Archive for octobre, 2012

In This Moment – Blood

Croyez moi, pour distribuer la merde, le Hamster c'est un expert, un peu comme  une usine d'épandage à lui tout seul,  le jeune tubercule de la rédaction aurait décidé par crainte de représailles d'aller planter des choux dans son plat pays et d'arrêter de tenter de devenir critique rock à temps plein… le lâche.

C'est donc moi qui me cogne avec horreur les dernières bouses qui tombent. Et bordel je ne sais pas si c'est le calendrier Maya qui détraque la météo, mais il pleut des albums de merde à un train d'enfer ! Je vous le dis encore, on vit vraiment une époque pourrie et jusqu'à la moëlle. Mauvais signe, la pochette est plus agréable à regarder que le contenu, sincérement les ricains, l'inverse aurait été plus convenable pour ma migraine. Parce ce truc, ça fiche la migraine. Et le mal de crâne qui pète le feu à ce moment précis c'est digne de l'ouragan Sandy. Avec cette question lancinante qui me turlupine, mais comment avec la crise du marché du disque, la mort du rock, un label peut-il distribuer une merde pareille ? Avouez que c'est fascinant cet acharnement, quand on connait des petits jeunes qui rament et qui se font jeter comme des sous bock crades par des vendeurs de yaourts industriels qui n'ont pas écouté leur démo…

Pire encore j'apprends que ce groupe de Los Angeles en est à son quatrième album. On en serait presque à souhaiter que la prophétie Maya se réalise à ce point. Difficile d'évaluer le talent réel ou supposé de la vocaliste qui oscille entre braillements dus à un coinçage de doigts spontané et impromptu dans la porte des chiottes et chant clair de prépubère qui a mal à la vie. Et quand on apprend que cette donzelle aurait été élue « fille la plus sexy de la scène metal », on sait qu'au fond ses talents oratoires, on s'en bat les mains.

Le producteur ne doit pas y croire un seul instant vu la proportion d'effets et de bidouillages. Et cette production indigeste qui laisse cette désagréable impression que l'ingé son à enregistré cette bouse avec un son de bande FM en guise de fond sonore. Et puis ça part dans tous les sens, mais jamais dans le bon ! Et cette rébellion de supermarché, vous vous rendez compte il y a une chanson intitulée « pute » ! C'est sûr que chez les parents Mormons ça doit jaser. Bien joué le coup de l'insulte pour parler d'autre chose que de la prétendue musique de ce produit, mais un peu court.

Il faut attendre la neuvième compo pour avoir en guise de miette un vague début de solo de guitare, mais pas transcendant pour autant… et le dixième morceau pour entendre un riff de guitare rythmique digne de ce nom qui émerge de la bouillie d'électro et claviers. 

Ce qui apporte une pierre tombale de plus à ma théorie sur la mort du rock que de vulgaires attachés commerciaux à la solde de l'industrie exploitent sans vergogne, c'est le minimalisme de cette soupe, pas plus d'un riff à la fois et par compo, hein les cocos faut pas gacher le matériel. L'exemple type de ce que donnerait en version « rock » à la sauce commerciale une truffe péroxydée, mais si vous savez une de ces clones de Louise Ciccone qui polluent les ondes radiophoniques, il y en a tellement que je m'en tiens à l'origine du mal. Vous allez voir, ces cons un jour vous vouloir nous refourguer du pinard dans des canettes d'aluminium en nous jurant que c'est aussi bon qu'en bouteille (NDH : personne n'osera lui dire que ça existe depuis 2005 ?). 

Je vais arrêter le yaourt ça me donne des aigreurs d'estomac et mal aux oreilles, le seule remède à cette bouillie inconsistante c'est le Irish Bomb Car. Faut un remontant musclé après une telle purge. Non mais c'est quand même dingue, avoir la gueule de bois sans picoler, c'est exactement la sensation que provoque ce produit !

On touche le fond avec le dernier morceau exclusivement composé de geigneries, de choeurs de pleureuses et d'une ado raleuse dont on n'a qu'une envie, lui botter les fesses et lui d'aller ranger sa chambre fissa. Et le pire dans cette histoire c'est l'absence de support physique, si j'avais eu le disque j'aurais eu le plaisir de le revendre pour filer un peu d'essence à mon scooter, parce que le jus de betterave et l'huile de friture, le moteur il aime pas trop. J'avais bien essayé l'eau de vie, ça marchait du tonnerre, mais vous permettez, je préfère la boire quand même…  mais l'huile de friture, faut la filtrer et c'est un peu long à faire.

Message de service : Hamster il va revenir Patate, hein, c'était une blague ? Sinon tu penses à me filer un disque un des ces quatre ?
 
Vlad l'Empaleur (une note ? ok = 21.12.2012)
 
 
Century Media / 2012
 
Tracklist (48 minutes):
1. Rise with Me 2. Blood 3. Adrenalize 4. Whore 5. You're Gonna' Listen 6. It Is Written 7. Burn 8. Scarlet 9. Aries 10. From The Ashes
11. Beast Within 12. Comanche 13. The Blood Legion 14. 11:11
 

 

Catuvolcus – Gergovia

Étant un grand fan d’Enslaved, Black Messiah, Barren Earth c’est avec grand plaisir que mes délicates oreilles se posent sur le Pagan folk de Catuvolius et que je découvre le second album des canadiens. Du côté mélodique rien à redire le travail est chiadé et élaboré avec soin. Les lignes de guitares tantôt épiques tantôt black brouillonnes confèrent à ce disque une dimension viking et black pas désagréables. Alors bien sur il est fort dommage de constater que nos amis canadiens ont opté pour une boite à rythme, certes propre, mais cela gâche l’état d’esprit d’authenticité qui se dégage de ce concept album.

Disons-le il s’agit bien d’un album concept sur la Gaule (original me direz-vous de la part de canadiens) de nos ancêtres après une intro fort dispensable les hostilités démarrent avec un «  par monts et par vaux «  des familles  qui laissent trainer les grattes et envoi du bois sec avec des growls solides qui n’enlèvent rien à la dimension théâtrale folklorique qui traverse ce morceau. Les choses s’enchainent vite et les morceaux s’assemblent intelligemment avec une dimension mélancolique, sombre et black qui provoquent une torpeur à l’écoute de ce disque. À l’écoute de «  Recueil d’opprobres  » on découvre une facette folk à la Bathory qui permet d’apprécier la dynamique générale et de plonger un peu plus dans la guerre des gaules ( avec chant en français).

Un disque solide avec une prod enlevée qui soumet l’auditeur à une déflagration puissante d’un metal canadien 100% français.  

Aske (08/10)

Myspace officiel : http://www.myspace.com/catuvolcus

Deathbound Records/2012

Tracklist : 01. Elaver I  02. Par Monts Et Par Vaux 03. La Colline De Chanturge 04. Litaviccos 05. Impetus 06. Aux Portes De L’Oppidum 07. Recueil D’Opprobres 08. A La Poursuite Des Vents 09. Elaver II

Tiamat – The Scarred People

Dixième album studio du groupe, désormais sous l'égide de Napalm Records, The Scarred People ne déroge pas à la ligne de conduite adoptée depuis quelques temps par le groupe. Loin, très loin du Death Metal d'antan, résolument tourné vers un rock sombre et atmosphérique. Un rock gothique et classieux. Atmosphère pesante de rigueur, tempo tournant au ralenti, dominé par le chant grave de Johan Edlund.  Comme à l'accoutumée, certains passages mélodiques et atmosphériques à la guitare évoqueront une ambiance digne d'un ténébreux Pink Floyd au sommet de sa forme.
 
À l'instar d'Amanethes le son est puissant, mais cette fois les morceaux atmosphériques prennent le dessus. Pour autant le groupe n'a pas jeté aux oubliettes le rock plus énergique, le très accrocheur « The Scarred People », mais aussi « Love Terrorists » et son rythme percutant sont là pour en témoigner. Le tempo soutenu est aussi de rigueur sur « Thunder & Lightning » (titre exhumé de la dernière demo de Lucyfire) pourtant un poil moins rock. Au rang des curiosités qui peuvent paraitre un brin incongrues dans la tonalité générale de l'album, on peut signaler les morceaux instrumentaux à la guitare accoustique « Tiznit », et le plus bref chaos organisé et bruitiste de « Before Another Wilbury Dies ». On garde cependant une bonne impression générale de cet album varié qui devraient interpeller favorablement les fans du groupe qui ont apprécié les derniers albums du groupe.
 
Hamster (08/10)
 
 
 
Napalm Records / 2012

Tracklist (49 minutes) : 01. The Scarred People 02. Winter Dawn 03. 384 – Kteis 04. Radiant Star 05. The Sun Also Rises 06. Before Another Wilbury Dies 07. Love Terrorists 08. Messinian Letter 09. Thunder & Lightning 10. Tiznit 11. The Red Of The Morning Sun