Archive for novembre, 2012

Danger Zone – Undying

Il y a des illustrations peu adaptées à un certain propos musical. Celle d'Undying de Danger Zone est de celles-ci. Car le groupe italien ne fait en rien du thrash metal dark et sombre à la Nevermore, mais œuvre dans un hard rock des années 80', à la manière d'un Ratt ou d'un Dokken, en plus grave et moins « flashy ». Le groupe est d'ailleurs né à l'époque, réalisant son premier EP en 1984. Dissous dans les années 90, son leader, le guitariste et compositeur Roberto Priori a désiré remettre sur pied le combo. Après en réédition en 2011 de son opus précédent jamais vraiment sorti, Line of Fire, Danger Zone propose donc enfin ses nouvelles compositions. 

Après tant d'années au compteur, on peut imaginer que Roberto Priori et son chanteur Giacomo Gigantelli connaissent leur affaire. C'est le cas. Du riff péchu et de bons solos, à la fois mélodiques et un zeste technique, il y a en a ici. Du bon refrain et de bonnes mélodies vocales, à foison. La voix puissante et rocailleuse de Gigantelli est sur ce point un atout réel pour le groupe. Une mention est à faire pour le titre d'ouverture, le très prenant « Undying ». Du bel ouvrage dans le genre.

Un atout non négligeable car la musique du groupe est totalement calibrée et ne témoigne d'aucune créativité. Mais elle reste tout de même relativement inspirée et on se prend à très vite mémoriser et apprécier des compositions pour le moins bien ficelées. Cet Undying relève peut-être de la série B musicale, mais de la bonne série B. Celle qu'on conseille à ses amis qui recherchent quelque chose d'aussi prévisible qu'immédiat.

Baptiste (7/10)

 

Site officiel

Germusica – Avenue of Allies / 2012

Tracklist (51:09) : 1. Undying 2. I to I 3. Half A Chance 4. Paralyzed 5. Hottest Fire 6. Falling Up 7. Desire 8 Goin' On 9. More Heaven Than Hell 10. Stand Up 11. The Dreaming 12. Love Still Finds A Way

Le dimanche n'est pas mon jour préféré pour des concerts… mais cette fois, j'ai fait une exception. La raison ? Doro, la reine du Metal! 

Doro est en pleine tournée pour fêter la sortie du 12e album sorti sous le nom de Doro (voire le 16e, si on compte aussi les albums de Warlock) et est accompagnée pour l'occasion par Seven, un groupe tchèque. 
 
Seven fait du bon vieux Heavy Metal. Ils ont joué un set efficace, mais ils ont mis le temps avant de pouvoir me convaincre. Même si le groupe joue fort et avec plein d'enthousiasme, les morceaux ne sont pas tellement excitants, mis à part un excellent instrumental dont je n'ai pas saisi le nom. Notons d'ailleurs qu'ils viennent de signer avec Nuclear Blast pour la sortie de leur nouveau album 'Freedom Call'. 
 
Après l’échauffement, il est temps de passer aux choses sérieuses !
 
Pour ceux qui n'ont jamais vu Doro en live (oui, il en reste encore), c'est un orage d’énergie sur scène ! Doro prend son public par les sentiments et ne le lâche pas. Même après tout ce temps, elle reste énergique et se donne à fond. La setlist a fait la part belle aux hits… Certes, nous avons eu quelques nouveaux morceaux, comme le génial "Revenge" et "Raise Your Fist", mais le reste était une avalanche de classiques ! 
 
Amis français, le 12 décembre, n'oubliez pas de lui rendre visite, elle y joue !
 

Tout bien réfléchi, je crois que le problème avec André Matos depuis qu'il est en solo est qu'on ne voit pas (ou plus) où il souhaite aller, musicalement parlant. Vous pourriez me dire que justement, c'est l'avantage d'une carrière solo, on peut aller à peu près là où l'on veut. Et avec André, quand on achète un nouvel album, on ne sait pas trop à quelle sauce on va être mangé, alors quand vous y ajoutez les menus problèmes des derniers albums… la critique devient plus facile. Alors quand on vous propose un album possiblement bien pensé mais manquant cruellement d'envie, vous avez de grandes chances de vous retrouver frustré. Et quand on a le passé musical d'un André Matos, ça n'est jamais bon de frustrer son public (qui a justement des attentes – énormes)…

J'admets que l'absence de Casagrande à la batterie, parti rejoindre Sepultura entre-temps, se fait particulièrement sentir : à la place de son jeu « bourrin tout en finesse », on se retrouve avec une rythmique simpliste qui alourdit les morceaux du début à la fin. Peut-être que le nouveau batteur est arrivé « en urgence », n'ayant pas le temps de peaufiner son jeu comme il se doit, mais c'est flagrant. Quand en plus il manque Luis Mariutti et ses « tougoudoum » sautilleurs… ça manque d'amusement tout ça, c'est trop direct, peut-être un manque de finesse en fait, tout simplement. « Course Of Life » en est un très bon exemple: en soit elle est bien, bien composée, plusieurs phases et tout le tralala… mais que cette double grosse caisse est saoulante à la longue! Et c'est un peu le même problème pour « The Turn Of The Lights ». Tout n'est pas noir non plus, j'aime beaucoup « Unreplaceable » par exemple (encore qu'à chaque écoute je préfère une chanson différente), mais ça reste un album moyen, et de la part d'André Matos… un album « moyen » est forcément décevant.

En fait, le défaut principal d'André Matos en solo est peut-être qu'il réfléchit trop à sa musique. Ou bien que parfois, à trop revendiquer sa liberté, à ne plus avoir(/garder) grand monde autour de nous pour nous aider à nous recentrer, nous finissons par nous perdre nous-même. Tout simplement.

Polochon (6,5/10)

 

Site officiel : http://www.andrematos.net/

MySpace officiel : http://www.myspace.com/andrematossolo

Ear Music / Replica – 2012

Tracklist : 01. Liberty 02. Course Of Life 03. The Turn Of The Lights 04. Gaza 05. Stop! 06. On Your Own 07. Unreplaceable 08. Oversoul 09. White Summit 10. Light-Years 11. Sometimes 12. Fake Plastic Trees