Archive for octobre, 2012

Khaøs – Khaøs Rising EP

KHAOS est né en juin 2012 avec l’idée de proposer une musique honnête et sans compromis. Les quatre artistes à la base de ce projet ont l’ambition de remettre la musique au centre de tout, de laisser la créativité et l’énergie de chacun s’épanouir hors de tout carcan stylistique. Beau projet sur le papier et on va pouvoir vite juger de la véracité de ces déclarations. Petite particularité, KHAOS est né sur Internet car nos amis n’ont jamais joué ensemble dans la même pièce. De ce drôle de processus 5 compositions sont nées de l’esprit de Chandler Mogel (chant, OUTLOUD), Mark Rossi (guitares, TRIBAL), N I c Angileri (basse, JORN) et Trevor Franklin (batterie, ELIS) sous la supervision du producteur Rolf Munkes. Beaucoup d’expérience rassemblée mais cela ne garantit en rien la qualité du produit final.

Finalement, à l’écoute de cet EP, on peut d’emblée préciser que KHAOS propose un rock typé alternatif bien burné et plutôt inspiré. Les compositions sont très directes et vont au plus simple. La mélodie est privilégiée et se veut attrayante. De grosses responsabilités pèsent sur les épaules de Mogel qui doit faire vivre et insuffler une âme à ces compositions. Le groupe alterne intelligemment les ambiances et les rythmes pour éviter de lasser. Les titres s’enchainent sans fausse note mais l’enthousiasme se dissipe petit à petit. Sans démériter, KHAOS manque de caractère et on oublie assez rapidement ces chansons.

Cet EP était un ballon d’essai et permettait de vérifier si le groupe pouvait accoucher de compositions intéressantes. Le pari est réussi mais il faudra encore travailler pour rendre l’album en préparation plus attractif. KHAOS fait la preuve d’un beau potentiel mais la concurrence est rude. On attendra donc 2013 pour se faire une opinion définitive.

Oshyrya (6,5/10)

 

FaceBook Officiel

 

MarkRossi Records / GerMusica Promotion – 2012

Tracklist (33:59 mn) 01. Distress Signal 02. Hated 03. Reason to die 04. Mind violence 05. Perfect future 06. Reason to die (radio edit) 07. Perfect future (radio edit)

Vorpal Nomad – Hyperborea

Le label québécois Metalodic déniche des groupes de tous horizons. Cette fois ci c'est au tour des colombiens de Vorpal Nomad créé en 2010 d'être mis à l'honneur avec leur premier album Hyperborea. Sur la scène de Bogota, les cinq musiciens ne sont pas des novices, ils participent à de nombreux projets depuis le début des années 2000. Une somme de talent réunie pour faire naître une entité de heavy/power metal dont les horizons sont d'emblée cernés.
 
Le travail justement exécuté et plutôt appliqué question chant ne pourra pas faire oublier que le groupe compose des titres peinant à faire mouche obnubilé qu'il est d'accomplir un opus propre sous tout rapport et focalisé sur ses modèles teutons. 
Inégalement attractif, Vorpal Nomad sait apporter puissance, mélodie et côté catchy à « Skull Island », sait s'aventurer avec les quasi dix minutes de «  As the Otherworld Falls Dawn ». Au delà de ça, c'est du connu, des morceaux peinant à décoller.
 
Pas désagréable pour les amateurs du genre mais peu enclin à donner la chair de poule, les colombiens sont de bons exécutants dont la formule doit se peaufiner pour prendre toute l'ampleur dont on les sent capable. 
 
Clayman (06/10)

http://www.myspace.com/vorpalnomad

Metalodic Records / 2012

01. Hyperborea 02. Skull Island 03. The Brotherhood 04. Final Cry for Freedom 05. Last Hero on Earth 06. The Mad Hatter 07. Vorpal Nomad 08. As the Otherworld Falls Dawn 09. Jack'O'Lantern
 

L'actualité de Genesis n'est en rien probante. Après une tournée de reformation sous la forme du trio qui fit les heures de gloire commerciale du groupe et un DVD live fort moyen enregistré dans la foulée, Phil Collins, Mike Rutherford et Tony Banks sont repartis à leurs activités diverses. Le projet d'une reformation du line up originel demeure remis aux calendes grecques et ce d'autant plus que les problèmes de dos de Phil Collins l'empêchent de jouer de la batterie de manière satisfaisante. Il est vrai que Peter Gabriel trouve plus intéressant d'enregistrer des disques de reprises (New Blood) ou de réenregistrer ses hits accompagné d'un orchestre classique (Live Blood) que de faire revivre un groupe dont il n'a jamais revendiqué l'héritage après son départ en 1975.

Maintenir la flamme de Genesis encore en vie

Alors que Phil Collins enregistre des disques de motown pour le plus grand plaisir des ménagères, que Mike Rutherford ranime le cadavre inerte de Mike + The Mechanics et que Tony Banks enregistre des disques de musique classique plaisants mais qui n'intéressent personne, Steve Hackett reste lui extrêmement productif et inspiré. Après un disque solo de haute tenue et une collaboration pas inintéressante avec Chris Squire de Yes (Squackett), il propose à son public une suite à son Genesis Revisited datant de 1996. Il est dont le seul du quintet à maintenir la flamme de Genesis encore en vie. 

Réinterprétation classieuse…

La réinterprétation des classiques de Genesis par Steve Hackett lors du premier essai était à la fois alléchante et décevante. Alléchante du fait d'invités hauts de gamme présents sur le disque (John Wetton, Chester Thompson etc.) qui participèrent à quelques nouvelles versions très réussies de « Watcher Of The Skies », « Firth Of Fifth » ou « Los Endos ». Frustrante pour plusieurs raisons. D'abord car Steve Hackett s'obstinait à chanter ce qui occasionna quelques désastres comme un « Dance On A Volcano » défiguré. Il proposait aussi quelques compositions datant de ses années Genesis, mais bien inférieures à ce que Genesis sortait à l'époque (« Déjà Vu »). Pour finir, Hackett opérait quelques expérimentations très mal venues, comme une version vaguement jazzy de « I Know What I Like » tout à fait calamiteuse. 

Pour cette suite à Genesis Revisited, Hackett a conservé le meilleur du premier opus et a abandonné le reste. Il n'y a donc pas d'expérimentation tapageuse ici ni d'inédits de l'époque. Et Hackett ne s'occupe pas des lead vocals. Par contre, il a toujours une pléiade de musiciens extrêmement prestigieux avec lui, notamment quelques cadors de la scène progressive actuelle. On pourra ainsi entendre Steve Wilson (« Can-Utility And The Coastliners »), Steve Rothery (« The Lamia »), Mikael Åkerfeldt (« Supper's Ready ») et toujours John Wetton pour un fort beau « Afterglow ». 

… Mais aucune prise de risque franche

L'interprétation est évidemment excellente et de la sorte la grande majorité des titres n'a pas à pâlir face à des versions originales de légende. Deux interprétations sont peut-être même supérieures à celles de Genesis : un « Can-Utility And The Coastliners » excellent et un « Blood Of The Rooftops » sublime. Il n'y a bien que deux fautes de goûts très relatives que je relève : une version de « Ripples » avec une voix féminine, ce qui lui donne un aspect trop mièvre, et un « Eleventh Earl Of Mar » trop poussif (alors que l'intérêt aurait été de le dynamiser encore plus). Dans tous les cas, on ne trouve pas ici d'expérimentations hasardeuses ou audacieuses (cela dépend du point de vue). Hackett a cherché à éviter les impairs de son premier essai. Tout juste remarquera-t-on des variantes commes les parties solos de clôture sur « Supper's Ready » ou les parties acoustiques modifiées de « Blood On The Rooftops ». S'il n'y a pas de faute de goût, il n'y a par compte aucune prise de risques franche. Il faut l'admettre et certains trouveront tout cela sans ambition.

Le choix des morceau est  peu discutable : tous les classiques ignorés par Genesis Revisited sont là, le fil directeur étant évidemment l'implication d'Hackett dans la processus de composition. Il n'y a donc pas de « Cinema Show » ou de « Carpet Crawlers », mais les incontournables « Supper's Ready », « The Musical Box » sur lesquels l'apport de Hackett est décisif. Le guitariste a joint à l'ensemble quelques titres solos enregistrés avant ou un peu après son départ de Genesis. Il s'agit évidemment d'un « plus », toujours situé en fin de disque. Mais comme les interprétations sont de qualité, on ne fera pas la moue.

Des illustrations aussi belles que suggestives sont associées à la plupart des titres. Elles font de ce Genesis Revisited II, non seulement un beau disque mais un bel objet. Un objet en rien indispensable pour l'amateur lambda de musique rock ou hard, on le concède aisément. Mais recommandable pour les amateurs de Genesis et de Steve Hackett. Et ce pour le plaisir de l'écoute mais aussi en hommage à un groupe qui a tutoyé les sommets de l'inspiration des années durant. La tournée à venir sera sans doute le sommet musical dont on n'a pas lieu de douter. 

Baptiste (8/10) 

 

Inside Out / 2012

CD 1 : 1. Chamber Of 32 Doors  2. Horizons 3. Supper's Ready 4. The Lamia 5. Dancing With The Moonlit Knight 6. Fly On A Windshield 7. Broadway Melody Of 1974 8. The Musical Box 9. Can-Utility And The Coastliners 10. Please Don't Touch

CD 2. 1.  Blood On The Rooftops  2. The Return Of The Giant Hogweed 3. Entangled  4. Eleventh Earl Of Mar  5. Ripples 6. Unquiet Slumbers For TheSleepers… 7.  In That Quiet Earth 8. Afterglow 9. A Tower Struck Down 10. Camino Royale 11. Shadow Of The Hierophant