HUNTRESS où beaucoup diront un groupe du plus qui surfe sur la vague revival métal/doom des années 70. Le parrain est bien entendu BLACK SABBATH et on trouve effectivement quelques ressemblances. Le gimmick des américains pour se démarquer s'incarne dans la personnalité disons extravertie de la chanteuse et frontwoman, Jill Janus. En plus de sa très belle plastique (mais oui cela joue forcément pour un public très fortement mâle), la demoiselle n'a pas froid aux yeux pour se confirmer aux codes heavy-métal et chante avec une voix grave et puissante. Cela a suffit pour que Napalm Records les signe en novembre 2011 pour un premier album Spell Eater la même année puis pour ce Starbound Beast en 2013.
Les américains n'ont pas économisé leur peine pour se faire connaître entre ces deux sorties. Ils ont écumés toutes les scènes de leur pays et des festivals en Europe. Chacun a pu apprécier la puissance déployée en live et le heavy métal classique proposé. HUNTRESS n'hésite pas à ajouter ici et là des influences thrash, doom et Janus s'en donne à cœur joie en vociférant à plein poumon. Starbound Beast reprend l'histoire où Spell Eater s'était arrêté. Il faut dire qu'avec seulement un an entre les deux sorties, il n'y avait pas de quoi réinventer la roue. Je le répète le principal intérêt du groupe se situe au niveau de sa chanteuse. On croirait entendre une DORO survitaminée qui n'hésite pas à hurler et à growler. Musicalement c'est tellement classique que le différence se fait au niveau de l'efficacité des riffs et des refrains. Et là on trouve à boire et à manger. On passe du bon au franchement moyen. Cerise sur le gâteau, HUNTRESS fait plaisir à son public testéroné avec des chansons faciles et racoleuses comme «I Want to Fuck You to Death». On préfèrera franchement un «Blood Sisters».
Pour conclure, on dira que HUNTRESS a tout compris du business de la musique et sait jouer avec talent sur les modes musicales et les bons gimmicks visuels. Il n'y a pas tromperie sur la marchandise, juste un habillage intelligent pour attirer le plus grand nombre. A vous d'adhérer ou pas.
Oshyrya (06/10)
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Napalm Records / 2013
Tracklist (45:29 mn): 01. Enter The Exosphere 02. Blood Sisters 03. I Want To Fuck You To Death 04. Destroy Your Life 05. Starbound Beast 06. Zenith 07. Oracle 08. Receiver 09. Spectra Spectral 10. Alpha Tauri
Etonnant destin que celui du groupe espagnol, DARK MOOR. Formé en 1993 dans la région de Madrid, ils parviennent petit à petit à creuser leur trou au sein de la scène Power métal symphonique dominée à cette époque-là par les transalpins. La chanteuse, Elisa C. Martin apporte, il est vrai, une belle fraicheur. Trois albums voie le jour avant une refonte du line-up qui verra trois de ses membres quitter le groupe pour fonder DREAMAKER. La vie continue pourtant et les espagnols enchainent les sorties avec de nouveaux camarades de jeu. En octobre 2012, le groupe annonce un retour au New Sin Studios pour l'enregistrement d'un nouvel album, le neuvième. Intitulé Ars Musica, l'album poursuit la lignée entamée par Ancestral Romance.
Les gimmicks Power métal sont bien présents mais l'accent a encore une fois été sur le côté orchestral et mélodique. Les arrangements sont nombreux et donne beaucoup d'emphase aux chansons proposées ici. Ajoutez à cela de très nombreuses nappes de claviers, des chœurs et un chanteur qui met beaucoup de lui-même dans sa performance et vous obtenez une quasi musique de film ou un album aux airs d'opéra rock. On dirait que l'expérience aidant, DARK MOOR n'a plus peur de faire les choses en grand et se lâche dans le grandiloquent. Dommage que cette évolution s'accompagne d'un ralentissement du rythme ou de l'intensité. Difficile parfois de vraiment parler de Power métal, nous sommes souvent plus proche du hard-rock ou même du rock tout court. La musique proposée devient rapidement trop gentillette et manque nettement de puissance. L'ennui fini par poindre le bout de son nez alors que seulement 4 ou 5 titres sont passés. Dans ses conditions difficile de se farcir et d'apprécier Ars Musica de bout en bout.
DARK MOOR est-il allé trop loin dans sa démarche ? C’est en tout cas mon avis tant mon intérêt pour cet album s'est évanoui tout au long de son écoute. Toute douceur sucrée devient écœurante à la longue et je suis arrivé vite à saturation avec Ars Musica.
Oshyrya (05/10)
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Scarlet Records / 2013
Tracklist (55:51 mn) 01. Ars Musica 02. The First Lance Of Spain 03. This Is My Way 04. The Road Again 05. Together As Ever 06. The City Of Peace 07. Gara & Jonay 08. Living In A Nightmare 09. El Último Rey 10.Saint James Way 11. Asturias 12. The Road Again (Acoustic version) 13. Living In A Nightmare (Orchestral version)
On savait que SABATON et en particulier son chanteur, Joakim Brodén, adorait parler de guerres et de batailles. Force est de constater que ce n'est pas le seul ou qu'il s'agit d'un gimmick reproduit par les membres de CIVIL WAR. Rappelons que le 30 mars 2012, SABATON annonce sur sa page Facebook et son site officiel que le line-up actuel est démantelé, les guitaristes Oskar Montelius, Rickard Sundén, le batteur Daniel Mulback et le clavier Daniel Myhr quittent le groupe. Ils ne tardent cependant pas à se lancer dans une nouvelle aventure, CIVIL WAR. Le line-up est rapidement completé de Stefan "Pizza" Eriksson (VOLTURYON) à la basse et de Nils Patrik Johansson (ASTRAL DOORS, LION'S SHARE) derrière le micro.
On ne connait pas la dynamique de groupe au sein de SABATON mais quitter un groupe a succès pour immédiatement se lancer dans un nouveau projet qui doit faire ses preuves laisse bien des interrogations. En tout cas, les suédois reprennent les choses là où Coat of Arms les avait laissées. CIVIL WAR propose un heavy/power métal mélodique est enlevé. Rien de très nouveau sous le soleil. Les guitaristes bataillent avec entrain, Myhr distille avec talent ses claviers… Finalement le plus grand changement concerne le chanteur. Johansson et Brodén ont des voix bien différentes et cela change beaucoup de choses. On passe d'une voix grave et puissante à un chant plus aigu et criard à la Johnny Gioeli (AXEL RUDI PELL). Et il faut bien avouer que la mayonnaise prend nettement moins. Sans démériter, les compositions sont aussi un peu moins fortes et catchy par rapport à SABATON, il manque ce souffle guerrier si appréciable chez Brodén & co.
The Killer Angels est un bon album mais sonne comme un erzatz de SABATON. On a déjà connu pire mais l'intérêt d'avoir deux groupes au lieu d'un reste encore à prouver. Ce premier essai est respectable mais il faudra faire mieux pour réellement convaincre.
Oshyrya (06/10)
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Despotz Records / 2013
Tracklist (52:20 mn): 01. King Of The Sun 02. First To Fight 03. Saint Patrick's Day 04. Rome Is Falling 05. Sons Of Avalon 06. I Will Rule The Universe 07. Lucifer's Court 08. Brother Judas 09. My Own Worst Enemy 10. Gettysburg 11. March Across the Belts