Atlantis Chronicles (interview d’Antoine – chant, juillet 2013)
Posted by OshyryaJuil 27
1. Peux-tu présenter à nos lecteurs ATLANTIS CHRONICLES ?
ATLANTIS CHRONICLES c’est un quintet Parisien de modern death métal ayant pour principale thématique l’élément aquatique au sens large: mythologie, créatures sous-marines, légendes, découvertes, explorations des grands fonds marins… Avec une légère pointe de "steampunk Jules Verne" sans que celle-ci soit dominante.
02. Comment vous sentez-vous quelques semaines après la sortie de Ten Miles Underwater, quels sentiments dominent ?
Eh bien je dois dire que nous nous sentons plutôt sereins et pleinement satisfaits ! Car Jusqu'à présent les réactions au niveau de la presse et du public sont excellentes. Je dois dire que nous sommes même presque surpris, nous espérions bien évidemment pouvoir toucher les gens grâce à notre musique et ainsi pouvoir partager quelques choses avec eux, mais certaines critiques positives à l'encontre de notre musique nous ont parfois énormément touchées et sont devenus une véritable force motrice dans notre parcours.
03. Pourquoi ce choix des thématiques aquatiques/maritimes ?
L’univers marin nous a toujours passionné et effrayé à la fois. La science moderne a mis à jour plus de mystères sur l’immensité de notre cosmos que sur les grands fonds sous-marins de notre planète. Cette ignorance laisse place à des tonnes d’idées où la seule limite est notre imagination. On a donc mis en scène des personnages souvent fictifs pour faire coexister des sentiments humains avec cet univers mystique et fantastique qu’incarnent les profondeurs abyssales. Les possibilités sont toutes aussi vastes que l’océan.
04. Connaissez-vous le groupe allemand AHAB qui poursuit une démarche assez proche de la vôtre sur les sujets abordés ?
Non absolument pas, mais c'est l'occasion d'aller y jeter une oreille du coup !!
05. Que pouvez-vous nous dire des sessions d'enregistrement de Ten Miles Underwater ?
Nous avons commencé par enregistrer les batteries chez Xort au Drudenhaus Studio à Chateaubriand. Un moment d'isolement total pour notre batteur Sydney, qui lui a permis de rester intégralement "focus" sur son instrument et ses séances d'enregistrements durant quelques jours. Ça s’est très bien passé, une belle collaboration et un super son de batterie ont été le fruit du travail effectué en amont. Puis la basse et les guitares ont été enregistrées par Sydney, à moitié dans son home studio et à moitié au studio des "Cuizines" de Chelles. Nous avons pu ainsi prendre le temps qu’il fallait pour tout faire sonner du mieux possible, le bon feeling et le bon placement pour chaque riff et chaque lead. Les voix ont été intégralement enregistrées aux CuiZines, étant arrivé dans le groupe une fois l’album composé, la plupart des voix n’ont pas été maquettées mais directement enregistrées après une mise au point en répétition. Enfin les réamps, le mix et le master ont été réalisé par Joshua Wickman au Dreadcore studio. Encore une collaboration très agréable, il nous a rendu ce processus simple et évident, tant et si bien que tout fut bouclé en 2 semaines.
06. Pourquoi avoir choisi et comment avez-vous développé ce concept autour du travail de Charles William Beebe ?
Nous devons la trouvaille du personnage historique qu'est William Beebe à notre batteur Sydney. C'est lui qui, en découvrant l'existence de la bathysphère dans un livre de Clair Nouvian, est remonté jusqu'à l'existence de cet explorateur. Concernant la suite du développement de l'album, je dois dire que le monde sous-marin est une thématique qui représente le cœur même d'Atlantis Chronicles. Tout ce que nous écrivons au sein de ce groupe, la musique comme les paroles, provient d'une imagination collective qui trouve son origine dans les mythes et légendes entourant le monde aquatique. Nous avons donc décidé de raconter ; de mettre en scène même, une véritable fable se déroulant au cœur des abysses avec un personnage principal qui non content de servir de fil rouge à cette histoire, est aussi une sorte de narrateur qui nous as permis d'exprimer plus facilement toute une palette d'émotions que nous souhaitions faire figurer sur ce disque. L'album relate le périple de cet aventurier et surtout sa descente vers les ténèbres abyssales de façon fantasmagorique. Nous avons volontairement amplifié les aspects épiques liés à une telle plongée, car le métal au sens large du terme est un exutoire dans lequel il est très agréable d'exacerber les faits, le contexte et les émotions. Ce style musical nous a permis de complètement lâcher prise sur les dimensions réelles ou fantasmées de ce qui fut une « simple » expérience scientifique au final. Et ainsi la transformer en une réelle épopée.
07. Quelles sont vos principales influences ?
Et bien je vais vous faire une réponse un peu « geek » et simplette mais qui me paraît être la strict vérité !! De mon point de vu je dirais: les musiques de jeux vidéos, les bandes originales de films et le death métal au sens large du terme.
08. Comment un groupe de modern/death/prog Parisien se retrouve signé sur un label italien comme Coroner Records ?
Nous avons démarché énormément de label, mais Coroner Records s'est montré assez vite très intéresser par notre musique et je dois dire qu'ils ont été très patients avec nous. Je dis cela car nous voulions être sûr d'être soutenus par un label actif pour cet album, ils ont donc pris le temps de répondre précisément et sincèrement à toutes les questions que nous avons pu nous poser avant de signer avec eux. Aujourd'hui je dois dire que nous sommes satisfaits à 200% de notre collaboration avec ce label, ces mecs font vraiment sérieusement leur travail, ils nous soutiennent énormément, j'en profite pour faire un petit coucou à Ettore et Eros, nous espérons pouvoir venir jouer en Italie un jour et les rencontrer en chair et en os !!
09. De votre point de vue quelles sont les principales différences entre l’EP Against The Sea & Ten Miles Underwater ou entre ABYSS et ATLANTIS CHRONICLES ?
Et bien pour moi le point de vue est spécial car je n’étais pas encore dans la formation à l'époque de cet EP. J'ai donc tendance à le voir comme les fondations de l'album, le prequel qui nous a permis d'accéder à la maturité nécessaire pour accoucher de Ten Miles Underwater.
10.Comment voyez-vous la scène métal française ?
Elle a clairement le vent en poupe. Il y a quelques années la seule référence était GOJIRAa. Pas parce qu’il n’y avait que ça en France mais simplement parce que c’était un des seuls groupes à s’être donnés les moyens de franchir les frontières. Aujourd’hui, le reste de l’Europe, les USA, le Canada, l’Australie et même l’Asie se penchent de plus en plus sur les groupes français, voyant une vraie force et une vraie "touch" en émaner. La brèche est ouverte, une petite révolution est en marche et d’ici quelques années on pourra espérer s’aligner avec les pays sur lesquels on a tant de retard.
11. Quels sont vos espoirs et tes attentes pour ATLANTIS CHRONICLES ?
À court terme, tourner le plus possible et partout où nous le pouvons. À long terme continuer à tourner le plus possible, continuer d'exister tout simplement.
Et enfin "Le Quizz De Metal Chroniques Quizz" pour terminer cette interview:
1. Quelle est votre chanson préférée (tous artistes, époques,…) ?
Bien évidemment il me paraît impossible de n'en choisir qu'une seule, mais bref… Là comme ça je dirais « Progenies of the great apocalypse » de DIMMU BORGIR.
2. Premier album acheté ?
Roh putain j'ai honte mais force est de reconnaître qu'il s'agissait de Cybertrance 4, seul ceux qui suivait Fun Radio à la grande époque avec Max et « le starsystem » se rappelleront de ce genre de compiles 😉
3. Dernier album acheté ?
Le dernier album de NEPHALOKIA, Journey
4. Quel son ou bruit aimez-vous ?
Beaucoup de sons issus de la nature
5. Quel son ou bruit détestez-vous ?
Beaucoup de sons issus du monde urbain
Tradition oblige, on vous laisse le mot de la fin…
Et bien un grand merci à vous pour l’intérêt porté au groupe, et un grand merci à tous ceux qui auront pris le temps de s'intéresser d'un peu plus près à Atlantis Chronicles ! À bientôt…
Chronique de l'album ici
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