Paul Logue qui doit trouver qu’EDEN’S CURSE, son groupe principal, ne suffit pas à assouvir sa créativité, se lance dans un nouveau projet intitulé CODE OF SILENCE. Avec l’aide de son compère James Murray, ce projet est né fin 2010 et voit son aboutissement en ce mois de mars vis la sortie sur le label belge Mausoleum Records d’un premier album, Dark Skies Over Babylon. Pour mener à bien son ambition, il a su s’entourer d’une fine équipe composée de John Clelland (THE JACK) à la batterie, Scott McLean (FALLOCH) aux claviers, Ben Randall (ex-POWER QUEST) à la guitare et enfin Gus Monsanto (ex-ADAGIO / REVOLUTION RENAISSANCE) derrière le micro. Le puzzle était complet et les choses sérieuses pouvaient alors commencer.
Toutes les compositions de Dark Skies Over Babylon sont l’œuvre du duo Logue/Murray, ce dernier s’occupant plus particulièrement des paroles tournant autour des chevaliers templiers. La musique proposée est un heavy métal mélodique tout à fait classique rehaussé ici et là de touches de claviers destinées à rehausser les ambiances et apporter un supplément d’âme à ces chansons. Il ne faut être devin pour deviner que Logue connait son métier et parvient à proposer un album solide et honnête. Son expérience lui évite les principaux écueils du genre. Mais à l’image d’EDEN’S CURSE, Logue parvient difficilement à faire émerger son groupe de la masse des autres groupes évoluant dans le même genre. L’album débute bien par une intro sympathique et un titre fort comme « Omertà » mais le soufflé retombe beaucoup trop vite. Il manque les mélodies super catchy à même de faire la différence. Chacun assure sa part du boulot mais la mayonnaise ne prend pas vraiment. Les compositions restent convenues, sans surprise. Derrière le micro, Monsanto assure honorablement mais ne fait pas non plus des étincelles.
On ressort de l’écoute de Dark Skies Over Babylon un peu déçu. L’auditeur pouvait légitimement espérer mieux et cet album glisse sans laisser beaucoup de trace. C’est loin d’être mauvais mais la concurrence est rude et il faudra plus à CODE OF SILENCE pour se faire une place au soleil.
Oshyrya (5,5/10)
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Mausoleum Records – Rock n’Growl / 2013
Tracklist (62:19 mn) 01. Omertà 02. Bitter Sweet Paradise 03. Sky Is Falling Down 04. Tame The Tempest 05. Dark Skies Over Babylon 06. Seventh Seal 07. Witches Of November 08. Black Abyss 09. Knights Of The Crimson Cross 10. Midnight Cathedral (Veritas) 11. Here To Heaven
ATLANTIS CHRONICLES est un groupe originaire de la capitale qui s’ébat joyeusement grâce à un modern/death/prog pas piqué des hannetons. Anciennement connu sous le nom d'ABYSS, le groupe sort un premier EP, Against The Sea, en 2009 chez Realized Records. Pour des raisons légales, nos amis ne peuvent continuer à évoluer sous ce nom et adoptent alors le patronyme actuel. Ce changement marque aussi l’arrivée d’un nouveau membre derrière le micro en la personne d’Antoine Bibent. Cette nouvelle entité donne naissance au premier véritable album du quintet Ten Miles Underwater sorti chez Coroner Records.
Particularité, ATLANTIS CHRONICLES n'aborde que des thèmes aquatiques. L'expédition vers les grands fonds marins va amener des personnages historiques méconnus à côtoyer de légendaires créatures des profondeurs. Un voyage aussi dangereux que fantastique. Cette démarche thématique est finalement assez proche de celle d’AHAB, groupe funeral doom metal allemand lui aussi spécialisé dans les évocations marines. Pour Ten Miles Underwater, me groupe a construit un récit mêlant fiction et réalité autour de la plongée en 1934 de Charles William Beebe. Ce naturaliste, explorateur et auteur américain est considéré comme l'inventeur de la bathysphère. En 1934, il établit un record de descente à 923 m. Les parisiens imaginent ce voyage.
Et à les écouter, cette plongée est loin d’avoir été de tout repos. ATLANTIS CHRONICLES n’est pas venu pour amuser la galerie et sort les premiers minutes de l’album l’artillerie lourde. Les riffs sont tranchants à souhait, la section rythmique s’en donne à cœur joie et tente régulièrement de franchir le mur du son. La musique proposée est assez technique sans jamais tomber dans la démonstration stérile. Les parisiens savent aussi se faire subtils en introduisant ici et là des moments plus mélodiques, les harmonies de guitares sont soignées. Ils font preuve d’une belle maîtrise technique (tapping…) et ces petits plus apportent une vraie fraicheur à l’ensemble de l’album (« Echoes of Silence »). Par contre, il ne faut pas espérer d’accalmie du côté du chant, cela bastonne sévère du début à la fin. Ce n’est pas vraiment ma tasse de thé mais la performance du chanteur reste à saluer.
Avec cette première salve, les français d’ATLANTIS CHRONICLES occupent d’entrée le terrain et se positionnent comme un des groupes les plus prometteurs de la scène extrême hexagonale. Sans s’embarrasser des carcans, ils tracent leur sillon et développent leur style. Ce travail commence déjà à porter ses fruits puisque grâce à la sortie de ce premier opus, ATLANTIS CHRONICLES va entamer dans les tous prochains jours une première tournée d'une vingtaine de dates partout en France mais aussi en Belgique et en Suisse. Des performances à ne pas rater !
Oshyrya (7,5/10)
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Coroner Records / 2013
Tracklist (49 mn) 01. Enter The Bathysphere… 02. … And Embrace The Abyss 03. Echoes Of Silence 04. Thousands Carybdea 05. Homocene 06. Ten Miles Underwater 07. L’Ivresse Des Profondeurs 08. Architeuthis Dux 09. Tales Of Atlantis 10. Stomias Boa 11. Behold Kraken 12. William Beebe
Le touche-à-tout Alessio Nero Argento revient avec un nouvel album après un Three Hours of Sun (déjà chez Coroner Records) plutôt convaincant même si assez éloigné de nos rivages habituels. Pour décrire la musique du multi-instrumentaliste italien, il faut penser à un mélange entre guitares et boucles typiquement électro, un SKRILLEX en plus rock. Pas sûr que tout le monde adhère à cette démarche tant il est de bon ton de « massacrer » tout ce qui s’apparente de prêt ou de loin à l’artiste américain de musique électronique.
Les compositions proposées sont assez courtes et calibrées, presque systématiquement dans les 3-4 minutes. On peut reprocher beaucoup de chose à NEROARGENTO mais il a vraiment un talent pour offrir des mélodies simples mais super efficaces. L’italien fait tout sur cet album et assure aussi le chant. Sans faire des étincelles sa voix est assez agréable et s’adapte bien aux mélodies catchy de ces chansons. Au niveau du son à part SKRILLEX, on pourrait aussi citer le LINKIN PARK honni des métalleux, celui de A Thousand Suns par exemple. On trouve le même souci de la ligne mélodique juste qui va s’imprimer pour un long moment dans l’esprit de l’auditeur. L’album est court et peine un peu sur la fin avec des titres qui finissent par se ressembler.
L’essentiel est là et le sens de composition de NEROARGENTO a encore fait des merveilles. Franchement, il n’y a pas de quoi avoir honte avec ce Underworld inspiré. On passe un bon moment et après les déluges de guitares, cette entracte plus électro fait du bien. Un travail sérieux.
Oshyrya (07/10)
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Coroner Records / 2013
Tracklist (38:14 mn) 01. Out Of Control 02. The Silent Man 03. Underworld 04. We Must Decide 05. Something New 06. Like A Stone 07. Edwank's Drunk Story 08. What I have To Do 09. Never Back Down 10. Show Your Kindness Too 11. Another Try