Archive for janvier, 2013

Voivod – Target Earth

VoivodtargetRésumer la carrière de Voivod n'est pas une mince affaire. Plutôt que de se lancer dans une pompeuse biographie, sachez juste que Voivod a connu le pire avec la mort de son guitariste Piggy. Il a aussi livré de grands albums (Angel Rat, War & Pain) mais n'a, hélas, pas connu de grand succès public. Il mérite donc ce qualificatif autant désiré que redouté de… « groupe CULTE ».    

Target Earth est un événement dans l'histoire de Voivod. Marquant les 30 ans d’existence de cette institution underground, ce dernier album n'est pas que l'opus du retour de Blacky (bassiste originel jusqu'à Angel Rat). C'est aussi le premier qui a été composé sans Denis D'amour. Et il intègre l'excellent Dan « Chewy » Mongrain. Premier chapitre d'un nouveau cycle, Target Earth est un album surprenant. Logique, quand on connaît la capacité du groupe à aller de l'avant.

Après un début classique, la machine se met en branle. «  Kluskap O' Kom » et son intro world-music nous montre que Voivod n'est pas encore décidé à rendre les armes. Résolument metal, le reste de l'album nous livre une musique riche, variée et moderne. Le groupe de Away a composé de vraies CHANSONS qui mettent sans cesse l'auditeur en éveil.

Efficaces (« Resistance », « Kaleidos »), les Canadiens proposent donc un album bien plus complexe qu'il n'y paraît. Alambiqué au possible, ce nouvel opus ne se livre pas facilement. Il faut bien deux/trois écoutes pour dompter la bête.

Exigeant, Voivod nous dévoile ici une œuvre qui ne fera pas rougir le regretté Piggy. Son héritage est  respecté.

Nico (09/10)

 

Site Officiel: www.voivod.com

Century Media / 2012

Tracklist (56:35) : 1.Target Earth 02. Kluskap O'Kom 03. Empathy For The Enemy 04. Mechanical Mind 05. Warchaic 06. Resistance 07. Kaleidos 08. Corps Étranger 09. Artefact 10. Defiance  

 

Bad Brains CD package TogetherAffirmer que Into The Future est une grosse claque musicale n'est pas dû à une quelconque forme de nostalgie. Vétérans de la fin des seventies, les Bad Brains sont revenus de tout. Ils sont, à juste titre, considérés comme des légendes. Ce deuxième album, post-reformation, confirme tous les espoirs placés en son prédécesseur Build A Nation (l'album des retrouvailles avec HR). Oubliant le hardcore des débuts, le groupe de Darryl Jennifer délivre ici un pur album de fusion. Comme à l'habitude, rock et reggae/dub se côtoient avec limpidité. Uniques en  leur genre, les Bad Brains sont les seuls à pouvoir faire se heurter ces deux genres antagonistes. L’enchaînement « Rub a dub love » & « Yes I » est là pour convaincre les plus sceptiques.

La grande force de Into The Future réside en fait en trois éléments. Avec son attitude nonchalante, HR nous livre sa prestation la plus convaincante. Il ne beugle plus et en devient très classieux. Presque cool, et ce même dans les moments les plus frénétiques. Les Bad Brains sont aussi capables de nous pondre des riffs que n'aurait pas renié toute la vague fusion des Nineties, Faith No More en tête (« PopCorn »). Into The Future est bien un album solide, synthétisant avec talent plus de trente ans de carrière. HR and co. restent les patrons de ce mouvement.

Reparlons du reggae/dub. Les Bad Brains jouent dans la cour des grands. Ils arrivent sans mal à rivaliser avec les cadors du genre : LKJ et Lee Scratch Perry, pour ne citer qu'eux. Autant dire que le niveau est élevé. L'écoute de « MCA Dub » devrait persuader les plus retors. Les Bad Brains frappent donc très fort avec ce bien nommé Into The Future. En treize titres, la formation de Washington nous prouve qu'elle a encore un avenir. A ce rythme là, il risque d'être radieux.

Nico (08,75/10)

 

Site Officiel: http://badbrains.com

www.facebook.com/badbrains

Megaforce Records / 2012

Tracklist (40 minutes) : 1. Into the Future 2. Popcorn 3. We Belong Together 4. Youth of Today 5. Rub a Dub Love 6. Yes I 7. Suck Sess 8. Jah Love 9. Earnest Love 10. Come Down 11.Fun 12. Maybe a Joyful Noise 13. MCA Dub

tank_spasmsofupheavalT.A.N.K pour think of a new kind ! Retenez bien ce nom si vous avez été déçu par certaines sorties françaises… Ayant été très désagréablement surpris par le dernier Gojira L’enfant Sauvage, que je considère comme une bouse épaisse et malodorante, je m’étais délecté du dernier Gorod A Perfect Absolution et d’une bonne chope de bière brune en guise de réconfort !

Voilà un disque que je n’attendais plus : un mélange entre un death technique mais pas démonstratif, saccadé et rythmé, bien produit (sous la houlette de David Potvin In Dome Studio) et bien entendu, des musiciens français. Alors oui, des groupes nous en avons un paquet, mais des groupes pouvant rivaliser avec les productions étrangères, il y en a déjà un peu moins.

Voilà enfin venu le temps où des musiciens de talents viennent damer le pion à une série de clowns tristes estampillés metal-modern, pop-metal, metal à chanteuse (notamment ces séries de groupes à chanteuses qui se prenaient pour des catcheurs à grosse voix) d’ailleurs tous ont disparus depuis un bail!

Passons aux choses sérieuses pour évoquer ce disque qui porte le nom de Spasms Of Upheaval et vient très largement confirmer le déjà très bon album de 2007. Ici c’est un album très complet auquel nous avons à faire, les choses sérieuses démarrent avec un « Life Epitaph » distordus et rythmé dans une extrème finesse mélodique. Les choses ne sont ni éculées (pas de plans mélo) ni pour autant faciles. On assiste à une espèce de Meshuggah prog’ mais archi bien produit. Pas de trucs lourds du genre batterie compressée et chant de Mickey. Plutôt un équilibre subtile entre la technique des uns et la création des autres. Les grattes de « Unleash The Craving » nous montrent avec enthousiasme de quoi sont capables les frenchy. Et puis le feat de Jon Howard de Threat Signal sur « Inhaled » est du plus bel effet. Arrêtons nous un instant sur le côté Soilwork qui nous vient à l’esprit car c’est bien d’un côté et non d’un plagiat dont il est question : exécution millimétrée, alternance voix claire/voix aigue et une section rythmique performante. Quoi dire de plus ?

Un artwork signé Ludovic Cordelière et un enthousiame digne des Dagoba . Bravo à vous ce disque est une réussite.

Aske (09/10)

 

Symbol / 2012

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Tracklisting (54 minutes) : 01. Life Epitaph 02. The Raven's Cry 03. Unleash The Craving 04.Spasms of Upheaval 05.Through The Disgrace 06. Inhaled (feat. Jon Howard of Threat Signal) 07. Slumber08. Conflict 09. Stillness Withered 10. A Life Astray 11. Cryptic Words 12. Daze