et de ne plus le lâcher. Les rythmiques et les riffs sont hypnotisant à souhait et tissent progressivement un réseau mélodique assez redoutable. L’ambiance n’est pas au beau fixe, entre tristesse, mélancolie et résignation. Le chant très varié, en anglais ou en islandais, tantôt clair tantôt plus agressif renforce l’atmosphère pesante propre à l’âme islandaise. Earth Blood Magic est assez varié alternant des compositions très atmosphériques et contemplatives (« Steinrunninn skógur ») avec des titres plus speed et pêchus (« Lightbearer »). Au niveau des influences, on pense à SOLSTAFIR ou encore à KATATONIA. Les déçus du virage plus soft et accessible des suédois pourraient trouver leur compte avec KONTINUUM.
Earth Blood Magic est un album séduisant qui offre un vrai moment de plaisir à l’auditeur. Le talent et la maitrise technique de KONTINUUM sont incontestable., Cet album est fait pour vous si vous voulez sortir des sentier battus.
Oshyrya (07.5/10)
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Candlelight Records / 2012
Tracklist (55:37 mn) 01. Endgame 02. Steinrunninn skógur 03. Moonshine 04. Stranger Air 05. Lightbearer 06. City 07. Lýs milda ljós 08. Red 09. Í Gljúfradal
Petite déception à l’entame de la rédaction de ce te chronique. Moi qui espérait avoir à faire à un rejeton germanique des puissants RAMMSTEIN, je découvre que ce ENGEL-là est plutôt suédois et évolue dans un genre assez indistinct appelé Modern Métal. Bon, donc faisons table rase de nos clichés et intéressons-nous au quatrième album du gang de Göteborg. Le destin personnel du guitariste Niclas Engelin amène un nouvel éclairage et un intérêt croissant pour ENGEL. En effet, il a depuis l’année dernière intégré comme membre à temps plein IN FLAMES à la place de Jesper Strömblad. Avec une telle carte de visite, son autre projet prend un certaine ampleur. ENGEL est né en 2005 grâce à l’initiative de Niclas Engelin et Marcus Sunesson l’autre guitariste. Les suédois ont déjà sorti deux albums Absolute Design en 2007 et Threnody en 2010. Malgré les nombreux changements de line-up, ENGEL tient fermement la barre et espère atteindre un niveau supérieur avec Blood of Saints.
On retrouve quand même quelques ingrédients communs avec les bourrins teutons via l’utilisation marquée de sonorités électroniques et de rythmiques de guitares pachydermiques. Mais la comparaison s’arrête là, ENGEL n’ayant malheureusement pas l’efficacité de Till & co. Les titres sont dans l’ensemble assez speed et poussent au headbanging frénétique. Les suédois ont fait le pari de proposer des titres assez simples, courts et bien rentre-dedans. Les compositions de Blood of Saints dépassent rarement les 4 minutes et vont directement à l’essentiel. C’est assez simple voir parfois franchement basique. Un supplément d’âme est quand même insufflé via le chant franchement énervé de Magnus Klavborn. L’équilibre entre finesse et brutalité est assez difficile à trouver et ENGEL s’est parfois un peu pris les pieds dans le tapis avec un sentiment grandissant de répétition tout au long de l’écoute de l’album. On trouve ici et là un pot créatif commun avec certains autres groupes de Göteborg et cela fini par lasser.
Blood of Saint renferme quelques bonnes surprises qui ne suffisent cependant pas à cacher le manque de créativité et d’originalité de la musique proposée. Les mêmes plans semblent être recyclés ad nauseam. Autant ENGEL doit pouvoir être appréciée sur scène autant sur disque, la musique tombe à plat.
Oshyrya (06.5/10)
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Season of Mist / 2012
Tracklist (39:37 mn) 01. Question Your Place 02. Frontline 03. Feel Afraid 04. Numb 05. Cashking 06. One Good Thing 07. Blood of Saints 08. Down to Nothing 09. Dramaqueen 10. In Darkness 11. Journeys End
La petite biographie qui accompagne cet album et présente le groupe est assez amusante. Le label semble mettre en avant des arguments assez étranges pour promouvoir son poulain. On nous rappelle donc que la première apparition du groupe allemand DOMINOE date de la fin des années 80 quand le single « Here I Am » devient en 1988 la chanson d’une publicité pour la Renault 5. Génial ! Et encore plus fort, ce titre est rentré dans les charts du monde entier et à même atteint la place de numéro 1 au Zimbabwe, devant Michael Jackson ! La classe… Je me demande bien qu’elle pouvait être la véracité d’un décompte des ventes de singles au Zimbabwe à cette époque-là… Bref, malgré ce succès en Afrique, le groupe split en 1990. Finalement, les leaders de DOMINOE, Robert Papst et Jörg Sieber décident de remettre le couvert en 2002 et continuent depuis leur petit bonhomme de chemin.
Naked But Dressed est la cinquième album des allemands qui proposent un rock mélodique, AOR assez classique. Les différentes chansons sont soignées, assez simples et très accessibles. Les refrains se veulent efficaces et facilement mémorisables. Pour mettre toutes les chances de leur côté, les allemands n’ont pas hésité à s’entourer d’invités plus ou moins prestigieux comme le bassiste John « Rhino » Edwards (STATUS QUO) et le batteur Charlie Morgan (ELTON JOHN). Jörg Sieber partage également le micro sur trois duos avec Larry Hoppen (ORLEANS), Jimmy Hall (WET WILLIE) et Jimi Jamison (SURVIVOR). Les chansons de l’album sont dans l’ensemble très faciles à écouter, sucrées et à même de plaire au plus grand nombre. Rien de très original dans tout cela, les ballades de rigueur sont bien présentes et Naked But Dressed passe sans grand relief. Les titres s’enchainent sans anicroches mais sans réel plaisir pour l’auditeur. Tout est trop propre et déjà entendu pour créer le moindre enthousiasme. On trouve ici et là une mélodie ou un refrain qui captent un peu plus l’attention mais cela reste un peu léger dans l’ensemble et l’envie de remettre le couvert ne se fait pas vraiment sentir.
Sans démériter, les allemands DOMINOE proposent un album un peu trop lisse pour vraiment convaincre. Je crains que les fans, mêmes zimbabwéens, se soient déçus…
Oshyrya (06/10)
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Command Records – Yesterrock – GerMusica Promotion / 2012
Tracklist (57:13 mn) 01. What Happens 02. It's Fine For Me 03. Naked (duet with Larry Hoppen) 04. Comin' Home (duet with Jimi Jamison) 05. It's Alright 06. Don't Throw Our Love Away 07. Good Way Down 08. Love Is The Answer 09. My Girl (duet with Jimmy Hall) 10. All The Sins Are Dying 11. No Dude 12. You And Me 13. Take Me As I Am 14. One More Sugar