Archive for novembre, 2012

Speaking to Stones – Elements

Après un premier album éponyme passé pour le moins inaperçu, le guitariste Tony Vinci remet le couvert entouré d’une nouvelle équipe. Je partais sans à priori et j’ai été d’emblée impressionné par la musique proposée. Les amoureux d’un rock/métal progressif rigoureux, technique et inspiré risque d’avoir une belle surprise avec cet Elements. Franchement, dès les premières notes, l’enthousiasme grandit devant les prouesses déployées par les musiciens. Vinci a su choisir de parfaits coéquipiers en la personne de Andy Engberg (SECTION A) au chant, Mark Zonder (FATES WARNING) à la batterie, Greg Putnam (JAM PAIN SOCIETY) à la basse et enfin Anthony Brown (GRAPHITE SYMPHONY) derrière les claviers. Seul Zonder jouit d’une petite notoriété mais les autres ne sont pas pour autant des seconds couteaux et font la preuve d’une belle dextérité.

Dès « Fire » le titre d’introduction, on pense inévitablement à DREAM THEATER pour la maestria technique affichée. Les chansons sonnent vraies, sonnent justes, elle ont été finement ciselées et proposent un beau voyage. Tout en étant très technique, la musique n’en reste pas moins plaisante, les mélodies sont fortes et guident avec bienveillances l’auditeur vers de nouveaux horizons. Dans la bonne tradition progressive, SPEAKING TO STONES a fait le choix de morceaux longs (de 9 à 14 minutes) à même de laisser au groupe le temps de s’exprimer. Plus le disque avance plus les influences apparaissent : DREAM THEATER a déjà été mentionné mais également KINGS’X ou encore FATES WARNING. Le maître mot reste la diversité, on ne s’ennuie pas alors que les chansons tournent allégrement autour des dix minutes. Le plus étonnant reste la cohérence du disque. On sent bien que Vinci a méticuleusement tout organisé. Le défi était difficile car chaque instrument a été enregistré dans un studio différent. Le processus s’est étalé sur plusieurs années entre 2009 et 2012. Et pourtant aussi bien au niveau de la production que des compositions, tout sonne naturel, le résultat d’un vrai travail d’équipe. Elements nous invite également à un voyage métaphysique qui explore notre relation avec le monde physique et notre espoir de faire partie de quelquechose de plus grand. Un beau sujet, traité intelligemment.

Elements de SPEAKING TO STONES s’avère être une excellente surprise ! Sortant un peu de nulle part, Tony Vinci impressionne par son talent et sa maitrise technique. Chaque musicien est à son top et délivre un très belle performance. Les amoureux de la musique progressive vont être aux anges !

Oshyrya (8,5/10)

 

Site Officiel

 

Lion Music / 2012

Tracklist (58 mn) 01. Fire 02. Wind 03. Water 04. Earth 05. Quinta Essentia

The Last Vegas – Bad Decisions

THE LAST VEGAS est un groupe de hard rock, Glam américain originaire de Chicago. Le groupe est composé de Chad Cherry (chant), Johnny Wator (guitare), Adam Arling (guitare), Danny Smash (basse), et Nathan Arling (batterie). Après avoir longtemps roulé leur bosse, il semble qu’une fée se soient récemment penché sur le berceau du groupe. L’aventure débute à la fin des années 1990, entre étudiants au sein de l’université locale, avant de vraiment prendre son envol à partir de 2003. Le groupe fait ses premiers pas grâce à l’enregistrement de l'album Lick 'Em and Leave' Em en 2004 sur le label indépendant Get Hip Records. Un deuxième album, Seal the Deal, a suivi en 2006 sur le même label. En décembre 2008, THE LAST VEGAS remporte un concours organisé par MÖTLEY CRÜE avec à la clé du matériel et un contrat de management. Et tout s’enchaîne alors pour le meilleur : Ils rejoignent MÖTLEY CRÜE sur leur Saints Of Los Angeles Tour et publient leur quatrième album, Whatever Gets You Off, produit par Nikki Sixx et DJ Ashba… En cette fin d’année, ils continuent à battre le fer tant qu’il est chaud via un cinquième album, Bad Decisions.

Pourquoi changer une recette gagnante ont dû se dire les américains. On prend les mêmes et on recommence. Le groupe propose un hard rock/glam très classique et déjà entendu. Les morceaux sont courts et calibrés, construit très simplement autour d’un riff et d’une mélodie vocale assez basique. THE LAST VEGAS va directement à l’essentiel et ne s’embarasse pas de fioritures. Les influences sont évidemment MÖTLEY CRÜE et surtout GUNS N’ROSES avec un Chad Cherry au timbre parfois très proche de celui d’Axl Rose. Ajouter cela quelques touches d’AC/DC et de SEX PISTOLS et vus aurez un panorama assez complet. Difficile de s’enthousiasmer pour la musique proposée tant les emprunts sont forts aux groupes cités plus haut et que les compositions ne sont pas assez fortes et catchy pour recueillir notre suffrage. Bad Decisions ne contient pas de faute de goût criante mais il manque la petite touche de magie.

THE LAST VEGAS propose un album sympathique mais sans grand relief. Les radios américaines pourraient être friandes de ces titres courts et facilement consommables mais j’ai plus de doutes concernant l’Europe. Un album sans prétention.

Oshyrya (06/10)

 

Site Officiel

FaceBook Officiel

 

AFM Records / 2012

Tracklist (45:49 mn) 01. Beat To Hell 02. Other Side 03. Bad Decisions 04. Evil Eyes 05. Don’t Take It So Hard 06. She’s My Confusion 07. It Ain’t Easy 08. My Way Forever 09. Leonida 10. Devil In You 11. You Are The One 12. Good Night

Le premier contact avec MAMMOTH MAMMOTH est assez ambigu. Je dois bien avouer n‘avoir jamais entendu parler du groupe au nom énigmatique. De même, la pochette vintage aguicheuse pose beaucoup de question. Cette photo m’évoque un mélange entre les pochettes suggestives de la fin des années 70 comme les albums des SCORPIONS, In Trance (1975), Virgin Killer (1976) et Taken By Force (1977) et une ambiance à la BLACK SABBATH. Bref je m’attendais à hard rock/métal typé retour aux sources à la THE DEVIL’S BLOOD. Le pari n’est qu’à moitié réussi car si les australiens font effectivement renaître un glorieux passé rock, il faudrait plutôt aller voir du côté de THIN LIZZY, MOTÖRHEAD ou plus récemment KVELERTAK. Avant ce Vol.III Hell`s Likely, MAMMOTH MAMMOTH a déjà deux sorties à son actif: un EP éponyme en 2008 puis Mammoth en 2009. Jusqu’à présent, le brainstorming pour trouver les titres d’album avait été assez léger.

Amateurs de riffs couillus, rapides et de mélodies directes, presque punk, MAMMOTH MAMMOTH a beaucoup d’arguments à même de vous séduire. Les quatre australiens n’aiment pas tourner en rond et vont droit au but à travers des chansons courtes et calibrées construites d’un riff et d’un refrain fort (« Hell´s Likely »). Pas besoin de se faire des nœuds au cerveau, ils s’adressent directement aux tripes de l’auditeur à notre part la plus animal. Il n’y a que deux options possibles, on adhère et on tape rapidement des pieds en rythme ou on passe complétement à côté et l’album ne présente que peu d’intérêt. Le groupe est assez protéiforme et ils sont capable de proposer également des titres beaucoup plus lourds et sombres comme « (Up All Night) Demons to Fight ». Mais quoiqu’il arrive, MAMMOTH MAMMOTH conserve ce petit rock et entrainant à la manière d’un AC/DC. En bouffant ainsi à tous les râteliers, les australiens sont à même d’intéressés une large public stoner, doom et hard-rock. Le son est très bon et les australiens sont bourrés d’énergie.

Appréciable sur disque bien que loin d’être original, MAMMOTH MAMMOTH doit sans aucun doute prendre toute sa dimension live avec des compositions taillées pour la scène et une hargne communicative. De quoi prendre un bon coup de pied au cul !

Oshyrya (7,5/10)

 

Site Officiel

FaceBook Officiel

 

Napalm Records / 2012

Tracklist (58 mn) 01. Hell´s Likely 02. Go 03. Bare Bones 04. (Up All Night) Demons to Fight 05. Sittin´ Pretty 06. I Want It Too 07. Bury Me 08. Another Drink (Bonus Track) 09. Let’s Roll (Bonus Track) 10. Weapon Of Mass Self Destruction (Bonus Track) 11. Slacker (Bonus Track) 12. The Bad Oil (Bonus Track)