L’espace d’un instant, Joel Grind aura donc laissé de côté son principal groupe (Toxic Holocaust, pour ceux qui ne suivent pas) pour lancer un nouveau projet parallèle à son nom. Volonté de retour aux débuts, comme à l’époque où il faisait tout au sein de TH ? Difficile à dire, d’autant plus que les différences entre The Yellowgoat Sessions et les précédents sorties de Toxic Holocaust ne sont pas énormes.
En gros, The Yellowgoat Sessions sonne comme un Toxic Holocaust brut, rugueux, sale. La pochette fait office de clin d’œil à Bathory (le Bathory des débuts, bien entendu), le son rappelle ici Venom, là un bon vieux Destruction, voire même Darkthrone et Mötorhead. Vous l’aurez compris, The Yellowgoat Sessions est donc l’occasion, pour Joel, de rendre hommage à ses idoles, à nous renvoyer dans le passé, quand le Metal était encore sale, quand il véhiculait encore cette image de mauvais garçon et ne risquait pas de passer à la téloche.
Qui dit retour dans le passé, dit également production très roots. Le chant grésille, les guitares grésillent, la basse ronfle comme un vieux coucou, la batterie manque un peu de punch dans le mix : on se retrouve catapulté dans le passé, en 1982, quand Bathory et Venom faisaient leurs premières armes.
Nostalgiques des 80’s, Joel Grind vous propose ce que l’on peut considérer comme un des meilleurs hommages à cette époque révolue. Simple et efficace, The Yellowgoat Sessions fleure bon le passé sans pour autant sonner trop daté. Comme quoi, les bonnes choses ne prennent pas une ride, malgré le temps qui passe.
Mister Patate (7,5/10)
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Bandcamp officiel
Acid Rat Records / 2013
Tracklist (24:55) 1. Ascension (Intro) 2. Hell's Master of Hell 3. Vengeance Spell 4. Foul Spirit Within 5. Cross Damnation 6. Grave Encounters 7. Black Order 8. The Eternal One 9. Hail to Cruelty 10. Descension (Outro)