Acaro-tdofNon, ce ne serait pas raisonnable pour la santé de Poney et Patate de se coltiner tous les arrivages d'albums metalcore en provenance d'Amérique du Nord… c'est mon tour, et ce n'est pas sans appréhension que je m'intéresse à Acaro, dont le premier album autoproduit, réalisé en 2011, à fini par nous tomber dessus, sous l'égide de SPV.

Il n'y avait guère de doute sur le pédigré du groupe, les à priori ont la vie dure mais que voulez vous ces temps ci quand un groupe arrive de Boston, Massachusetts, les probabilités qu'il marche sur les traces d'Aerosmith sont faibles. Très faibles. C'est plutôt Killswith Engage la référence locale (pour n'en citer qu'une). Le groupe sévit depuis 2008 et selon la biographie ce n'est pas un groupe mais un style de vie Acaro, rien que ça. Amis des labels, continuez d'écrire des bios, au moins si l'album est mauvais on aura tout de même de quoi se marrer.

Acaro essaie de se distinguer avec un album ramassé, qui passe à peine le cap de la demie heure, en mixant metalcore on ne peut plus balisé, avec des touches de Death Metal un poil plus brutal que la moyenne. Le vocaliste Chriss Harrell possède un registre très varié, des hurlements hystériques aux vocalises dignes du Death metal à l'ancienne. Un point pour lui, la démonstration agressive au chant est très convaincante sur le titre " Salvation’s End ". En revanche sur " Forever Is Temporary ", le chant clair laisse pour le moins dubitatif, fort heureusement c'est le seul titre ou le groupe se laisse aller à cette figure imposée du metalcore bas du front.

Au delà de ces aspects, le groupe se cantonne à délivrer conscencieusement tout ce que l'on peut trouver depuis 1998 dans un album pondu par n'importe quel combo de metalcore. Un poil de Hardcore, d'hommage appuyé au Heavy Metal Britannique avec solis mélodiques à la clé, et passage en revue des riffs et tabassages des conduits auditifs à la sauce suédoise Death Mélodique. Sans oublier les trois notes de piano pour annoncer la fin de l'album. Pas certain que le groupe sorte de l'anonymat en se basant sur son seul savoir faire. Une mixture pas désagréable, mais pas indispensable.

Hamster (05/10)

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Goomba Music – SPV / 2012

Tracklist (31:28) 1. The Disease Of Fear 2. This Treachery 3. Salvation’s End 4. Throne Of Blood 5. Becoming The Process 6. R.O.J. 7. Morituri 8. Forever Is Temporary