Archive for juin, 2013

Anvil – Hope in Hell

oshy_02062013_AnviAprès les années de galère, la belle histoire des canadiens d’ANVIL semble continuer avec un quinzième album sous le coude, Hope in Hell. Par contre exit Glenn Five et voici Sal Italiano à la basse. Après plus de trente ans de carrière, les canadiens ne vont pas amorcer un changement de style et proposent donc onze nouvelles compositions Heavy/Power Metal. Le précédent opus, Juggernaut of Justice, avait bien tenu la route et il faut espérer que l’enclume renouvelle cette performance.

Le premier contact avec Hope in Hell n’est pas très folichon. Au-delà de la pochette plus que quelconque (ANVIL n’est jamais connu pour soigner particulièrement cet aspect-là), la première composition mid-tempo « Hope in Hell » peine à décoller malgré son rythme lourd et lancinant. ANVIL prend heureusement rapidement des couleurs avec un « Eat You Words » beaucoup plus rapide et enlevé. Pas de quoi se relever la nuit mais un riff entrainant et un refrain simple suffise à notre bonheur. Ajoutez à cela une belle rythmique et quelques soli bien sentis et vous en comblerez plus d’un. Steve « Lips » Kudlow est un chanteur honnête mais il n’a pas les épaules pour tenir lui tout seul une chanson. « Through With You » et son riff à la « Smoke on the Water » déçoit à nouveau et nous plonge dans la léthargie. ANVIL a pris le parti d’alterner titres rapides et mid-tempo et notre choix se pose inévitablement sur les seconds. Le petit côté rock n’ roll bien burné qui émerge ici et là donne une touche quasi-festive à Hope in Hell. Le meilleur exemple est le morceau de bravoure constitué par « Shut the Fuck Up », titre fleuve de prêt de 11 minutes où les canadiens s’amusent sans se prendre trop au sérieux.

Je conclurai par une lapalissade, ANVIL fait du ANVIL et ne déroge pas au chemin tracé depuis plus de trente ans. On aime ou on déteste mais je conserve un regard bienveillant vis-à-vis des canadiens. Par contre attention, la lassitude guette.

Oshyrya (5,5/10)

 

Site Officiel

FaceBook Officiel

 

Steamhammer – SPV / 2013

Tracklist (53:29 mn) 01. Hope In Hell 02. Eat Your Words 03. Through With You 04. The Fight Is Never Won 05. Pay The Toll 06. Flying 07. Call Of Duty 08. Badass Rock 'n' Roll 09. Time Shows No Mercy 10. Mankind Machine 11. Shut The Fuck Up

Powerworld – Cybersteria

oshy_02062013_PowerworPOWERWORLD où le royaume du déjà-vu et du déjà-entendu. Ici, tout est cliché, le nom du groupe, la pochette et surtout la musique. Le projet d’Ilker Ersin, qui a eu sa petite heure de gloire au sein de FREEDOM CALL, ne démérite pas mais, comme 50 % des groupes actuels, il tourne désespérément en rond. Cybersteria est le troisième opus des allemands après un premier album éponyme en 2008 et Human Parasite en 2010. Vous allez dire que cette chronique commence sur les chapeau de roue mais il ne faudrait pas en tirer une mauvaise conclusion. POWERWORLD est loin d’être une catastrophe, les musiciens sont professionnels, l’auditeur peut profiter de quelques bons moments mais tout cela au prix d’une écoute distraite et sans être trop exigeant.

Petite nouveauté au niveau du line-up puisque Cybersteria introduit un nouveau vocaliste derrière le micro. Michael Bormann (ex-JADES HEART, ex-BONFIRE) remplace au pied levé David Reece (ex-ACCEPT, BANGALORE CHOIR). Sinon les allemands continuent de proposer un power métal mélodique très attendu et formaté qui peine franchement à susciter l’enthousiasme. Tout y est, les grosses guitares en rythmiques ou via quelques riffs, les nappes de claviers et es refrains/mélodies censés être catchy. Et c’est bien là que le bât blesse. Autant on peut trouver « Children Of The Univers » prometteur autant le reste des compositions atteignent toute juste la moyenne. Rien n’est original ou ne serait-ce qu’un peu novateur. POWERWORLD n’est pas pire que la grande majorité des autres groupes mais la pléthore des sorties impose d’être plus exigeant. Rien ici ne justifie de particulièrement porter aux nues Cybersteria.

Oshyrya (5,5/10)

 

Site Officiel

FaceBook Officiel

 

Steamhammer – SPV / 2013

Tracklist (59:21 mn) 01. Children Of The Universe 02. Slave To The Powerworld 03. Back On Me 04. World Knows Your Secrets – Virtuality 05. You Gotta Hold On 06. Am I Digital ? 07. Coast Of Tears 08. Black Ash 09. Like A Shadow 10. Cybersteria 11. You Will Find A Way 12. Not Bound To The Evil

oshy_02062013_ExtremSixième album en 27 ans d’existence, on ne peut pas dire que la vie du groupe italien EXTREMA ait été un long fleuve tranquille. Seul le guitariste Tommy Massara et le chanteur GL Perotti qui rejoint les milanais en 1989 assurent la continuité depuis les débuts. Il suffit de voir la pochette pour se rendre compte que les années n’ont pas vraiment adouci les mœurs des italiens et que la rage continue de brûler. Le sang neuf apporté par les très nombreux changements de line-up au niveau de la section rythmique ont pu à chaque fois relancer la machine.

Le son d’EXTREMA a su évolué depuis 1986 passant d’un Thrash métal à une musique plus nuancée et groovy. Entendons-nous bien, les italiens continuent à jouer les rouleau-compresseur à coup de riffs acérés et de rythmiques infernales. Le chant mi-clair/mi-hurlé et syncopé de Perotti participe beaucoup à l’impact des compositions et ses camarades enchaînent les salves meurtrières. Mais ici et là quelques passages sonnent plus traditionnels et penchent vers un heavy classique. Difficile de ne pas headbanguer en rythme à l’écoute d’un « Between the Lines » inspiré et franchement jouissif. La musique d’EXTREMA prend vraiment son ampleur une fois l’accélérateur appuyé à fond. Les italiens semblent en permanence hésiter en thrash et groove métal et cela nuit à la cohérence d’ensemble. Après un début d’album tonitruant, le soufflé retombe assez vite avec des chansons moins fortes et accrocheuses. Dommage. Des efforts ont été fait pour varier les plaisirs avec des passages à la guitare sèche, de nombreux changements de rythme et même un titre pur rock (« A Moment Of Truth ») mais cela ne suffit pas à maintenir l’auditeur attentif pendant 48 minutes.

Le temps des premières parties de METALLICA, KORN ou MOTÖRHEAD semble bien loin maintenant pour EXTREMA et pourtant les vétérans conservent encore quelques beau reste. Dommage que le groupe ne tienne pas la longueur sur un album complet. La petite pilule bleue musicale n’a pas encore été inventée.

Oshyrya (06/10)

 

Site Officiel

FaceBook Officiel

 

Scarlet Records / 2013

Tracklist (48:14 mn) 01. Between The Lines 02. The Politics 03. Pyre Of Fire 04. The Distance 05. Ending Prophecies 06. Bones 07. Again And Again 08. Deep Infection 09. Sick And Tired 10. A Moment Of Truth