Archive for juin, 2013

The Black Dahlia Murder – Everblack

372996Dix ans après la sortie d’Unhallowed, le premier véritable album du groupe, Trevor et sa bande reviennent vers nous avec un sixième album. En dix ans, bien des choses ont changé pour le groupe, tant au niveau du line-up (remplacement de toute la section rythmique en 2012) que du statut à proprement parler de TBDM, qui a su se positionner comme une valeur sûre du Death mélodique made in USA. Après un Ritual qui n’avait pas tout à fait conquis notre ami Kadaf, les revoici donc avec un Everblack à mes yeux plus abouti.

Tout d’abord, il y a cet opener, « In Hell Is Where She Waits For Me », efficace en diable et dont les textes abordent, pour la première fois, l’histoire du Dahlia Noir, ce meurtre qui a donné son nom au groupe. Sans perdre la moindre seconde, TBDM nous plonge dans le bain, avec un Trevor en excellente forme et un groupe qui n’est pas en reste. La mélodie a beau toujours être au rendez-vous, on sent aussi une volonté de frapper plus fort, de renforcer la brutalité du propos, et cette évolution convient parfaitement au groupe. Par ailleurs, TBDM joue aussi davantage sur les ambiances sombres, comme en témoigne ce passage central de « Into The Everblack » parfaitement maîtrisé. On en redemande, encore et encore… et le groupe l’a bien compris en enchaînant sur « Raped In Hatred By Vines Of Thorn », avec son petit clin d’œil à Evil Dead et sa touche mélodique sublime (le meilleur morceau de l’album selon moi).

Dès la première écoute, Everblack vous place en terrain connu. The Black Dahlia Murder a su se forger un style, un son propre. Les mauvaises langues diront qu’aucun autre chanteur n’imite le chien écrasé aussi bien que Trevor, mais vous pouvez enlever tous les passages de chant de cet album et tout de même reconnaître la touche Black Dahlia. Ritual vous avait laissés sur votre faim ? Everblack devrait vous réconcilier avec le groupe. Plus brutal tout en restant mélodique, cet album permet au groupe de passer avec brio le cap de la décennie.

Mister Patate (8,5/10)

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Metal Blade Records / 2013
Tracklist (44:33) 1. In Hell Is Where She Waits for Me 2. Goat of Departure 3. Into the Everblack 4. Raped in Hatred by Vines of Thorn 5. Phantom Limb Masturbation 6. Control 7. Blood Mine 8. Every Rope a Noose 9. Their Beloved Absentee 10. Map Of Scars

 

Torture Division – The Worship

378573S’autoproclamer « le meilleur groupe de Death Metal au monde » et ne sortir que des démos : voilà une attitude qui pourrait faire froncer quelques sourcils et susciter une certaine incompréhension… Et pourtant, depuis 2008, Torture Division a opté pour cette démarche et nous livre aujourd’hui une neuvième démo. Les points communs avec les précédentes : trois titres (bon, j’avoue, Evighetens dårar III en comptait quatre, mais c’est la seule sortie qui déroge à cette règle de trois) et une qualité supérieure.

Torture Division semble avoir trouvé la formule parfaite pour ne proposer que des sorties dignes d’intérêt : la concision. En trois morceaux et une dizaine de minutes, le groupe se doit de captiver son auditeur. En effet, la moindre faute se paierait cash, mais avec un line-up aussi doué, je pense que nous pouvons encore attendre longtemps avant un faux-pas de ces trois furieux.

Une fois de plus, Jörgen Sandström nous livre une prestation proprement bestiale au chant, à tel point qu’il vient tout doucement se placer parmi mes beugleurs favoris. Son chant respire la colère, la violence, l’ours en rut qui aurait été nourri au yaourt pendant un mois. Ajoutez à cela un son de basse nourri au grain (merci, Dan Swanö), un riffing foutrement efficace (Lord K, vendeur de rêve depuis 2008) et une section rythmique en béton armé (en même temps, avec un Tobben derrière les fûts, on pouvait s’y attendre) et vous avez en effet trois des meilleurs morceaux de Death à tendance brutale de l’année. Ca semble simple, en fait, tant les trois morceaux coulent de source. Efficace, bourrin, to the point, The Worship est, à nouveau, une réussite. Et en plus, c’est gratuit (même si tous les dons sont les bienvenus)… Pourquoi s’en priver !

Mister Patate (9/10)

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Autoproduction / 2013
Tracklist (09:41) 1. I Wanna Beat Somebody 2. All Rise 3. Håll Käften

 

Resonance Room – Untouchable Failure

Resonroom-untIl y a cet adage particulièrement tenace au sein de la rédaction, qui dit que lorsqu'une chronique tarde à venir ce n'est jamais bon signe. Et voilà qu'avant les vacances, je me retrouve a écluser les albums mis de côté, sur une pile aux vagues airs de tour de Pise.
Tiens justement cet album provient d'Italie… Selon la bio ce serait du metal gothique progressif. Et histoire de charger la barque, les influences tourneraient autour de Katatonia, Anathema, Pain of Salvation et Porcupine Tree.
Voilà Resonance Room (qui fête son dixième anniversaire), bien lesté et qui propose en 2013 son deuxième album studio. Pour ma part je n'ai pas été convaincu par l'enthousiasme des critiques transalpins concernant le groupe. Certes, l'atmosphère mélancolique est bien présente, les guitares puissantes se fondent dans le paysage pour se faire plus mélodiques. Tout cela n'est pas sans rappeler la scene metal gothique, et Katatonia en particulier. Laissant cette impression permanente que les italiens marchent sur les traces de leur illustre prédecesseur, sans vraiment apporter un regard neuf. Le savoir faire est évident, mais les compositions -malgré des arrangements habiles, n'accrochent pas plus que ça les conduits auditifs. Et il y ce sentiment que l'album s'étiole au fil de l'écoute, et l'on finit par décrocher en dépit des sursauts énergiques sur "Unending Loss"et "Faded". On reste sur sa faim.

Hamster (05/10)

 www.facebook.com/ResonanceRoom

 resonanceroom.bandcamp.com/music

My Kingdom Music / 2013

Tracklist (54 minutes)

1. The Great Insomnia 2. Cages Of Dust 3. So Precious 4. New Life 5. Naivety And Oblivion 6. Outside The Maze 7. A Picture 8. Unending Loss 9. Prometheus 10. Faded