Archive for février, 2013

Humanity Delete – Never Ending Nightmares

humanity-delete2012Du Death metal paranormal (forcément brutal) aux influences punk et et grind. Voilà le tableau pour résumer le projet de Rogga Johansson (Paganizer, Ribspreader, Fondlecorpse, Revolting, Demiurg, Bone Gnawer, Bloodgut, Megascavenger… il n'a pas le temps de s'ennuyer !), seul aux commandes. Rogga avait constitué le groupe en 2003, le temps d'enregistrer une démo rapidement mis de côté, et il le ressort du congélateur entre deux projets. On pourrait s'inquiéter de la productivité effrénée du bonhomme et craindre l'absence de qualité. Il n'en est rien, bien évidemment pour des paires d'oreilles chastes, c'est un cauchemar auditif.
Une vraie cacophonie, qui, passée l'intro, est un déferlement punk avec un chant Death Grind d'Outretombe et une guitare rythmique qui rappellera à certains Entombed période Wolverine Blues. " The Eight Fire Narakas " très accrocheur, dont la durée n'excède pas deux minutes, est à l'image de ce défouloir, dont Rogga maîtrise tous les aspects du tabassage en cadence jusqu'aux solis à la tonalité un tantinet Thrash (mais si, le joyeux bordel à la sauce Slayer)… sans oublier les histoires horrifiques à dormir debout qui nous sont contées dans les compos. On verrait volontiers un groupe exécuter ces compos sur scène ne serait que pour admirer le circle pit permanent qu'il pourrait susciter. Amis de la brutalité un poil cradingue et sans fioritures, avides de titres percutants, Humanity Delete pourrait bien vous interpeller. Le cocktail n'a rien d'indigeste, il est à déguster à toute vitesse. C'est à prendre ou à laisser, vu la durée il est recommandé de le laisser tourner en boucle. Avis aux amateurs.

Hamster (08.5/10)

https://www.facebook.com/HumanityDelete

Dead Beat Media / 2012

Tracklist (29:24) 01. Never Ending Nightmares 02. The Eight Fire Narakas 03. Frozen Apparition 04. Pontianak Part II 05. The Eight Ice Narakas 06. Black Oil Defiler (Orang Minyak) 07. Necromantic Sorcery 08. The Jenglot 09. Dismal Corridors 10. Resurrection Rites 11. Retribution of the Polong 12. Pontianak Part I

 

 

Nader Sadek – Living Flesh

nadsadNader Sadek avait surpris pas mal de monde en lançant son premier album chez Season Of Mist. Avec son line-up de rêve et un premier effort colossal, il avait fait la nique à beaucoup d’autres formations plus prestigieuses et marqué les esprits. Avec un tel line-up et un tel talent, on attendait donc la suite avec impatience. Finalement, c’est sur une base indépendante que le groupe revient, avec un live sous le bras qui, plutôt que de restituer l’album, le revisite, le fait évoluer…

Tout d’abord, plutôt que de suivre l’ordre des morceaux, le groupe (complété pour l’occasion par Sean Frey et Carmen Susana Simoes d’Ava Inferi) a chamboulé la tracklist, débutant ainsi par l’intro et l’outro de l’album. Pour l’occasion, « Nigredo in Necromance » est allongé d’une bonne minute, montant en puissance pour finalement éclater sur un « Sulffer » encore plus virulent que sur l’album.

La virulence est d’ailleurs une constante sur cet album. Bien que la durée des morceaux ait, au total, été allongée d’une dizaine de minutes, le groupe parvient à encore renforcer la force d’impact des compositions. Flo Mournier, ainsi, livre à nouveau une prestation dantesque, tout en brutalité et en finesse… et que dire de Steve Tucker qui, à mes yeux, est bien plus convaincant en live que ce brave Mister Vincent !

Soyons honnêtes : les super-groupes vraiment enthousiasmants sur album sont déjà assez rares. Ceux qui parviennent aussi à œuvrer en osmose sur scène le sont encore plus. Nader Sadek y parvient avec brio, sans se laisser emprisonner dans le carcan de ses compositions. On touche là au sublime, et il est vraiment étonnant, voire dommage, de voir un live aussi convaincant sortir sur une base indépendante, sans label. Certes, le son est assez brut, mais beaucoup d’albums live officiels sortis sur de grands labels sont du même tonneau… Comprenne qui pourra !

Jäkelunge (9/10)

Site officiel

Autoproduction / Clawhammer PR
Tracklist (40:39) 1. Re:awakening 2. Nigredo in Necromance 3. Sulffer 4. Mechanic Idolatry 5. Soulless 6. Rusted Skin / Drum Solo 7. Of this Flesh 8. Re: exhaust 9. Petrophilia

The Prophecy – Salvation

theprophecy-salvationLe Yorkshire, sombre pays minier. Terre d'élection du Doom metal britannique, d'ou sont sortis Anathema, My Dying Bride et Paradise Lost. Orignaire de Halifax, The Prophecy paie son hommage depuis dix ans à ces ancêtres tout en essayant de s'en affranchir. Pas simple. Il est vrai qu'un auditeur peu attentif décèlerait avant tout dans l'intro, la guitare mélancolique et l'ambiance planante l'influence pesante d'Anathema. Il est tout aussi vrai que les passages au violon (« In Silence »), le chant hurlé, et les montées en puissance ou les riffs de guitare saturée prennent le premier plan, font évidemment penser à My Dying Bride. Mais que l'on s'entende bien, on parle de My Dyind Bride au siècle dernier.

Au delà de l'ombre des vieilles gloires, que le groupe éloigne avec sa touche progressive, le tour de force de The Prophecy c'est de maintenir avec succès l'équilibre entre douce mélancolie et passages plus bruts. On retient la performance de Matt Lawson au chant dans tous les registres. Et l'on reste captivé par des compos dont la longueur pourraient au premier abord faire fuir, suffisamment variées et riches en arrangements pour tenir en haleine. The Prophecy tient la corde pendant une cinquantaine de minutes sans susciter l'ennui. Un son au poil, des compos accrocheuses, on regrette finalement que le groupe se soit cantonné à 5 titres, un ou deux titres de plus n'auraient pas été du luxe. Ou même soyons fous, un double album à l'instar d'Esoteric. Amateurs de Doom, de metal progressif, laissez vous tenter par le voyage. Messieurs, n'attendez pas quatre ans pour nous sortir le prochain album. Merci d'avance.

Hamster (08/10)

 

Site officiel

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myspace.com/theprophecyeng

Code 666 records / 2013

Tracklist (52 :00) : 1. Salvation 2.Released 3. Reflections 4. In Silence 5. Redemption