Archive for février, 2013

vc_wahoAprès un premier album largement inspiré par Yngwie Malmsteen en 2007, Voodoo Circle était revenu en 2011 pour de la musique très 70's: cette fois-ci, nous partons beaucoup plus dans les années 80. Ou plutôt, les chansons elles-mêmes ont toujours quelque chose de très 70's, mais le son, l'ambiance générale rappellent plus souvent Whitesnake que Deep Purple. Or, je n'ai jamais énormément apprécié Whitesnake, parce qu'ils m'ont toujours donné l'impression qui se prend au sérieux avant de prendre la musique, en elle-même, au sérieux… et peut-être à cause de ça ?, ce More Than One Way Home « glisse » sur moi, impossible de véritablement rentrer dedans.

Objectivement, c’est tout à fait bien réalisé : le son est bon, clair, les musiciens sont très bons, Beyrodt fait partie de ces (rares) guitaristes/prétendants guitar-heroes qui ne cherchent pas à s’imposer à ses musiciens envers et contre tout,  les compos sont complètement dans le genre visé (hard-rock old-school tendance commercial… à l’époque) et tuti quanti. Si vous appréciez le genre, vous avez de fortes chances d’apprécier cet album, calibré pour vous. Dans le cas contraire, il est peu probable qu’il vous donne envie de découvrir toute cette période, des années 70 et 80 : le problème avec un groupe que les membres eux-mêmes n’arrivent pas à définir autrement que par « un mélange de Tel Groupe et de Tel Autre Groupe », c’est qu’il est difficile de leur trouver une identité propre. Et par suite d’apprécier réellement leur musique, si on n’est pas déjà (très) amateur des groupes-influences.

Encore une fois, cet album n’est pas mauvais, à proprement parler. Il est juste calibré pour une frange bien particulière du public : les amateurs de hard-rock 80’s (plus que 70’s, pour cet album-ci). Avec le quota de ballades un peu boostées que ça implique, trois de mémoire ici, mais elles passent bien dans l’ensemble (sauf « The Saint And The Sinner » peut-être, trop répétitive.) Pour les autres… il fera très bien quand votre belle-famille passera à la maison, mais vous le sortirez certainement peu de son boîtier en dehors de ces moments où il faut « paraître bien ».

Polochon (6,5/10) 

Site officiel : http://www.voodoocircle.de/
Page MySpace officielle : http://www.myspace.com/voodoocircleband
Page Facebook officielle : http://www.facebook.com/voodoocircle

AFM Records / Replica – 2013
Tracklist (54:19) : 01. Graveyard City 02. Tears In The Rain 03. Heart Of Babylon 04. Cry For Love 05. Alissa 06. The Ghost In Your Heart 07. Bane Of My Existence 08. More Than One Way Home 09. The Killer In You 10. The Saint And The Sinner 11. Victim Of Love 12. Open Your Eyes

Interview d'Alex Beyrodt, par rapport à cet album.

The Last Shot of War – Piece of Hate

Castor - 230213 - LasShoWar-PieHatDeathcore. Voilà bien un mot qui cristallise des réactions différentes au sein de notre genre préféré : abomination sans nom pour certains, génie musical pour d’autres, le moins que l’on puisse dire, c’est que ce genre de metal est bien loin de plaire au plus grand nombre. Alors, qualifier son metal de deathcore, est-ce un risque à l’heure actuelle ? Ou simplement un pari très audacieux ?

Pour les petits belges de The Last Shot of War, je dirais plutôt que c’est un risque car ils risqueraient à tort, d’être associés à des groupes style Attack Attack (ou tout d’autre groupes clichesques du style). Alors, certes, le groupe montois nous montre ici qu’il a pleinement compris les ficelles du break deathcore pachydermique. Cependant, mis à part cet élément, il faut dire que Piece of Hate surpasse largement les sorties récentes du genre et qu’il a tous les éléments nécessaires pour se tailler une place de choix dans la scène belge. En proposant un metal où le break est certes omniprésent mais où les mélodies sont développées, les compos entrainantes, The Last Shot of War est arrivé à faire ce que de (trop) nombreux de groupes n’ont pas réussi : intégrer des éléments deathcore très marqués dans leur metal sans que cela ne devienne une mélasse inécoutable.

Une très bonne surprise donc pour un groupe de deathcore malgré quelques écueils dispensables (les relents électro par exemple sur « New Unhealthy Order »). Voilà donc une carrière qui s’annonce prometteuse si tant est que le groupe ne succombe pas aux sirènes du genre et ne se mette à faire la même chose que les autres groupes de deathcore. Un pari risqué donc de baptiser cet album comme du deathcore car cela risque de rebuter de nombreuses personnes alors que cet album mérite d’être écouté…

Site officiel

Supercastor (7,5/10)
 
2013 – Autoproduit

Tracklist : 01. Perversion 02. Beyond the nightmare of dreamer 03. Obscene Whisper 04. A Vice 05. New Unhealthy Order 06. This Sensation 07. All You Need Is Hate 08. Bill To The Death 09. Just Once 10. Life Without Hope

Skineater – Dermal Harvest

skineatLa Suède a beau nous avoir pondu un nombre indécent de formations de qualité, elle parvient toujours à nous surprendre encore et encore en sortant de sa manche un nouveau lapin Durac’Hell bien décidé à nous cogner sur les tympans jusqu’à l’hémorragie. La surprise du jour s’appelle Skineater, une bande de vieux briscards qui unissent leurs forces pour nous en mettre plein les esgourdes.

Bon, les mangeurs de peaux ne risquent pas de décrocher le prix de l’originalité : prenez une base de Death US, ajoutez-y une touche suédoise (tant mélodique que brutale) et une prod’ qui avoine et vous avez Dermal Harvest, dix morceaux qui n’ont pas inventé la poudre à couper l’eau chaude mais qui décrassent bien les conduits. Dans le genre, « He Was Murdered » ouvre les hostilités en fanfare avec sa rythmique démente et son beugleur au timbre intéressant et varié (ça change de l’ours sauvage chronique) et nous colle d’emblée une mandale. Niveau rythmique, on dit merci à l’ancien cogneur de Dark Funeral qui se rappelle à notre bon souvenir et nous livre une prestation énergique de bout en bout. C’est bien beau, me direz-vous, mais vaut-il vraiment le détour ? Se démarque-t-il de la concurrence ?

Pas vraiment. On a beau avoir un nom qui accroche, des membres au CV fourni et un son qui colle au mur, il en faudrait plus pour vraiment espérer me convaincre. Au petit jeu du groupe suédois qui fera la plus forte impression, Skineater se casse les dents sur les talons de la concurrence qui a déjà fait aussi bien, voire mieux depuis bien longtemps. Par contre, il fera office de défouloir parfait pour une ou deux écoutes avant de passer à un autre album Kleenex.

Jäkelunge (6,5/10)

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Pulverised Records – 2013
Tracklist (37:26) 1. He Was Murdered 2. Dismantling 3. Your Life Is Mine 4. Made of Godsick 5. Through the Empire 6. Stab 7. Drifting 8. Thousand Dead Faces 9. Bring Them 10. Solitude Discord