Red Lamb c’est au départ un projet formé en 2010 par Dan Spitz (ex guitariste d’Anthrax) quelque part en Floride. Le voilà guitariste, bassiste compositeur et producteur. Puis Dave Mustaine arrive, d’abord comme producteur, et à l’écoute de l’album on se rend vite compte qu’il a fait plus que pianioter sur les consoles. À la batterie Patrick Johansson (Yngwie Malmsteen) et au chant Don Chaffin. Enfin pour la prodcution on note également la présence de Johnny K dont le CV est bien chargé (Disturbed, Megadeth, Staind, Three Doors Down, Finger Eleven, Kill Hannah, Plain White T’s, Simple Plan, Avenged Sevenfold, Fallout Boy, The Academy Is, Sum 41, et Mudvayne). Alors à quoi peut on s’attendre avec ces deux compères ?

À du thrash bien évidemment, au son moderne, l’influence de Dave Mustaine est bien présente tout au long de l’album. Le plus frappant c’est au chant, ou l’on a du mal à croire que Don Chaffin est au micro, tant cela rappelle le rouquin. Plutôt inspiré ce dernier, nous ressortant des compos digne de ce qu’il pouvait faire en 1992 sur Countdown To Extinction, de là à penser que c’est un poil plus enthousiasmant que les dernières livraisons de Megadeth, il n’y a qu’un pas…

En revanche, il est vivement conseillé de ne tenir aucun compte des propos de Dave Mustaine au sujet de l’album. Il en parle comme d’un « croisement entre disons Disturbed, Soundgarden et Rage Against The Machin », ça laisse songeur, tant le projet est éloigné de tous ces combos… Et en y réflchissant bien, le phrasé de Don Chaffin sur One Shell est une pale imitation de Zack de la Rocha.

Dan Spitz tire son épingle du jeu à la guitare lors des solis et sur quelques rythmiques dignes d’Anthrax. Les textes sont un poil clichesque, mais on retiendra « Puzzle Box », ou Dan Spitz livre ce qu’est le quotidien d’une famille dont les enfants sont autistes. Sans inventer l’eau tiède, le duo a composé des titres solides accrocheurs, qui ne devrait pas laisser indifférents les amateurs du genre.

Hamster (07,5/10)

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Mig Music / 2012

Tracklist (47 minutes) : 1. The Cage 2. One Shell (in the chamber) 3. Standby Passenger 4. Runaway Train 5. Puzzle Box 6. Get Up 7. Don’t Threaten To Love Me 8. Angels Of War 9. Watchman 10. Warpaint 11. Temptation 12. Keep Pushing Me

Comment des groupes français comme MYSTERY BLUE peuvent mener une carrière en sortant très régulièrement des albums et ne pas être médiatisés à ce point. Je suis un fan lambda de métal, je lis très régulièrement la presse et internet depuis des années et je ne n’avais pourtant jamais croisé la route de ce groupe. Pour remettre les choses dans leur contexte, MYSTERY BLUE est un groupe de heavy métal français des années 80, formé en 1982 par Francis Philippon, Yvan Bailbled, Pascal Régina, Jean-Marc Gogel et Michel Torres. Après avoir sorti deux albums à cette période, Mystery Blue en 1984 et Circle of Shame en 1986, le groupe disparaît  Finalement, en 1989, Philippon décide de relancer l’aventure avec un nouveau line-up et un chant féminin assuré par Nathalie Geyer. Depuis, tous les trois ou quatre ans, un nouvel album fait son apparition, souvent malheureusement au sein de petits labels. Mais nos compatriotes ne sont découragent pas et continuent contre vents & marées de mener à bien cette aventure. Ils ne comptent plus les concerts, principalement outre-rhin aux côtés de grands noms de la scène métal européenne. Voici donc le septième album, Conquer the World.

Le heavy métal classique, traditionnel, “true” semble marquer au fer rouge le cœur de MYSTERY BLUE. Le groupe s’ancre dans cette grande tradition aux côtés des PARAGON, GRAVE DIGGER, RUNNING WILD… Ici pas de quartiers, les guitares et les grosses rythmiques règnent en maître et font l’effet d’un beau rouleau-compresseur. L’auditeur doit malheureusement d’abord affronter le son du disque sui est franchement décevant. La batterie est placé très en avant dans le mix et en particulier la grosse caisse sonne franchement bizarre, très brute et beaucoup trop omniprésente. Le groupe semble jouer dans un bocal et cela nuit franchement à l’ensemble. Il est facile de comprendre que le MYSTERY BLUE fait avec les moyens du bord mais le genre musical choisi pâtît d’autant de ces conditions sonores précaires. Les compositions sont dans l’ensemble au niveau, assez classiques mais les refrains passent plutôt bien. La guitare manque ici et là de tranchant mais les incontournables sont bien là en terme de rythmiques et de soli. Au niveau du chant, Nathalie Geyer offre une prestation de bonne tenue même si elle en fait un chouia trop.

Sans démériter sur le fond, MYSTERY BLUE pêche sur la forme et la production trop faiblarde ne permet pas à nos amis de rivaliser avec les groupes teutons leaders du genre. Sur scène, ces différences de moyens s’estompent et ils pourront alors tirer leur épingle du jeu. Saluons quand même la ténacité et la motivation qui les fait avancer depuis tant d’année.

Oshyrya (5,5/10)

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Road Show Productions – Rock n’Growl Promotion / 2012
Tracklist (58:43 mn) 01. Conquer The World 02. Innocent Crime 03. Running With The Pack 04. Evil Spell 05. Cruel Obession 06. Ticket To Hell 07. Keep On Dreaming 08. Road Of Despair 09. Behind Those Walls 10. Guardian Angel 11. Accroche-toi à tes rêves (bonus track)

Tout le monde doit le savoir maintenant, CHICKENFOOT est le supergroupe de Hard Rock américain formé en 2008 et constitué de grands noms de la scène américaine : Sammy Hagar (ex-VAN HALEN et MONTOSE), Michael Anthony (ex-VAN HALEN), Joe Satriani et Chad Smith (RED HOT CHILI PEPPERS). N’ayant de courtes apparitions sur scène en Europe, nos amis se rattrapent vis-à-vis de leur public européen via la sortie d’un premier album live. LV comporte 9 chansons pour presque une heure de musique. Les quatre premiers titres rassemblent des chansons extraites du deuxième album, III et enregistrées durant la tournée Different Devil en 2012 avec Kenny Aronoff en lieu et place de Chad Smith trop occupé par son autre groupe. L’autre moitié de LV rassemble des titres joués à Phoenix en 2009 et qui n’étaient jusqu’à présent disponibles qu’en titres bonus ou face-B.

La prise de son est très bonne, il y a vraiment de quoi se croire dans la fosse, au milieu du concert. C’est assez impressionnant. Vu l’expérience accumulée vous devinez que tout sonne de façon extrêmement professionnelle, les musiciens sont au top et tout le monde assure avec classe. Rien à redire tant la maîtrise transpire de chaque seconde. Alors bien sûr Satriani impressionne comme d’habitude et Hagar assure le spectacle sans en faire des tonnes. Ce LV est un très bon témoignage de la somme de talent rassemblée ici. Si certains craignaient que les compositions de CHICKENFOOT passent moins bien sur scène, ils seront rassurées.

LV est un très bon disque qui ravira les fans des américains et fera patienter jusqu’à leur retour dans nos contrées. De quoi faire une joli cadeau dans ces périodes de fête…

Oshyrya (07/10)

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Ear Music – Replica / 2012
Tracklist (56:50 mn) 01. Lighten Up (Live In Chicago) 02. Big Foot (Live In Seattle) 03. Last Temptation (Live In Seattle) 04. Something Going Wrong (Live In Boston) 05. Oh Yeah (Live In Phoenix) 06. Down The Drain (Live In Phoenix) 07. Turnin’ Left (Live In Phoenix) 08. My Kinda Girl (Live In Phoenix) 09. Learning To Fall (Live In Phoenix)