Archive for juin, 2013

Fedj – Nagelfar

oshy_16062013_FejFEJD est un groupe de Folk métal né en 2001 à Göteborg en Suède de l’initiative de deux frères, Patrik et Niklas Rimmerfors. Parler de folk métal est parfois un peu exagéré tant la musique proposée met l’accent sur l’usage d’instruments traditionnels et médiévaux eu détriment des grosses guitares. Ici, la mélodie prend le pas sur la puissance et l’agressivité. Les suédois ont jusqu'à présent réalisé 3 démos et 2 albums et présentent également la particularité de chanter dans leur langue d'origine.

L’authenticité passe ici avant tout et en dehors de la batterie, de la basse et de quelques claviers bien contemporains, il faut ici parler de musique folklorique. Cela n’enlève rien aux qualités des FEDJ mais habitués aux approches plus directes des KORPIKLAANI ou TYR ou à l’agressivité des ELEVUITIE et ARKONA les fans pourraient être déboussolés à l’écoute des premières chansons. Sans faire de comparaisons trop hasardeuses, FEDJ est assez proches de certains groupes traditionnels celtiques de Bretagne par exemple. Le résultat est très agréable et rafraichissant, à même de plaire au plus grande nombre. FEDJ peut s’adresser à un public large, de 7 à 77 ans et sort des carcans du métal. Les frères Rimmerfors font étalage d’un vrai talent pour proposer de belles mélodies accrocheuses et le chant en suédois apporte un petite touche d’exotisme sympathique.

Nagelfar n’est cependant pas exempt de défaut. Le chant un peu limité manque de variété et fini par lasser. Quelques titres auraient également mérité d’être un peu travaillés pour mettre à l’honneur certaines mélodies et certaines sonorités peu communes de ces instruments traditionnels. Cela n’enlève rien au plaisir que l’auditeur prend à l’écoute de ce troisième album. Cette douceur et cette approche simple fait du bien aux oreilles mais surtout à l’âme.

Oshyrya (7,5/10)

 

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Napalm Records / 2013

Tracklist (44:18 mn) 01. Ulvsgäld 02 Sigurd Ring 03. Nagelfar 04. Dis 05. Den skimrande 06. Jordens smycke 07. Fjärrskådaren 08. Vindarnas famn 09. Häxfärd

Lacrimas Profundere – Antiadore

oshy_16062013_Lacrim_profundVingt ans de carrière, les allemands de LACRIMAS PROFUNDERE fête de la plus belle des manière ce bel anniversaire en sortant leur dixième album, Antiadore. Depuis Burning: A Wish (2001) le métal mélodique tendance gothique est d’actualité et ce nouvel opus ne démentira pas ce choix. En douze titres calibrés autour des 3-4 minutes, les teutons se rappellent à notre bon souvenir et, sans révolutionner le genre, font encore preuve de beaux restes malgré les années.

Loin des rivages doom metal des débuts, LACRIMAS PROFUNDERE aura su sentir les modes et se positionne depuis longtemps aux côtés d’un MONO INC. enrichi de quelques légères touches plus extrêmes. Oliver Nikolas Schmid continue de tenir fermement la barre du navire. Les mélodies sont soignées et les claviers viennent impulser la mélodies principales et soutenir les rythmiques de guitares. Les refrains se veulent catchy et dans l’ensemble le contrat est rempli. Dans une formation resserré à quatre membres, les allemands ont regroupé leur énergie et sont allés à l’essentiel. Les ballades comme «Still In Need» ou encore «Head Held High» répondent aux plus lourds et rapides «Abandon» et «What I´m Not». La voix grave et expressive de Rob Vitacca continue à faire des merveilles même si les titres finissent par se ressembler sur la longueur. Et puis pour être honnête ; mes groupes évoluant sur ce créneau commence à être assez nombreux et peinent à se démarquer les uns des autres.

Antiadore est un album soigné et agréable. Nous n’en attendions pas moins de LACRIMAS PROFUNDERE qui a su maintenir certains standards tout au long de leur carrière. De là à hurler au génie, il y a un très grand pas que nous ne franchirons pas mais les fans seront heureux et les autres pourront jeter une oreille bienveillante à ces chansons.

Oshyrya (6,5/10)

 

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Napalm Records / 2013

Tracklist (46:54 mn) 01. My Release in Pain 02. Antiadore 03. What I´m Not 04. All For Nothing 05. Dead To Me 06. Abandon 07. Still In Need 08. Deny For Now 09. Head Held High 10. My Chest 11. Remembrance Song 12. A Sigh

Megadeth – Super Collider

Megadeth - Super ColliderVoici un album assez mal nommé. N'en déplaise à Dave Mustaine, son quatorzième album n'a rien de bien de « super ». Quant à la collision évoquée en référence à l'appareil scientifique dénommé « super collisionneur », elle n'aura rien de bien frontale. Super Collider est en effet nettemment ce que Megadeth a fait de plus soft depuis des années. La rapidité thrashy de Endgame ou la diversité de bon aloi de Th1rt3en (2012) ont été abandonnées au profit d'un heavy à glisser entre Crypting Writings ou Countdow To Extinction (1992). On trouve quelques speederies (« Built For War » ou « Kingmaker »), mais l'ensemble est franchement mid-tempo. Mais pourquoi pas ? Qui dirait que Youthanasia (1994) est moins bon qu'Endgame ?

D'ailleurs les choses commencent plutôt bien avec un « Kingmaker » en ouverture qui balance d'entrée un riff efficace pour une composition parfaite en entame de disque. Le bien plus mélodique « Super Collider » aurait été un single évident il y a quinze ans de cela et on lui imagine bien le succès de « Trust », notamment avec un refrain réussi (mais qui aurait été encore meilleur si Mustaine avait fait appel à des backing vocals de qualité). Le rythme de croisière se maintient avec un très bon « Burn » dans un genre heavy puissant et mélodique. 

Les signes de faiblesse apparaissent malheureusement à partir de « Dance In The Rain » un peu longuette mais sauvée par un super riff lors du refrain, le genre de chose que seul Mustaine arrive à produire avec tant de facilité. Le break rapide rappellera par son inventivité technique les meilleurs moments de So Far, So Good, So What ou de Rust In Peace. Après ce morceau, on perd un degré tout de suite en terme de qualité. Malgré la présence d'un banjo sur « The Blackest Crow » et du globalement réussi « Forget To Remember », la plupart des titres (« The Beginning Of Sorrow », « Don't Turn Your Back ») sont franchement anecdotiques. Ils n'auraient pas trouvé leur place sur Crypting Writings à mon avis. Quant à la chanson de Thin Lizzy très souvent reprise, « Cold Sweat », son principal mérite est de remplacer deux titres désormais confinés au statut de bonus pour l'édition deluxe (« A House Divided » et « All I Wanted »). Très moyens, ces morceaux démontrent surtout que Mustaine a encore assez de jugeote pour arriver à évaluer la valeur de ses morceaux. 

Super Collider n'est pas loin de frôler la débacle en fin de course, et ce malgré une très bonne production et une interprétation comme toujours haut de gamme. Il semble qu'avec l'âge, Mustaine ait du mal à maintenir un niveau de qualité élevée sur la longueur. C'était déjà un reproche que l'on pouvait faire à Th1rt3en. Peut-être aurait-il dû moins se presser pour enregistrer ce successeur sans doute précipité. Un an c'est peu, et il vaut mieux parfois être tortue que lièvre. Avec un an de plus de travail et de retravail, Super Collider aurait sans doute été excellent. Il n'est que correct, malheureusement. Et surtout très déséquilibré. 

Baptiste (6/10)

 

Trademark / 2013

Tracklist : 01. Kingmaker 02. Super Collider 03. Burn ! 04. Built For War 05. Off The Edge 06. Dance In The Rain 07. The Beginning Of Sorrow 08. The Blackest Crow 09. Forget To Remember 10. Don't Turn Your Back… 11. Cold Sweat